Porsche 718 Boxster 2017 : la mélodie du moteur

Publié le 8 mars 2016 dans Technologie par Jacques Deshaies

MARSEILLE (France) — C’est en 1993 que le concept Boxster était dévoilé. Plus de 24 ans se sont écoulés et ce joli cabriolet laisse présager le retour du moteur quatre cylindres chez Porsche. Après la disparition de cette configuration sous le capot de la 968, la consommation d’essence et les émissions de CO2 sont devenues la principale justification pour son retour.

Ce roadster découle directement de la philosophie adoptée avec la 550 Spyder 1956. Cette dernière avait remporté plus de mille victoires, dont celle de la Targa Florio et la mythique course des 24 Heures du Mans. Puis la Boxster s’est vu transformer en 1996 ainsi qu'en 2004 avec la 987. Sa sœur, la Cayman, fait son apparition l’année suivante. En 2009, la boîte PDK s’installe dans la Boxster. Et il y a bien eu la version GTS en 2014 et le retour de la Spyder l’an dernier. 

Esthétisme renouvelé

Le millésime 2017 apporte son lot de changements pour la Boxster. Seuls les deux capots, le pare-brise et le filet pare-vent sont reconduits. Tout le reste est nouveau. Il suffit de la regarder de plus près pour apercevoir une découpe différente des panneaux de carrosserie. De plus, les entrées d’air latérales sont mieux encadrées. La partie avant porte un bouclier plus imposant avec des prises d’air impressionnantes. Les phares sont également revus avec ses quatre pointes en guise de signature pour les feux de jour. 

Même constat pour la partie arrière qui reçoit un aileron intégré au dessin des feux arrière et un diffuseur redessiné. À l’intérieur, si les similitudes sont nombreuses, le volant est différent. La plus grande transformation réside au chapitre de l’écran multimédia. Porsche s’adapte enfin à la nouvelle réalité du marché et  adopte l’écran tactile. Tous ces changements donnent au véhicule une allure plus assise même si les voies avant et arrière demeurent inchangées. 

Retour du quatre cylindres

La 718 se porte également sur un châssis dont la garde au sol peut s’abaisser de 20 mm selon le mode de conduite choisi. La direction électromécanique est plus directe à hauteur de 10 % pour une agilité accrue. Comme si elle n'était pas déjà assez agile! À bord de la voiture, conduite par un ingénieur de Stuttgart, les changements de voie peuvent être exécutés à haute vitesse sans encombre.

Mais le grand changement demeure le retour du moteur quatre cylindres. La version d’entrée s’équipe d’une cylindrée de 2,0 l pour une puissance de 300 ch. Dans le cas de la version S, la puissance libérée grimpe à 350 ch. Il faut souligner l’apport d’un turbocompresseur à géométrie variable dans ce dernier cas. Le constructeur s’enorgueillit d’ailleurs d’être le seul à proposer cette technologie sur des modèles de série à essence.

Une boîte manuelle à six rapports peut être associée à l’ensemble, mais la boîte PDK à double embrayage demeure la plus prisée. Selon les dires de Porsche, la consommation se situe aux alentours des 6,9 l/100 km pour la version d’entrée et de 7,3 l/100 km pour la version S. C’est à peine 1 l/100 km de moins que la génération précédente. De plus, cette 718 se veut légèrement plus lourde. Mais c’est au chapitre du couple qu’elle se distingue. Les 100 km/h sont atteints en moins de 4,7 secondes pour la Boxster tandis que la S les franchit en moins de 4,2 secondes.

Après quelques tours à bord de la voiture, nous avons pu constater à quel point les performances de ces nouveaux groupes motopropulseurs sont efficaces. La sonorité n’est peut-être pas des plus exaltantes, mais l’on devra s’y faire. Disons que la Boxster S est beaucoup plus intéressante. Les accélérations et les reprises sont plus affirmées. 

Afin de bien savourer votre 718 selon votre humeur, vous aurez le choix de trois modes de conduite, soit Normal, Sport et Sport Plus. Pour le modèle S, le pack Sport Chrono vient y ajouter le mode individuel. Question de personnaliser les paramètres.  

Maintenant, faute de séduire les acheteurs par le son rauque de ce quatre cylindres, la direction devra pousser les consommateurs à l’essai. Car c’est là que l’on découvre tout le potentiel de cette nouvelle livrée. Particulièrement avec la version S. De toute manière, il faudra s’y faire, ces motorisations sont là pour rester.

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