Audi A3 2017: la belle affaire!

Publié le 27 mai 2016 dans Premiers contacts par Alain Morin

Audi vient de dévoiler sa A3 2017. Pas de grands changements. Juste des améliorations ici et là. Mais de taille! Un nouveau 2,0 litres et le Audi virtual cockpit. Juste ça, ça valait le déplacement en Allemagne pour en faire l’essai!

Tout d’abord, Audi a modifié quelque peu la présentation extérieure de sa plus petite voiture vendue en Amérique du Nord. Les phares sont nouveaux et reprennent le design de ceux de la plus récente A4, la grille est plus grande et les feux arrière ont quelque peu changé.

Les Européens auront droit à des phares Matrix qui ressemblent un peu aux blocs optiques Jewel Eye d’Acura. Mais ceux d’Audi sont nettement plus sophistiqués. Ils peuvent éclairer une seule partie de la route ou devenir plus ou moins brillants selon les conditions. Malheureusement, ils n’ont pas encore été approuvés par la NHTSA, l’agence de la sécurité routière américaine. Les feux arrière aussi ont changé. Lorsqu’ils clignotent, une délicate barre s’illumine graduellement. Du joli!

Dans l’habitacle, rien de nouveau sauf pour le Virtual Cockpit qui vient avec la livrée Technik, la plus haut de gamme. Ce système remplace les jauges et présente un écran numérique qui fournit les informations de base (vitesse, révolutions du moteur, essence, température du moteur, etc.), la connectivité, la radio, le GPS et j’en passe. Les jauges « de base » sont toujours bien visibles et se déplacent au gré des différents écrans demandés dans une sorte de ballet fort intéressant.

L’important est de constater que ce Audi virtual cockpit, d’abord vu sur la TT 2016 et qui s’étendra à toute la gamme Audi, présente des images parfaitement claires, faciles à lire et à comprendre, même en conduisant, via des boutons sur la branche gauche du volant. C’est très bien fait et même un attardé de la technologie comme moi s’y retrouve aisément.

Par le fait même, le système MMI, qui travaille de concert avec le virtual cockpit, a également été amélioré. Sa reconnaissance vocale est moins contraignante. Aussi, le système de reconnaissance de l’écriture sur le dessus du bouton du MMI demande moins de symboles avant de comprendre. Par exemple, comme nous l’a démontré un ingénieur d’Audi, en mode GPS, il suffit de dessiner deux lettres avec un doigt pour que le système présente tout de suite un menu déroulant où figurent les noms qui débutent par ces deux lettres. Simple comme bonjour. Et efficace en plus.

Trois à trois

Le Canada pourra compter sur trois A3, comme c’est le cas présentement. Il y aura la berline, le cabriolet et la hatchback, baptisée Sportback chez Audi. La berline sera toujours proposée en livrée de base ou S3, tandis que la Sportback demeure l’hybride que nous connaissons déjà. Voyons-y de plus près.

Sous le capot de la A3 de base (lire roues avant motrices), adieu au 1,8 litre TFSI et bienvenue à un nouveau 2,0 litres TFSI qui développe 186 chevaux entre 2 400 et 6 000 tr/min. Il s’agit d’ailleurs de la seule nouveauté mécanique pour la A3 2017. Une boîte de vitesses S tronic — double embrayage — à sept rapports lui a été accolée.

Bien que les 186 chevaux constituent une écurie nettement plus intéressante qu’avant (16 chevaux de plus), on ne parle pas d’une bombe. Audi mentionne un 0-100 km/h en 6,9 secondes, ce qui m’apparaît un tantinet optimiste. Toutefois, il faudra attendre un vrai test d’accélération avant de se prononcer.

Cette motorisation se distingue surtout au chapitre de la douceur et de la souplesse. Le temps de réponse du turbo est à peu près nul, mais la réponse de l’accélérateur est un zeste trop lente. La boîte à sept rapports fait des merveilles. Elle trouve toujours les bons rapports, qui sont changés en un clin d’œil et elle permet de bien exploiter toute la plage de puissance du moteur.

