Kia Rio/Rio5 2014: Pied de nez... en famille

Publié le 1er janvier 2014 dans 2014 par Nadine Filion

N’ayons pas peur des mots : jamais les petites voitures n’auront offert autant de qualité, de style ou d’équipements à si petit budget. Et c'est bien tant mieux. Les championnes à ce chapitre? Les coréennes que sont la Kia Rio et sa jumelle de la fesse gauche, la Hyundai Accent... sa plus féroce concurrente.

Mécanique pour mécanique, les deux sous-compactes sont jumelles, autant en variante quatre portes qu'à hayon (cinq portes), à une exception près, cependant : la Kia Rio est munie du système Stop and Start qui fait s'éteindre le moteur à l’immobilisation de la voiture, aux feux de circulation par exemple. But de l'exercice : réduire la consommation de carburant en situation urbaine, là où ça fait mal, comme le dirait une certaine publicité.

Si le dispositif se démocratise en Europe, il n'est pas encore répandu en Amérique du Nord – et encore moins chez les « écono-box ». Que la Kia Rio le propose (sur sa variante Eco, à partir de 17 800 $) serait suffisant pour supplanter la Hyundai Accent qui, elle, n'offre toujours pas la chose.

Mais il y a un bémol : le Stop and Start de la Kia Rio requiert tellement de conditions gagnantes pour s'activer (la voiture doit être vraiment, totalement immobilisée, la pédale de frein bien enfoncée, le climatiseur éteint, une température extérieure au-dessus du point de congélation...), que c'est à se demander si l’on économise réellement du carburant.

Des jumelles, mais deux personnalités
Au-delà de cette différence technique, la Kia Rio ressemble en tous points mécaniques à sa contrepartie de Hyundai, notamment avec son quatre cylindres de 1,6 litre à injection directe qui développe 138 chevaux. C'est dans la très bonne moyenne de la catégorie, ça, et c'est fort respectable. Personnellement, nous avons préféré la boite manuelle six rapports (oui, six!) versus l'automatique (six rapports également). Cette transmission « standard » se passe peut-être de façon élastique, mais elle rend la puissance plus disponible – et, du coup, les dépassements plus pimpants.

Comme pour la grande majorité des concurrentes, la Kia Rio mise sur une suspension arrière à poutre de torsion. C'est de bonne guerre et même si c'est moins confortable qu'une suspension indépendante, l'architecture, bien disciplinée, est loin d'être l'une des plus cahoteuses sur nos routes défoncées...

Si la Kia Rio et la Hyundai Accent sont des jumelles quant à leurs composantes mécaniques, leur expérience de conduite n'a rien d'analogue : elles ont deux personnalités bien différentes.

De fait, la Kia jouit d'un zeste de sportivité absent de la Hyundai, entre autres grâce à une direction (électrique, évidemment) plus communicative. Et le fait que le volant soit plus gros ne fait pas de mal non plus...  De même, la suspension ci-haut mentionnée bénéficie, pour la Kia Rio, d'ajustements plus fermes, ce qui se traduit par un comportement mieux campé, là où la suspension de l'Accent, privilégiant plutôt le confort, flotte davantage sur les aspérités du bitume.

Non identiques, dedans comme dehors
Visuellement, la Kia Rio a une allure de jelly bean qui fait jeune et sympathique, mais qui plait moins à notre oeil (ça, c’est tout à fait subjectif!) que les lignes élancées et sophistiquées de l'Accent. Peut-être est-ce parce qu'on n'est plus aussi jeunes qu'on le souhaiterait...?

Dans l'habitacle, le tableau de bord est fonctionnel et les commandes, faciles à apprivoiser. Mais lorsque comparé avec l'intérieur de l'Accent (avec son style plus recherché, son revêtement en tissu « cotte de mailles » et son éclairage bleuté), l'ensemble Rio est désavantagé par son côté pragmatique et sombre, sans grande inspiration.

Sinon, côté espace, la Kia Rio en offre presque autant qu'une compacte, avec un bon dégagement aux têtes en avant et un respectable dégagement aux jambes en l’arrière, à condition que les occupants y mettent tous un peu du leur. Seul bémol pour la variante hatchback cinq portes : la visibilité latérale arrière est handicapée par le montant de la carrosserie.

Qui est la plus généreuse?
Un dernier mot quant à l'étiquette : si vous cherchez la voiture au prix le plus bas du marché, reluquez du côté de la... Nissan Versa (moins de 12 000 $). En effet, les automobiles coréennes ne sont plus les plus abordables, ce qu'elles étaient encore il n'y a pas si longtemps.

Reste qu'elles sont mieux nanties que toutes les autres, côté équipements. De base, la Kia Rio demande certes quelques centaines de dollars de plus que la Hyundai Accent, mais elle en offre aussi un peu plus – vitres électriques, rétroviseurs chauffants et commandes au volant.

Et pour un peu plus de bidous, vous obtiendrez une Kia Rio full equip qui, encore plus que la Hyundai Accent la mieux garnie, propose des gâteries que l'on ne retrouve pas (ou très rarement) dans les sous-compactes. Cette fois, pensez sièges et volant (!) chauffants, revêtement en similicuir, roues de 17 pouces, suspension sport avec pédales en aluminium, voire la climatisation automatique et la boite à gants climatisée...

Bon, rendus là, nous envisagerions sans doute de faire le saut vers la Kia Forte, mais comme on le disait en introduction, jamais les petites n'auront autant offert... et c'est bien tant mieux!

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