Dodge Charger Hellcat: Que diable cache ce chat ou comment refroidir l'enfer

Publié le 13 août 2015 dans Mécanique par Alain Morin

Dodge Charger Hellcat : 707 chevaux à 6 000 tr/min, 650 livres-pied de couple à 4 800 tr/min. Prix : 75 000 $. Rapport prix/puissance : 106 $ par cheval.

Ferrari F12 Berlinetta : 725 chevaux à 8 250 tr/min, 509 livres-pied de couple à 6 000 tr/min. Prix : 380 000 $. Rapport prix/puissance : 524 $ par cheval.

Toyota Corolla : 132 chevaux à 6 000 tr/min, 128 livres-pied de couple à 4 400 tr/min. Prix : 17 500b$. Rapport prix/puissance : 133 $ par cheval.

Bref, les gens qui veulent en mettre plein la vue et, en même temps, en avoir pour leur argent (à défaut de faire attention à l’environnement… mais ça, c’est une autre histoire!) iront vers le tonitruant Dodge Charger Hellcat.

Muscles originaux

Ça prenait bien Chrysler, devenu Fiat Chrysler Automobiles l’an passé, pour mettre en production une énormité comme le Charger Hellcat et sa contrepartie à deux portes, la Challenger. Après tout, le groupe Chrysler n’a-t-il pas déjà accouché des improbables Prowler et Viper, sans oublier le retour des gros V8 au lancement des Charger, 300 et Magnum circa 2005?

Même si l’immense V8 de 6,2 litres surcompressé du Hellcat n’est pas doté de l’injection directe et que sa puissance est démentielle, la consommation est, curieusement, plutôt retenue. Lors de notre essai d’une semaine, nous avons obtenu une moyenne de 16,1 l/100 km, ce qui est fantastique compte tenu de la quantité de chevaux, du poids à traîner et des nombreuses accélérations que nous avons faites soit pour des mesures de performance, soit pour nous amuser tout simplement. Sur l’autoroute, à vitesse légale, il est même possible de rouler sous 10,0 l/100 km! Évidemment, sur une piste de course où le moteur est constamment sollicité, on peut sans doute atteindre 30 l/100 km.

Brute techniquement poussée

Le système de refroidissement est très complexe. D’après ce que Ghyslain et Jonathan, du garage Roch Lavallée et Fils de la rue Yvon de Granby, ont découvert, le chat de l’enfer compte sur deux systèmes de refroidissement pour le moteur tandis que le compresseur volumétrique est tempéré par un refroidisseur intermédiaire (intercooler), ce qui est très rare.

La transmission n’est peut-être pas à double embrayage mais elle est amplement solide pour encaisser l’énorme couple du moteur. Les suspensions sont simples mais constituées d’éléments suffisamment gros pour contrer le poids élevé de la berline et empêcher cette dernière d’afficher un roulis inopportun en virage. D’ailleurs, comme sur les voitures de course, des réservoirs d’huile équipent les amortisseurs Bilstein. De leur côté, les freins, en deux pièces, sont d’une extraordinaire puissance.

Agilité incluse

Contrairement aux muscle cars des années 60 qui n’étaient bons que pour accélérer en ligne droite, les ingénieurs ont rendu le Hellcat aussi compétent sur une piste de course que sur une strip d’accélération.

Nous avons profité de notre semaine d’essai pour aller voir les amis Ghyslain et Jonathan de chez Roch Lavallée et fils de la rue Yvon à Granby question de jeter un coup d'oeil d'experts sur ce que cache ce chat de l'enfer. Voyons tout ça de plus près dans la galerie de photos.

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