Mitsubishi Outlander 2014: Silhouette rétro, mécanique sophistiquée

Publié le 1er janvier 2014 dans 2014 par Denis Duquet

Mitsubishi joue gros avec l’arrivée de la nouvelle génération de l’Outlander sur notre marché. En effet, puisque ce constructeur ne commercialise pas beaucoup de modèles, le succès ou l’échec d’un seul produit peut avoir des résultats catastrophiques. Jusqu’à présent, ce VUS compact jouit d’une assez bonne popularité, surtout en raison de son rouage intégral passablement sophistiqué et de la possibilité d’asseoir des passagers sur une troisième banquette arrière. De plus, jusqu’à l’arrivée du nouveau modèle, la partie avant était spectaculaire avec sa calandre imposante et son nez relativement plat. Mitsubishi a décidé de jouer gros en transformant la silhouette.

Je dois avouer que je n’avais pas été impressionné outre mesure lorsque l’Outlander a été dévoilé au Salon de l’auto de Genève en 2012. Il était vraiment rétro avec une calandre composée de deux bâtonnets chromés, et au centre de laquelle trônait l’écusson aux trois diamants. Cependant, j’ai révisé quelque peu mon opinion en prenant contact sur la route avec ce nouveau modèle.

Sobre à l’extérieur, élégant à l’intérieur

La silhouette de ce nouveau millésime surprend par son air quelque peu rétro.  Par contre, lorsqu'on se tourne vers les modèles antérieurs, la nouvelle édition est inspirée de l'édition 2007. C'est en quelque sorte un retour aux sources sur le plan du design. En effet, si l’on compare le modèle 2014 à celui de 2007, il y a beaucoup de similitudes. On a toutefois atténué les passages d’aile tandis qu’une ligne en relief placée au-dessus des poignées donne un petit quelque chose de plus.

Par contre, le point faible du modèle précédent était sa planche de bord, laquelle comprenait de multiples pièces réalisées à partir de plastiques durs et bon marché qui tentaient de s’agencer tant bien que mal. La présentation était décevante et faisait bas de gamme. Avec cette nouvelle génération de l’Outlander, c’est exactement le contraire alors qu’on a fait appel à une planche de bord monopièce recouverte de matériaux souples qui font nettement plus luxueux. Cet agencement ne remportera sans doute pas de prix de design, mais c’est quand même bien coordonné et pratique à l’utilisation. Il faut souligner le système de navigation avec son écran d’affichage qui s’intègre joliment à cette planche de bord.

Les sièges avant sont confortables et leur support latéral est dans la moyenne. La banquette arrière est relativement douillette, même si le dégagement pour les jambes est un peu juste, car il faut laisser de l’espace pour les occupants de la troisième rangée. En effet, on a conservé cette troisième rangée de sièges sur la nouvelle version, mais en améliorant son mécanisme de déploiement. Elle demeure toutefois une banquette d’appoint. Le hayon arrière en deux parties a été abandonné pour faire place à un hayon monopièce motorisé. C’est un peu mieux au niveau technique et ça permet de retrancher quelques kilos.

Nouveautés et omissions

Puisque la plateforme de l’Outlander n’avait reçu aucun reproche majeur, les ingénieurs l’ont conservée tout en lui apportant les modifications qui s’imposent. C’est ainsi que la suspension a été légèrement révisée, tandis que la carrosserie est fabriquée à partir d’un acier de meilleure qualité qui est à la fois plus rigide et plus léger. Toujours dans un but d’amélioration progressive, on a reconduit les deux mêmes moteurs qu’auparavant. Le quatre cylindres de 2,4 litres possède dorénavant une culasse à simple arbre à cames en tête, ce qui permet d’alléger le moteur tout en améliorant son efficacité et en réduisant sa consommation de carburant. Il ne peut être associé qu’à une transmission automatique de type CVT.

Par ailleurs, le moteur V6 3,0 litres revient inchangé et il est toujours couplé à une boite automatique à six rapports. Ce moteur permet de conserver la capacité de remorquage précédente qui était de 1 591 kg (3507 livres). À noter que le 2,4 litres ne permet de remorquer que 680 kilos (1500 livres). Bien entendu, il est possible de commander les deux versions avec un rouage intégral. Il s’agit de l’un des plus sophistiqués sur le marché et il possède cette année un mode Eco permettant d’économiser du carburant. Comme auparavant, la version GT a droit à un rouage intégral plus sophistiqué que les autres.

Si la motorisation est plus ou moins la même, la sécurité, en revanche, a été améliorée : le modèle GT est doté d’un régulateur de croisière adaptatif, d’un système d’avertissement de dépassement de voie et d’un avertisseur d’éminence de collision à l’avant. Celui-ci est en mesure d’immobiliser complètement le véhicule face à un obstacle si l’on roule à moins de 30 km/h. Curieusement, il n’y a pas de systèmes de régulation de vitesse dans les descentes ou d’assistance de départ de côte comme le proposent plusieurs modèles concurrents.

Sur la route, l’Outlander se démarque par son silence de roulement, sa bonne tenue de route et sa direction précise. Par contre, en certaines circonstances, le moteur quatre cylindres s’avère un peu juste. Une petite excursion hors route sur des sentiers en très mauvais état a permis de démontrer les capacités du rouage intégral.

Même si la silhouette de l’Outlander s’inspire du passé, la mécanique et l’équipement d’ensemble ont progressé, le rendant agréable à conduire.

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