L’angoisse de l’autonomie serait exagérée selon une étude du MIT
L’angoisse de l’autonomie, ou range anxiety en anglais, fait référence à la crainte de ne pas avoir assez d’autonomie avec son véhicule électrique pour se rendre à destination. Puisqu’un VÉ nécessite une borne de chargement pour pouvoir recharger les batteries qui alimentent son moteur, et que ces bornes ne se retrouvent pas partout (ou du moins pas à la même fréquence qu’une station-service pour une voiture traditionnelle) les consommateurs peuvent être réticents à faire le saut vers l’électrique.
L’angoisse associée à l’autonomie serait d’ailleurs l’un des facteurs les plus importants nuisant à la croissance des voitures électriques. Ces dernières offrant rarement plus de 160 kilomètres d’autonomie à l’heure actuelle (à l’exception des modèles Tesla et des hybrides enfichables), les consommateurs hésitent puisqu’ils croient qu’ils ne pourront effectuer leurs déplacements sans soucis comme ils peuvent le faire avec une voiture alimentée par un moteur à l’essence ou au diesel.
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Il est vrai que les prochains véhicules électriques à entrer sur le marché offriront plus d’autonomie. Cela devrait aider à rassurer les acheteurs potentiels. Mais selon une récente étude effectuée par la réputée Massachussetts Institute of Technology et publiée dans le MIT Technology Review, l’angoisse occasionnée par l’autonomie restreinte des voitures électriques n’a pas lieu d’être de toute façon.
Au volant d’une Nissan LEAF dont la moyenne d’autonomie réelle se situait à 74 milles ou 119 kilomètres (en conservant un coussin de 10 milles ou 16 kilomètres) lors des essais, les responsables de l’étude ont déterminé qu’il était possible d’effectuer la grande majorité de leurs déplacements sans difficulté.
Ils ont également conclu que la voiture électrique pourrait remplacer 87% des voitures conventionnelles sur les routes aujourd’hui sans imposer de limitations sur les déplacements. D’ici 2020, quand de nouvelles voitures électriques avec plus d’autonomie (Chevrolet Bolt, Tesla Model 3 et nouvelles BMW i3, Nissan LEAF et Ford Focus Électrique comme exemples) seront sur le marché, le pourcentage grimperait à 98% selon l’étude.
Les chercheurs du MIT sont donc arrivés aux mêmes conclusions que la majorité des utilisateurs actuels de voitures électriques, qui se disent généralement très satisfaits et en mesure d’effectuer la grande majorité de leurs courses sans aucun problème.
Puis, si l’on y pense, il est vrai que le pourcentage de nos déplacements dépassant les 100 kilomètres est faible, à moins que nous soyons représentants sur la route ou que nous vivions très loin de notre lieu de travail. C’est donc dire que la majorité des automobilistes pourraient ultimement avoir une voiture électrique comme l’indique l’étude.
Mais, à la base, l’auto est un symbole de liberté. C’est pour cette raison que nous tenons tant à avoir notre permis de conduire dès que nous avons 16 ans.
Donc, même si nous n’avons pas toujours besoin d’aller loin avec notre véhicule, la possibilité de le faire est attirante pour plusieurs consommateurs. C’est pourquoi les manufacturiers devront tout de même continuer à améliorer l’autonomie de leurs véhicules électriques et il faudra continuer à améliorer le réseau de bornes de recharge, entre autres, avant de voir plus de véhicules à moteur électrique sur nos routes.
Source: EcoloAuto.com