Chrysler Pacifica 2017, direction luxe en famille

Le segment des fourgonnettes a perdu beaucoup de sa vigueur ces dernières années et d’ailleurs, plusieurs constructeurs dont Ford et GM ont lancé la serviette préférant miser sur les VUS. Malgré tout, FCA (Fiat Chrysler Automobiles) avec sa Dodge Grand Caravan continue de dominer ce marché année après année, ayant écoulé d’innombrables unités au Canada.

Ce n’est peut-être pas le meilleur produit sur le marché, mais le constructeur s’est toujours distingué avec une excellente valeur et un prix attrayant au moment où la concurrence tablait sur le luxe et par conséquent, un prix plus élevé. 

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On peut détester l’image qui entoure les minifourgonnettes, mais il n’existe aucun véhicule aussi pratique et aussi bien adapté à la cause familiale. Si certaines rumeurs annoncent la fin de la Dodge Grand Caravan, la Chrysler Town & Country tire officiellement sa révérence, mais dans son cas, elle fait place à un tout nouveau modèle, la Pacifica 2017, qui d’ailleurs n’a rien à voir avec l’ancien véhicule du même nom que l’on a connu au milieu des années 2000.

Nouveau nom, nouvelle plate-forme

Pourquoi changer le nom du modèle? Principalement pour tenter de faire oublier l’étiquette associée aux modèles du passé et repartir sur de nouvelles bases. Une toute nouvelle plate-forme associée à une structure plus légère — notamment grâce à une utilisation plus marquée de l’aluminium dans les portes et le hayon — le prouve. Il va de soi que cette réduction de poids contribue à diminuer la consommation et à améliorer la rigidité du véhicule.

La Chrysler Pacifica 2017 aura la tâche de rivaliser avec les modèles plus huppés du créneau, mais son prix de base de 43 995 $ la positionne au-dessus des autres en termes d’accessibilité. Pas donnée, la nouvelle Pacifica! Surtout que ses rivales coréennes et nipponnes ont des modèles offerts à un peu plus de 30 000 $...

Étrange décision que celle de ne pas proposer de variantes plus abordables, comme le constructeur le fait chez nos voisins du Sud. Est-ce pour ne pas nuire à la Grand Caravan chez nous? L’avenir nous le dira.

Pour 2017, trois versions sont au catalogue, soit les Pacifica Touring-L (43 995 $), Touring-L Plus (46 995 $) et Limited (52 995 $). Une version hybride rechargeable arrivera en cours d’année, mais elle fera l’objet d’une analyse plus approfondie en temps et lieu. On peut tout de même souligner son autonomie annoncée de près de 50 km en mode purement électrique, ce qui en fera la première fourgonnette du genre. 

Un style plus dynamique

Côté style, les designers ont fait tout un boulot. Ils ont modernisé les lignes du modèle et sont parvenusi à atténuer « l’effet minivan » du passé. On est loin d’une boîte carrée haute sur pattes. C’est dans cette optique qu’ils ont réduit le dégagement en hauteur et abaissé légèrement la ligne de toit. À l’avant, difficile de ne pas voir l’affiliation avec la Chrysler 200, surtout dans le cas de la grille.

L’arrière est également réussi avec ses feux cerclés d’une bande aux DEL, mais l’amélioration la plus notable, c’est l’intégration de la glissière des portes coulissantes sous la longue vitre arrière. Le tout est très bien dissimulé, l’effet des portes coulissantes ayant été entièrement éliminé. Dans l’ensemble, le style de la Pacifica lui va à ravir, il est beaucoup plus près de celui d’un VUS que d’une fourgonnette. 

Dans l’habitacle, on apprécie le travail accompli par les designers. On a remanié le tableau de bord en lui procurant davantage de rondeurs. Avec une position de conduite un peu plus basse, c’est comme si l’on était au volant d’un VUS, et non dans une fourgonnette.

Dans le cas de la livrée de base, on a l’impression qu’il nous en manque un peu pour notre argent. Certains éléments sont manquants, notamment l’écran tactile de 8,4 pouces qui fait place à un système nettement moins intéressant. Vous pouvez l’ajouter en option ou vous tourner ver la version Touring-L Plus qui nous semble plus attrayante. L’effet de luxe est plus marqué et c’est ce que l’on recherche dans un véhicule de ce prix.

Sinon, on retrouve de nombreux espaces de rangement fort pratiques et plusieurs prises 12 volts et USB afin de brancher tous nos gadgets électroniques. Les sièges Stow ’n Go sont de retour et demeurent fort commodes car ils se rangent entièrement dans le plancher, créant un espace de chargement impressionnant. 

Vous pourrez même équiper votre véhicule d’une balayeuse Stow ’n Vac intégrée dans le panneau latéral de la seconde rangée. Son long boyau permet d’atteindre tous les recoins. Fini le pop-corn un peu partout à bord! Les deux écrans multimédias de 10 pouces optionnels seront aussi fort appréciés par vos enfants, créant un véritable centre de divertissement. 

Le valeureux moteur Pentastar

Sous le capot, la Pacifica 2017 dispose de peu de changements. On revient avec le V6 de 3,6 litres Pentastar, mais on lui a ajouté quelques chevaux supplémentaires, ce qui porte sa puissance à 287 chevaux et un couple de 262 lb-pi. Peu de reproches à ce chapitre, ce moteur est bien connu, sans véritable problème, et il rend la Pacifica plus puissante que toutes ses rivales.

Histoire de réduire sa consommation, on a retenu la boîte automatique à neuf rapports, la même qui a causé des ennuis au constructeur dans le passé à bord d’autres véhicules. Espérons que ce ne sera pas le cas cette fois. Pas de rouage intégral, même si la nouvelle structure le permet. On garde ça pour un futur véhicule?

Nous avons pu découvrir la Pacifica 2017 lors de son lancement dans un cadre familial. Quoi de mieux comme concept qu’une petite randonnée en famille pour découvrir le modèle? Ce qui se démarque? On s’y attendait, ce sont les fonctionnalités. Les portes coulissantes électriques avec leur ouverture très large facilitent l’entrée à bord, surtout si vous avez des bambins et que vous devez composer avec des sièges d’enfant et tout l’attirail de la jeune famille.

Sur la route, la Pacifica surprend par son confort de roulement, mais également par son silence apporté notamment par le système de contrôle actif du bruit offert de série. On n’entend pratiquement pas le moteur ni les bruits ambiants, on se croirait à bord d’une Lexus!

La puissance est au rendez-vous et même si certains collègues ont trouvé la boîte automatique à neuf rapports hésitante, cela n’a pas été le cas lors de notre randonnée. On a pu circuler aisément et même demeurer en avance sur le flot de circulation. Côté consommation, le constructeur promet un chiffre raisonnable de 8,4 litres aux 100 km, un élément à vérifier lors d’un essai plus complet. 

Certes, il y a de la place pour les fourgonnettes de luxe dans ce créneau. 

D’autres fabricants le prouvent, comme Infiniti avec son QX60 qui est le modèle le plus vendu chez la marque de luxe de Nissan. Toutefois, Chrysler n’a pas le même prestige et c’est souvent ce que les gens exigent lorsqu’ils dépensent un gros montant. C’est à ce chapitre que le constructeur devra réaliser des avancées importantes.

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