Lexus LX 2015: Tout petit… à côté d’un Airbus A380

Publié le 1er janvier 2015 dans 2015 par Alain Morin

Le Canadien a connu une belle saison 2013-2014. Steinberg n’existe plus. La marque de voitures de luxe Packard non plus. Les impôts vont revenir. Le Lexus LX570 est gros et cher. Il y a des évidences qu’on ne peut nier.

En fait, dire que le LX est gros est un euphémisme. Lorsqu’on lave ce véhicule à la main, on se rend vite rendre compte qu’il faut un petit banc pour pouvoir essuyer le toit parce que même si on monte sur les marchepieds, ce n’est pas suffisant. Après un essai infructueux avec le banc, on va chercher l’escabeau. Ceux qui travaillent dans la construction peuvent prendre des échafauds. Évidemment, un tel monument ne se stationne pas partout et il est impératif de bien connaitre sa hauteur avant d’entrer dans un stationnement souterrain. Y entrer c’est une chose. En ressortir avec toute la peinture sur le toit, c’en est une autre.

Avec un tel physique, Lexus aurait été bien mal avisé de concocter un habitacle étriqué. Rarement ai-je senti la personne à mes côtés à l’avant aussi éloignée. Pour rejoindre les deux occupants de la troisième rangée, crier est inutile. Il faut un téléphone cellulaire. Il y a trois ceintures pour cette rangée située dans un autre fuseau horaire mais dans la vie de tous les jours, deux personnes y seront bien plus à l’aise. En passant, ces sièges se rabattent sur les côtés plutôt que dans le plancher. Ce n’est pas une solution parfaite, croyez-moi, même si l'on n’a qu’à peser sur un bouton pour que ces sièges se plient ou se déplient. La deuxième rangée est nettement plus conviviale et j’y prendrais place durant des heures sans rechigner. Les meilleures places, on s’en doute, sont à l’avant. Les sièges sont moelleux à souhait, supportent toutes les parties du corps et peuvent accueillir à peu près tous les types de physiques existant sur la planète.

En attendant le VUS de Bentley

Si un prix était donné au tableau de bord le plus imposant (je n’ai pas dit le plus beau…), sans nul doute que celui du LX570 figurerait en haut de la liste. Juste l’écran central de 8 pouces mérite le détour. Comme tout véhicule de luxe qui se respecte, une montre analogique trône au centre. Il y a plusieurs boutons mais ils sont bien intégrés et la plupart sont placés de façon ergonomique. Il faut simplement se laisser un peu de temps pour bien les assimiler. La liste des accessoires de luxe dépasse tout ce qu’on peut désirer dans un véhicule. Sans doute qu’il faudra attendre que Bentley dévoile son VUS pour trouver mieux! Si vous avez du temps à perdre, vous pourrez toujours tenter de repérer une moulure un tantinet croche ou un bout de cuir retroussé. Ça pourrait même devenir un jeu pour occuper les enfants lors d’un long trajet.

Sous l’immense capot, il y a un V8 de 5,7 litres (d’où le 570 dans la dénomination) de 383 chevaux et de 403 livres-pied de couple. Si ces chiffres ne semblent pas élevés pour un VUS de près de 2 700 kilos, dans la réalité ils sont étonnamment en forme. Ils réussissent à arracher le LX de sa position stationnaire et à l’amener à 100 km/h en moins de 8 secondes. Ça tient du paranormal. Une telle activité, par contre, assoiffe les chevaux. Déjà qu’en temps normal, ils sont passablement portés sur l’essence… À vitesse constante et légale sur une autoroute plane sans vent, il faut leur donner 12 ou 13 litres à tous les 100 km. Quand on les excite, ils peuvent vous vider un bar à essence en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire. Imaginez quand ils ont à tirer une remorque qui peut peser jusqu’à 7 000 livres (3 175 kilos)…

Le chemin de terre qui mène au chalet, ce n’est pas vraiment du hors route…
Une transmission automatique à six rapports transfère tout doucement l’énergie de l’écurie aux quatre roues via un rouage intégral extraordinairement performant. Il y a quelques années, lors d’un événement organisé par Lexus, j’avais eu la chance de mettre un LX570 à l’épreuve et grâce à la panoplie d’aide à la conduite hors route (différentiels bloquants, suspensions ajustables en hauteur, gamme basse, entre autres), il s’était moqué des embûches. Ce qui est drôle, c’est que 99 % des gens n’utiliseront jamais plus que 1 % des capacités en hors route d’un LX570. Ou d’un Range Rover. Ou d’un Mercedes-Benz GL. Mais c’est bon de savoir qu’on a les moyens de se payer du rêve.

Un véhicule très lourd est rarement un parangon de sportivité et le LX570 ne déroge pas à cette règle. La direction est pataude, les suspensions molles et les freins… étonnants de puissance. Une courbe prise avec le moindrement de vélocité entraîne un roulis considérable mais jamais, ô grand jamais, le confort n’est remis en cause. Ni le silence de roulement. Ni la fiabilité. Ni la solidité de la caisse. Ni la finition. Ni…

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