Une présentation dithyrambique pour la nouvelle Golf
En plus de 50 ans de carrière, j’en ai entendu du verbiage sur l’automobile! Les présentations de nouveaux modèles par les constructeurs tournent toujours autour du même pot et sont invariablement exhaustives et endormantes à souhait, reprenant intégralement le contenu des communiqués de presse que l’on a déjà en main. Souvent, pendant plus d’une heure, il faut subir ces longs palabres publicitaires comme si nous étions des clients potentiels. Bref, c’est un aspect du métier que l’on doit endurer et qui n’est que rarement productif.
Mais, comme dans tous les domaines, on peut parler d’exception à la règle et celle dont je veux vous entretenir a eu lieu la semaine dernière, lorsqu’une dizaine d’entre nous a assisté au dévoilement d’une nouvelle génération de la Volkswagen Golf dans un hôtel de San Francisco. L’auteur de cette exception n’est nul autre que le directeur canadien des relations publiques du constructeur allemand. Avec le dynamisme, la présence d’esprit et le bagout d’un animateur de foules, le dénommé Thomas Tetzlaff a estomaqué l’ensemble de son auditoire avec ses réparties à la Jim Cramer, le populaire spécialiste des marchés boursiers qui fait fureur sur CNBC.
- À lire aussi: Volkswagen Golf 2015 - La 7e génération arrive enfin...
- À lire aussi: Volkswagen Golf : le jeu des différences
Avec des réponses du tac au tac, un humour de stand-up comic et une gestuelle débridée, notre animateur a retenu l’attention des journalistes présents comme aucun relationniste n’a su le faire à ce jour. Si j’étais VW, je m’empresserais de lui faire signer un contrat à long terme pour éviter que la concurrence s’en empare! Il faut préciser que Thomas est un ardent admirateur des produits VW depuis sa tendre enfance. Si la dernière Golf connait la moitié du succès qu’a connu le discours de M. Tetzlaff, il va s’en vendre des tonnes.
Un enthousiasme contagieux?
J’ignore si son enthousiasme est contagieux, mais il faut admettre que cette 7e évolution de la Golf est, principalement dans sa version GTI, une sacrée voiture. Son moteur, déjà très en verve, a gagné 10 chevaux et le couple a bondi de 207 à 258 lb/pi., ce qui vous donne une sérieuse poussée dans le dos surtout vers 4 000 tours. La plus belle réussite des ingénieurs chargés du développement de la nouvelle Golf est d’avoir su contenir l’effet de couple dans le volant, ce qui aurait pu ruiner l’agrément de conduite de la voiture. Un point intéressant soulevé lors de son lancement est que la Golf, contrairement à toutes ses rivales, n’a pas d’étiquette précise. Sa clientèle se recrute tant chez les riches que chez la classe moyenne, chez les femmes comme chez les hommes.
Cela dit, le dévoilement de la nouvelle génération de Golf m’a permis également d’apprécier la dernière TDI à moteur turbodiésel qui, lui aussi, a gagné 10 chevaux. Je vous jure que si je n’avais pas vu les trois lettres de son appellation je n’aurais jamais cru avoir affaire à un moteur diésel. Mieux encore, je dirais que cette TDI est aussi rapide en 2014 qu’était la première GTI en 1983. Avant de conclure, j’allais oublier la version électrique qui, hélas, ne sera disponible qu’aux États-Unis. Dommage, car elle pourrait assommer la Nissan Leaf sans se forcer. Peut-être que Monsieur Tetzlaff peut se servir de son pouvoir de conviction pour que la eGolf prenne la route du Canada.