Volkswagen CC 2014: Elle fait taire les critiques

Publié le 1er janvier 2014 dans 2014 par Denis Duquet

Depuis que la compagnie Volkswagen a décidé de produire des voitures à vocation plus populaire et à prix plus économiques, notamment les Jetta et Passat, nombreux ont été les inconditionnels de la marque qui ont protesté et critiqué cette initiative. Selon ces personnes, c’est pratiquement une trahison : une authentique Volkswagen se doit de posséder des caractéristiques techniques et une finition intérieure nettement plus relevées que les montures nord-américaines. Pourtant, ces gens ont un peu tort de critiquer, puisque ce modèle existe. En effet, si vous recherchez une Volkswagen pure et dure comme dans le bon vieux temps, il y a la CC.

Cette dernière portait l’appellation « Passat CC » à ses débuts et se voulait un modèle quatre portes de type coupé plus luxueux que la berline du même nom. Les transformations apportées à la famille Passat ont placé la CC dans une classe à part. Elle est d’ailleurs identifiée maintenant par ces deux seules lettres afin de la différencier de la grosse berline « Made in USA ».

Luxe discret

Comme le veut la tradition des voitures arrivant de Wolfsburg, offrir du luxe ne signifie pas des éléments tape-à-l’œil, une carrosserie trop chargée et une grosse cylindrée. Lors de son lancement en 2009, la CC a été, avec la Mercedes-Benz CLS, l’une des premières quatre portes dont la silhouette s’apparentait à celle d’un coupé. Dans les deux cas, le résultat a été applaudi par tous les critiques. Au fil des années, la Volkswagen a connu peu de transformations extérieures. Il y a deux ans, on a légèrement modifié son capot et révisé sa calandre, tandis que les phares ont accueilli des DEL comme le veut la tendance actuelle. Les changements ont été tout aussi subtils à l’arrière alors que les feux ont intégré des diodes électroluminescentes eux aussi et le bouclier inférieur a été revu. Ces quelques retouches sont à peine perceptibles, mais permettent à cette élégante germanique de demeurer dans le coup au chapitre visuel. Par contre, cette élégance se paie, du moins pour les personnes qui veulent prendre place à l’arrière : le toit fortement incliné oblige les gens à se pencher plus qu’à l’habitude. Lors de la dernière révision, on a remplacé les sièges individuels arrière par une banquette pouvant accueillir trois personnes. Mais la place centrale étant fort peu confortable, mieux vaut considérer la CC comme étant un véhicule quatre places.

La planche de bord très sobre et très dépouillée est réalisée à partir de matériaux dont la qualité est exceptionnelle, ce qui rehausse la présentation. Soulignons cependant que les sièges avant sont fermes, comme c’est le cas pour presque tous les produits de cette marque. Certains les jugent trop fermes, mais ils sont éminemment confortables.

Priorité à la conduite
Malgré les qualités esthétiques de la carrosserie, le raffinement de l’habitacle ou le confort des sièges, ces éléments sont tous en retrait par rapport à l’agrément de conduite. En effet, la CC est un pur délice sur la route. Sa direction est précise, la tenue de route impeccable et la suspension ferme, juste ce qu’il faut. Cette fermeté de bon aloi explique d’ailleurs pourquoi le comportement routier est si relevé.

Vous avez le choix entre deux motorisations. Les modèles Sportline et Highline sont propulsés par l’incontournable moteur quatre cylindres 2,0 litres turbo d’une puissance de 200 chevaux. La version de base de ces deux modèles propose une boite manuelle à six rapports dont l’étagement ne suscite aucun reproche majeur et dont la pédale d’embrayage est d’une grande douceur. Les amateurs de boite automatique ne sont pas laissés pour compte, bien au contraire : ils bénéficient d’une transmission DSG à double embrayage qui demeure toujours la référence dans la catégorie. Et bien que cette voiture soit passablement grosse, son quatre cylindres  boucle le 0-100 km/h en 7,5 secondes, ce qui est impressionnant.

Volkswagen n’a pas oublié les personnes qui désirent des performances supérieures et un moteur doux. Le Highline V6 est équipé du V6 3,6 litres produisant  280 chevaux. Cette puissance est gérée par une boite automatique à six rapports de type Tiptronic qui transmet le couple aux quatre roues par l’intermédiaire du rouage intégral 4MOTION. Quant aux performances, le 0-100 km/h se passe 0,9 de secondes plus rapidement qu’avec  le 2,0 litres. S’il faut apporter un bémol à ces deux moteurs, c’est qu’ils exigent du carburant de type super.

Bref, les inconditionnels de la marque à la recherche des valeurs pures et dures des anciens Volks n’ont donc pas été oubliés et la CC leur est destinée. Ils devront pourtant être bien nantis financièrement, car cette élégante voiture n’est pas donnée. Soulignons en terminant qu’on a été quelque peu chiche en fait d’aides électroniques au pilotage alors que plusieurs modèles concurrents les offrent en équipement de série.

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