La version quattro demeure inchangée pour 2017 : un 2,0 litres TFSI qui génère 220 chevaux et 258 livres-pied. Ce moteur est amplement suffisant et assure des accélérations décentes. Il conserve sa boîte S tronic à six rapports. Il y a fort à parier que dans bien peu de temps, la transmission à sept rapports se retrouvera dans toute la gamme A3. Et dans toute la gamme Audi!

S3, une A3 mais en mieux

Comme on peut s’y attendre, la S3, qui compte pour environ 20% des ventes au Canada, est passablement plus enjouée que l’A3. Avec 292 chevaux et 280 livres-pied dans une voiture de moins de 1 600 kilos, ça ne peut pas faire autrement! Seul le rouage intégral est offert avec cette version.

En choisissant le mode Dynamic du système Drive Select, les sens de la voiture sont exacerbés et la moindre courbe devient une invitation au péché routier. La sonorité de l’échappement quand on relâche l’accélérateur est une douce pétarade que l’on ne se lasse pas d’écouter. Cependant, le mode Dynamic l’est peut-être un peu trop pour la conduite urbaine. Dans les autres A3, ce mode est parfaitement bien adapté à leur caractère.

Nous avons aussi pu conduire brièvement la A3 e-tron, elle aussi inchangée pour 2017 et toujours offerte uniquement en configuration Sportback. Au moment de partir, l’autonomie en mode tout électrique était de 9 km, mais elle s’était évaporée après 4 ou 5 kilomètres. Comme c’est devenu la tradition chez les voitures hybrides, rechargeables ou pas, le passage entre le moteur électrique (101 chevaux et 243 livres-pied) et celui à essence (1,4 TFSI de 150 chevaux et 184 livres-pied) se fait de façon tout à fait transparente. Ceux qui désirent une voiture hybride agréable à conduire ont intérêt à regarder cette e-tron!

L’A3 était déjà une voiture très réussie. Avec les changements apportés cette année, Audi réussit à la maintenir à un niveau pratiquement exceptionnel. C’est bon pour l’image projetée au public et, surtout, ça maintient la Mercedes-Benz CLA dans un rôle de faire-valoir et la BMW Série 2 un peu en retrait. Et ça, ça doit faire plaisir aux gens d’Ingolstadt!

Les prix 2017 n’ont pas encore été dévoilés. Ils le seront peu avant que les A3 arrivent chez les concessionnaires cet été.

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Audi A3 2017
Version à l'essai Berline 2.0 TFSI Quattro Technik
Fourchette de prix 37 000 $
Prix du modèle à l'essai n.d.
Garantie de base n.d.
Garantie du groupe motopropulseur n.d.
Consommation (ville/route/observée) n.d.
Options n.d.
Modèles concurrents Acura ILX, BMW Série 2 Coupé, Lexus IS
Points forts
  • Esthétisme réussi
  • Mariage 2,0 litres/7 rapports/traction réussi
  • Audi virtual cockpit impressionnant
  • S3 = bonheur
  • Finition exemplaire
Points faibles
  • Places arrière très justes (berline et cabriolet)
  • Sportback disponible seulement en version hybride rechargeable
  • Entretien coûteux
  • Pas de boîte manuelle
Fiche d'appréciation
Consommation 3.5/5 Difficile à dire pour le nouveau moteur. Audi annonce 5,9 l/100 km selon les normes européennes. J'imagine qu'en utilisation normale et selon nos normes, on pourrait parler de 7,5 ou 8,0 l/100 km
Confort 4.0/5 Étonnant pour une petite voiture. En mode Dynamic, toutefois, la suspension est plus ferme.
Performances 4.0/5 Les versions de base sont plus que correctes. La S3 est parfaite. Mais assurément moins que la RS 3 européenne!
Système multimédia 4.5/5 Le Audi virtual cockpit vaut la peine, croyez-moi!
Agrément de conduite 4.5/5 Même la version de base (roues avant motrices) est un modèle de plaisir. Imaginez une S3!
Appréciation générale 4.0/5 L'habitacle est un peu trop petit, mais il y a peu à redire sur le reste.
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