Le Canada dans le monde, petit marché

Publié le 9 décembre 2016 dans Blogue par Marc-André Gauthier

Au lancement du Honda CR-V 2017, les ingénieurs de la marque nous ont expliqué que le Canada aurait un produit plutôt unique. Fini le quatre cylindres atmosphérique, contrairement aux États-Unis, et nous aurons droit à un toit panoramique et à des sièges chauffants à l’arrière.

Pourtant, le Canada, aussi grand soit-il géographiquement, est un bien petit marché. Notre pays compte environ 36 000 000 d’individus et notre PIB de 1,6 trillion de dollars fait de nous le 15e pays le plus riche au monde.

Mais en vente de véhicules neufs, ce n’est pas la mer à boire. Il se vend une moyenne de 1,8 million de véhicules neufs par année au Canada, contre 1,3 million au Mexique, et 17 millions aux États-Unis. En Australie, un pays que l’on compare souvent au Canada, ils sont 23 millions de gens, soit 13 millions de moins qu’ici, et il s’y vend en moyenne 1,1 million de véhicules neufs par année, une proportion similaire à ici.

Tout ça pour dire que c’est bien que Honda pense à nous, en nous offrant un produit avec quelques options uniques. Le calcul est simple : combien cela coûte-t-il à développer, combien va-t-on en vendre? Si une marge de profit intéressante est réalisable, le manufacturier concrétisera son projet! Étant donné la petitesse de notre marché, toutefois, il est rare que des versions spéciales voient le jour.

Les manufacturiers peuvent se permettre quelques fantaisies nous concernant, mais ces dernières se font à faible coup. On parle d’options uniques et d’éditions uniques. Par moment, on parle même de modèles exclusifs comme la Nissan Micra, mais c’est parce que cette voiture existe ailleurs; elle n’aurait pas été créée pour nous.

En bavardant avec un grand patron de la compagnie Mazda, au Japon, je lui disais à quel point la version quatre roues motrices de la Mazda3, vendue au Japon, serait populaire au Québec. Il m’a souri poliment avant de discuter en japonais avec son voisin de table, et dans un geste clair, il avait rapproché deux doigts pour donner l’idée d’une petite taille. Il parlait certainement de nous... Même si l’intérêt y est, au Canada, les coûts d’introduction ne pourront pas être compensés par les ventes…

Triste réalité qu’est la nôtre! Donc, aimez ce qui se vend aux États-Unis, car c’est tout ce que nous aurons, à quelques exceptions près.

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