Audi Q5 2016: L’ennemi est dans les murs

Publié le 1er janvier 2016 dans 2016 par Marc Lachapelle

Lancé en 2009, le Q5 a régné quelques années au sommet de la catégorie très disputée des utilitaires sport compacts de luxe. Il s’est imposé par une motorisation très variée, une conduite inspirée et l’excellente qualité d’assemblage et de finition dont Audi a fait son fonds de commerce. Mais voilà qu’un rival redoutable s’est mis sur son chemin. Pire encore, ce rival est un cousin, sinon un frère.

Le Q5 filait le parfait bonheur chez les « 4x4 » urbains de luxe, en format compact. Avec la gamme la plus complète de cette catégorie, surtout concernant la motorisation, il fut d’ailleurs encore le meilleur succès de vente de la catégorie l’an dernier, sur le marché québécois. Mais voilà que se pointe un jeune premier aux griffes et aux crocs acérés, construit en plus sur les mêmes bases, la même architecture, la même plate-forme que lui : le Porsche Macan.

Le défi est lancé

Audi n’a sans doute pas à s’inquiéter pour la performance et la position de ses Q5 au palmarès des ventes. Pas pour l’instant, à tout le moins, puisque le Macan n’est actuellement offert qu’en deux versions axées sur la performance. En accord avec la mission de Porsche au sein de la galaxie qu’est devenu le groupe Volkswagen. Ce qui n’empêchera aucunement ces deux marques cousines d’être en compétition féroce, comme on l’a vu lors des deux dernières éditions des 24 Heures du Mans. Avec le résultat que l’on sait pour le deuxième round de cet affrontement. Avantage Zuffenhausen.

Porsche n’entend jamais à rigoler et son Macan a chassé cette année le Q5 du premier rang de notre classement des « utilitaires compacts de luxe ». Il a même été devancé, au deuxième rang, par le nouveau GLC (ex GLK) de Mercedes-Benz qui subit un remodelage et des mises à niveau sérieuses et complètes cette année. Les deux ont droit aux versions les plus récentes des accessoires et technologies dont la clientèle-type de ce genre de véhicule est très friande, alors que le Q5 fait essentiellement du sur-place. 

On verra si Porsche élargira l’offre pour augmenter aussi les ventes du Macan après cette victoire d’estime et de mérite. Chose certaine, le SQ5, version la plus performante et sportive de cette série, est directement dans la mire du Macan S. Y compris en termes de coût. Ce qui n’est pas une position confortable si l’on songe que ce dernier est plus à jour et mieux équipé.

Ces deux cousins rivaux sont mus par des V6 de 3,0 litres très différents. Celui du SQ5 est suralimenté par compresseur et produit 354 chevaux. Jumelé à une boîte automatique à 8 rapports, il le propulse de 0 à 100 km/h en 5,41 secondes. Avec son V6 à double turbo et une boîte PDK à double embrayage et 7 rapports, le Macan s’exécute en 5,26 secondes. Il faut dire qu’il est plus léger que le SQ5 de 140 kg, ce qui souligne encore son avantage question agilité et aplomb.

Avec sa carrosserie surbaissée de 30 mm et les larges pneus de taille 255/40 montés sur les jantes optionnelles de 21 pouces, le SQ5 se débrouille tout de même très honorablement en tenue de route. Il profite aussi de leur mordant et de ses freins avant plus grands (380 contre 350 mm) pour devancer légèrement son rival en freinage d’urgence avec une distance moyenne de 36,73 contre 37,83 mètres pour stopper de 100 km/h. Ce qui n’est pas rien.

D’autres cartes dans son jeu

Chose certaine, le cousin Macan ne peut rivaliser avec les autres modèles de la série Q5 en termes de prix, assurément, mais aussi en termes de consommation et d’empreinte écologique. Deux versions du Q5 se disputent d’ailleurs le titre du plus écolo et frugal. En toute logique, le Q5 hybride a l’avantage en ville pour la consommation, avec une cote de 9,8 l/100 km contre 10,0 l/100 km pour le Q5 TDI à moteur turbodiesel. Ce dernier se reprend avec une cote routière de 7,5 l/100 km qui intéressera les grands rouleurs plus que les 7,9 l/100 km de l’autre. Les deux sont très près en performance avec un sprint 0-100 km/h annoncé à 6,7 secondes pour le TDI et 7,0 pour le Q5 hybride. La palme verte revient par contre à ce dernier pour ses émissions de polluants plus faibles.

Les Q5 ont encore ce qu’il faut pour soutenir les assauts de leurs concurrents les plus sérieux et récents. Surtout cette petite peste de Macan. La qualité toujours exceptionnelle de leur finition et leurs bonnes cotes de fiabilité sont par exemple des atouts plus qu’appréciables. Il sera cependant bientôt grand temps que la cavalerie se pointe et qu’un remodelage sérieux sache remettre le Q5 au cœur de l’action. Sinon en tête, pour l’ensemble de son œuvre.

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