Kia Sorento 2015: Un an plus tard...
L’an dernier, Kia a fortement modifié son Sorento, et ce, à bien des niveaux. Cela a permis au constructeur coréen de moderniser son plus gros VUS et de le rendre plus compétitif. Ce faisant, le petit cousin du Hyundai Santa Fe continue lui aussi de raffiner sa gamme de produits et d’en améliorer les performances et la qualité.
Que de progrès réalisés depuis l’arrivée, en 2003, de la première génération du Sorento! Si la silhouette de ce dernier était flatteuse, sa mécanique était assez conservatrice avec un châssis autonome et un rouage d’entraînement rugueux. Cette fois, la mécanique est nettement plus sophistiquée.
Un bel équilibre
Sur le plan esthétique, la silhouette du plus imposant VUS de Kia a été raffinée tandis que la section avant a été redessinée afin d’en moderniser les lignes et de l’agencer avec les autres modèles de la marque. Bien entendu, la calandre typique signée Kia a été conservée, mais elle me semble plus haute qu’avant. À l’arrière, le bouclier respire l'élégance et l'équilibre. Soulignons également que les stylistes, dirigés par le designer vedette Peter Schreyer, ont résisté à la tentation de faire appel à des passages de roue en relief, un artifice visuel fort populaire.
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Les changements ont été plus significatifs en fait de mécanique. La plate-forme a été révisée alors qu’on retrouve un sous-châssis pour la suspension avant. Les ingénieurs ont renforci cette suspension de type MacPherson en plus de faire appel pour le châssis à de l’acier de plus grande résistance et plus léger. Toutes ces améliorations ont permis d’améliorer la rigidité en torsion de 18 %. La voie a été élargie, la suspension arrière révisée. Depuis l’an dernier, les amortisseurs et les ressorts sont plus souples tandis que la direction est à assistance électrique.
Deux moteurs sont au catalogue. Celui de base est un quatre cylindres de 2,4 litres à injection directe dont la puissance est de 191 chevaux. Il est associé à une transmission automatique à six rapports comme c’est le cas avec le moteur optionnel – un V6 de 3,3 litres produisant 99 chevaux supplémentaires. Ces deux moulins peuvent être commandés avec le rouage intégral. Comme sur la plupart des modèles de cette catégorie, la puissance est dirigée aux roues avant et si l’adhérence fait défaut, une partie de couple est orientée vers les roues arrière. Un Sorento équipé du V6 peut remorquer une charge de 3 500 livres (1 588 kilos) contre 1 650 (748 kilos) pour le 2,4. Quant à la consommation, elle est presque identique pour les deux moteurs. Pas besoin de se casser la tête pour savoir lequel des deux choisir!
Un peu balourd
L’habitacle a également eu droit à une sérieuse révision. Le tableau de bord a été redessiné et il est possible de commander un écran d’affichage optionnel de huit pouces. De plus, la qualité des matériaux a été améliorée même si la présentation manque quelque peu de passion. L’équipement de base du Sorento est fort relevé et, évidemment, plus on grimpe dans la hiérarchie, plus les accessoires sont nombreux. Comme c’est devenu la tradition chez les Coréens, le Sorento présente un excellent rapport prix/équipement. Certains modèles peuvent être commandés avec une troisième rangée de sièges. Celle-ci semble avoir été dessinée pour de très petites personnes... Une fois en place, cette rangée vient entamer l’espace réservé pour les bagages et éliminer l’espace de rangement sous le plancher, prérogative exclusive du cinq places.
Le comportement routier du Sorento est sans surprise. Malgré tout, sur les mauvais revêtements, le véhicule a parfois tendance à sautiller mais ce n’est rien par rapport à la version précédente qui possédait une suspension inutilement ferme. Quant au groupe propulseur, le moteur quatre cylindres est adéquat si vous roulez avec peu de bagages. Sinon, il peine parfois dans les côtes abruptes. Par ailleurs, le V6 est en mesure de faire face à toutes les situations ou presque. Le « presque » étant de rouler avec cinq occupants et leurs bagages tout en tractant une tente-roulotte sur les côtes de Charlevoix...
Le seul vrai bémol est la direction qui manque de précision et de feedback. Les modèles les plus luxueux (SX) sont équipés du système FlexSteer qui permet de régler l’assistance de cette direction. Il y a trois réglages : Confort, Normal et Sport. Au moins, le mode Sport apporte un peu de mieux, mais cela ne résout pas le problème du manque de précision. Pour le reste, le Sorento se révèle être un modèle fort compétitif.