Toyota RAV4 2016: Quand on ne risque rien…

Publié le 1er janvier 2016 dans 2016 par Marc-André Gauthier

Le segment des VUS compacts, c’est du sérieux au Québec. La prochaine fois que vous prendrez le volant, comptez le nombre de Nissan Rogue, de Mazda CX-5, de Honda CR-V, etc., que vous croisez. Vous serez surpris de voir combien il y en a! 

Autant dire que c’est un segment où la concurrence fait rage. Toyota le connaît bien, puisqu’elle y oppose aux autres le RAV4 depuis bon nombre d’années. Par le passé, ce dernier avait des airs d’aventurier, et un joli style carré qui lui conférait beaucoup de charme. Il était polyvalent, avec un V6 sous le capot, capable de transporter jusqu’à 7 personnes.

Pour l’année-modèle 2014, Toyota a beaucoup repensé son petit VUS, et la motorisation V6 ainsi que la troisième banquette ont disparu. Maintenant, on ne retrouve qu’un quatre cylindres de 2,5 litres et un aménagement pour 5 personnes.

Manque d’audace 

Le RAV4 manque d’audace dans sa conception. Sans dire qu’il est ennuyeux, il n’a plus le charme carré des premières générations. Commençons par l’extérieur. Pour 2016, quelques petits changements ici et là. De profil, le RAV4 paraît bien, mais de face, le design du véhicule est trop quelconque. RAV signifie « Recreational Active Vehicle ». En français, ça donne quelque chose comme « Véhicule récréatif actif ». Autrement dit, il est supposé être un véhicule que l’on peut conduire hors des sentiers battus au besoin, là où une Corolla ne pourrait aller, par exemple. À le regarder, on a plutôt l’impression qu’il s’agit d’un véhicule pour aller se promener sur la rue Panet à Montréal, et moins sur la route du chalet. 

Quant à l’habitacle du RAV4, Toyota a opté pour un tableau de bord avec une partie surélevée pour le système d’infodivertissemment, qui cache en dessous de lui les autres commandes, comme l’activation des sièges chauffants. À moins de connaître l’emplacement des boutons, ce n’est pas très intuitif.

La motricité du RAV4 est assurée par un quatre cylindres de 2,5 litres développant 176 chevaux et 172 livres-pied de couple. On retrouve ce moteur dans la plupart des véhicules Toyota.  Il fait ce qu’il a à faire sans éclat, mais sans grands défauts, non plus. C’est une pièce mécanique purement pratique. Heureusement, il est accouplé à une boîte automatique à 6 rapports qui préserve un minimum d’agrément en offrant un mode manuel.

Cette boîte achemine la puissance aux roues avant, mais un rouage intégral est offert en option. Ce dernier n’est d’ailleurs pas mauvais du tout. En conduite normale, il favorise les roues avant, mais peut répartir la puissance vers les roues arrière si une perte d’adhérence est détectée. Un bouton « Lock » sur la planche de bord permet, à moins de 40 km/h, de fixer une répartition constante de la puissance aux quatre roues, permettant de mieux affronter des conditions climatiques difficiles. Donc même s’il n’a pas l’air très aventurier, le RAV4 peut quand même se rendre au chalet sans problème!

Au sujet de la consommation d’essence, Toyota  annonce que vous ferez 10 l/100 km en ville, et 7,6 l/100 km sur la route. Dans la vraie vie, il faut ajouter pratiquement 1 litre à ces deux valeurs. Cependant, avec une moyenne combinée de 8,9 l/100 km, le RAV4 demeure l’un des meilleures de sa catégorie.

Pour 2016, un système hybride

Histoire d’attirer une nouvelle clientèle, Toyota introduit en 2016 une version hybride du RAV4. Sous son capot, on retrouve la même motorisation que dans la Camry hybride, c’est-à-dire un quatre cylindres de 2,5 litres relié à un moteur électrique. Au combiné, ces deux moteurs sont bons pour environ 200 chevaux. 

Cet ensemble fait soudainement du RAV4 un véhicule des plus intéressants, puisque 200 étalons « écologiques » lui permettraient de rivaliser davantage avec le Ford Escape EcoBoost et ses 240 chevaux. 

S’il faut retenir une chose du RAV4, c’est que sur un plan purement émotif, ce n’est pas un véhicule qui marque les esprits. Mais d’un côté pratique, il n’a aucun défaut majeur, il est fiable comme « ça ne se peut pas », il est logeable, et lorsque vous voudrez le vendre dans 5 ans, vous bénéficierez de l’une des meilleures valeurs de revente de son segment.

En dessinant ce véhicule, Toyota n’a rien risqué, et a préféré jouer conservateur. Si vous ne voulez vous-même rien risquer, ce petit VUS est pour vous. 

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