Les premières voitures autonomes
Bien que les tout premiers développements de la voiture autopilotée se soient déroulés dans les années 1920 et 1930, on a dû attendre jusqu’à la fin des années 80 pour assister à sa balade initiale sans conducteur.
Ce premier véhicule, c’était le Navlab 1, un fourgon Chevrolet mis au point par l’Université Carnegie Mellon. Il était équipé d’une quantité énorme d’ordinateurs, d’un superordinateur Cray, de caméras et de capteurs ainsi que d’un récepteur à positionnement global. Le Navlab 1 a été construit en 1986, mais il lui aura fallu quelques années de plus pour être pleinement fonctionnel. Cependant, il ne disposait que d’un contrôle semi-autonome, limité à l’accélérateur et au volant. Le Navlab 1 ne parcourait qu’une petite distance à une vitesse maximale de 32 km/h.
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Le Carnegie Mellon University a par la suite mis au point le Navlab 2, utilisant cette fois un véhicule HMMWV de l’armée américaine. Des ordinateurs plus performants ont permis au Navlab 2 d’atteindre une vitesse de 110 km/h, et il profitait même de certaines capacités hors route. C’était, après tout, un véhicule militaire. Comme le Navlab 1, celui-ci ne pouvait qu’accélérer et tourner grâce à son positionnement par satellite, mais ne pouvait surveiller son périmètre comme le font les voitures autonomes actuellement en développement. L’université a produit à ce jour 11 prototypes de véhicules sans conducteur.
Le constructeur allemand Mercedes-Benz, avec l’aide du Bundeswehr University Munich, a mis au monde le Eureka Prometheus Project. Les premiers véhicules issus de cette recherche étaient le VaMP et le VITA-2, qui ont parcouru plus de 1 000 kilomètres sur une autoroute multivoie de Paris, dans le trafic, à une vitesse atteignant 130 km/h. En 1995, l’équipe a récidivé avec une Mercedes-Benz Classe S autonome, qui a parcouru 1 000 km de Munich à Copenhague tout en atteignant 175 km/h sur l’autobahn, et qui a roulé 158 km sans intervention humaine.