Suzuki XL7, grosse petite ou petite grosse !
La compagnie Suzuki catalogue la XL7 parmi les véhicules utilitaires de catégorie intermédiaire. Ce modèle est en effet le plus gros véhicule du constructeur et il est normal de le placer dans une catégorie supérieure à celle du Grand Vitara, classé comme un VUS compact. Mais comme le premier emprunte sa plate-forme et sa mécanique aux Chevrolet Equinox et Pontiac Torrent, considérés par GM comme des compactes, vous comprenez le titre de cet article.
En effet, la XL7 se situe à la frontière des compactes et des intermédiaires. Elle tente donc d’attirer des acheteurs qui veulent un VUS compact plus grand que la moyenne de la catégorie ou encore le plus petit des intermédiaires.
Facile à identifier
Il est vrai que les XL7 ne figurent pas en grand nombre sur nos routes, mais chaque fois qu’on n’en croise une, il est impossible de ne pas la reconnaître. Contrairement au modèle qu’elle remplace depuis deux ans, la nouvelle génération n’a pas cette allure étriquée et bizarre en raison d’un rapport disproportionné entre la longueur et la largeur. Cette fois, les proportions sont plus justes et les stylistes ont même utilisé des astuces visuelles. En effet, l’utilisation de feux de route plongeant vers l’avant et débordant sur les côtés fait paraître cette nouvelle Suzuki plus large qu’elle ne l’est en réalité. Impression mise en valeur par une grille de calandre dotée de trois barres transversales.
Ajoutons que les glaces latérales aux lignes fuyantes équilibrent fort bien la présentation extérieure. À l’arrière, tout est en rondeurs tandis que de larges feux accentuent la perception de largeur du véhicule. Il faut également mentionner l’échappement double et un bouclier protecteur à l’arrière. Ce dernier élément ayant pour objet de souligner le caractère aventurier de ce modèle.
Les designers de Suzuki ont donc accompli un travail digne de mention en adaptant de belle façon des véhicules dont la carrosserie a été initialement dessinée dans les studios de GM. Par contre, ç’a été plus difficile dans l’habitacle et notamment au chapitre du tableau de bord puisque les stylistes n’ont pas changé l’emplacement des buses de ventilation et des commandes.
On reconnaît de nombreuses commandes directement empruntées aux produits de GM. Un indice qui ne ment pas est la disposition des boutons de contrôle des vitres à commande électrique qui sont placés autour du levier de vitesse, comme sur le Chevrolet Equinox.
Mais il ne faut pas oublier la principale caractéristique de ce modèle, qui est de pouvoir offrir sept places grâce à l’utilisation d’une troisième rangée de sièges. Deux adultes peuvent s’y asseoir sans trop d’inconfort, à condition que la randonnée ne soit pas trop longue. Et même s’il faut se faufiler avec agilité pour les atteindre, on a déjà vu pire. Malheureusement, une fois la troisième rangée déployée, l’espace réservé pour les bagages à l’arrière est très faible.
Moteur nippon
Même si cela fait tiquer les dirigeants de Suzuki lorsqu’on mentionne les origines de ce modèle, on ne peut pas y échapper et de toute façon, ce n’est pas dramatique, loin de là. Toutefois, la version nipponne de ces américaines offre une plate-forme allongée afin d’y intégrer une troisième rangée de sièges. La XL7 ne fait pas bande à part au chapitre des suspensions puisque celle d’en avant est à jambes de force et leviers triangulés, alors que la suspension arrière est de type à bras multiples avec leviers longitudinaux et transversaux, comme sur les modèles proposés par GM. On retrouve des freins à disque aux quatre roues et un système de stabilité latérale de série. Pendant presque une année, Suzuki avait l’exclusivité d’utilisation sur son modèle du moteur V6 de 3,6 litres de conception General Motors et d’une puissance de 250 chevaux. Mais depuis l’an dernier, il est possible de le commander sur la Chevrolet Equinox et Pontiac Torrent.
Dans le cas de Suzuki, il est fabriqué sous licence dans une usine de cette compagnie au Japon, ce qui devrait plaire à certaines personnes qui ne jurent que par la production nipponne. Ce moteur ne craint pas les régimes élevés et la bande de puissance est passablement linéaire. Cette année, il est couplé à une boîte automatique à six rapports, un de plus qu’en 2008. Une fois derrière le volant, il est facile de trouver une bonne position de conduite et le repose-pied est confortable. Les performances sont légèrement supérieures à la moyenne tandis que la tenue en virage est relativement neutre et que les freins sont à la hauteur de la tâche. Bref, si la marque Suzuki vous intéresse plus que les produits de Chevrolet et Pontiac, vous ne perdrez pas au change avec le XL7.
FEU VERT
Moteur performant
Boite automatique 6 rapports
Équipement complet
Sept places
FEU ROUGE
Faible diffusion
Plastiques durs dans l’habitacle
Rayon de braquage
Certaines commandes à reloger