L’extravagance a fait place au minimalisme dans les salons de l’auto
Autrefois, les constructeurs automobiles dépensaient une somme colossale pour épater le public lors des salons à travers le monde. Mais aujourd’hui, on propose des kiosques moins flamboyants et des effets spéciaux très modestes.
Peu à peu au cours du dernier siècle, les salons de l’auto ont pris de l’ampleur et ont commandé des budgets de plus en plus importants. Les kiosques devenaient plus gros et le décor devenait de plus en plus important. Dans les années 1950, General Motors avait même organisé leur exposition Motorama qui se déplaçait à travers les États-Unis afin de présenter ses nouveautés de l’année. Le public pouvait admirer des voitures de production et des concepts issus des divisions Chevrolet, Pontiac, Oldsmobile, Cadillac et Buick. On a même produit des films que l’on peut visionner sur YouTube.
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Dans les années 1990 et 2000, c’est surtout dans les salons étasuniens comme Detroit qu’on multipliait les efforts de promotion afin de créer un spectacle. Chrysler a remporté la palme des dévoilements les plus impressionnants : on a présenté une camionnette Dodge Ram qui est tombée du plafond, un Jeep Grand Cherokee qui fracassait une vitrine, et un VUS Chrysler Aspen est même apparu sur scène au beau milieu d’un blizzard artificiel.
Toutefois, ces extravagances ont connu une fin abrupte à la fin des années 2000, alors que l’industrie automobile – et surtout l’industrie américaine – était en crise financière. Alors que GM et Chrysler se plaçaient sous la loi de la faillite, on se contentait plus ou moins de kiosques garnis de tapis industriel et quelques affiches.
Aujourd’hui, l’équilibre est de retour. Les salons disposent de kiosques attrayants, mais minimalistes, qu’on peut réutiliser dans plusieurs villes. De plus, les employés sur les planchers ne sont plus de simples mannequins, mais des gens formés en marketing, tablettes numériques à la main, qui ramassent les opinions, les goûts et – surtout – les coordonnées des visiteurs du salon.