Toyota C-HR 2018 : le Diamant séduisant de Toyota
Diamant séduisant. Voilà le nom choisi par Toyota pour désigner le C-HR 2018. C’est le nouveau joueur dans le marché très concurrentiel des VUS de taille sous-compacte, et son entrée en concessions est programmée pour le 2 mai. Avec le C-HR, Toyota se permet de jouer à fond la carte de l’audace. On a l’impression qu’avec les récentes Corolla et Camry, les designers de Toyota se trempaient timidement le pied dans l’eau, histoire d’en jauger la température, mais le style m’as-tu-vu, voire complètement déjanté, du C-HR nous indique qu’ils ont maintenant choisi de sauter dans la piscine en faisant la bombe.
Le C-HR n’est donc pas un autre véhicule Toyota typé cinquante-nuances-de-beige, et il faut croire qu’il a été conçu après que quelqu’un ait vidé trois bouteilles d’alcool dans le bol de punch aux fruits de son « party de bureau », pour ensuite demander au DJ de jouer Let’s Get Wild. Ou quelque chose comme ça.
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Le C-HR est encore-plus-Juke que le Nissan JUKE, sa partie arrière ressemble beaucoup à celle de la Honda Civic Hatchback, la ligne de toit s’abaisse vers l’arrière comme celle du Range Rover Evoque et la forme particulière des portières et de leur vitrage provoquera assurément des épisodes de claustrophobie chez les passagers arrière. Ce style résistera-t-il à l’épreuve du temps? Ça reste à voir.
Un style déjanté, mais une motorisation conventionnelle
Le Toyota C-HR 2018 est un VUS sous-compact à simple traction, animé par une motorisation tout à fait conventionnelle composée d’un moteur quatre cylindres atmosphérique de 2,0 litres et d’une boîte automatique à variation continue, communément appelée CVT. Pas de rouage intégral au programme, pas même en option. Compte tenu du fait que la plupart des véhicules concurrents de ce créneau, comme les Honda HR-V, Mazda CX-3, Jeep Renegade, Nissan JUKE et maintenant Qashqai, de même que le Chevrolet Trax, proposent tous un rouage intégral en option, cela relève presque du mystère.
Questionnée à ce sujet, la direction canadienne de la marque rétorque que les clients qui veulent le rouage intégral peuvent se tourner vers le RAV4. Ou acheter un véhicule de la concurrence, je présume… Le prix du modèle XLE est fixé à 24 690 $, et celui du modèle XLE Premium à 26 290 $, soit des tarifs plus élevés que ceux de certains véhicules concurrents à simple traction.
En Europe, le premier marché pour lequel il a été conçu, le C-HR est aussi disponible avec la même motorisation hybride qui anime la Prius de quatrième génération, mais cette variante hybride ne sera pas commercialisée au Canada. Si un VUS à motorisation hybride vous intéresse, la réponse de la direction canadienne de la marque est : achetez un RAV4 hybride. C’est dommage, étant donné que Toyota est le leader mondial de la motorisation hybride et que le Kia Niro, nouvellement arrivé dans le même créneau que le C-HR, est justement un véhicule hybride.
On se retrouve donc avec un véhicule au look moderne qui est tout ce qu’il y a de plus conventionnel sous le capot. Ce moteur quatre cylindres, de 144 chevaux et un couple de 139 livres-pied, réalise des performances honnêtes, sans plus. Le Toyota C-HR 2018 n’est pas sous-motorisé, mais les performances ne sont pas à la hauteur des attentes créées par le style très agressif de la carrosserie. Aussi, le moteur peut se montrer bruyant en accélération franche, du moins jusqu’à ce que la boîte CVT ne réagisse pour assurer la poussée vers l’avant.
Une agréable surprise pour ce qui est de la dynamique
Un look d’enfer avec un comportement pépère, donc? Pas tout à fait. Les performances, en accélération comme en reprise, laissent à désirer, largement à cause de la boîte CVT qui sape la sportivité, mais le C-HR se rattrape par sa dynamique. Tout comme la Prius de quatrième génération, le C-HR est construit sur la très rigide plate-forme Toyota New Global Architecture (TNGA). De plus, les liaisons au sol sont assurées par des jambes de force McPherson à l’avant et des doubles leviers triangulés à l’arrière, ainsi que des amortisseurs très progressifs, développés par l’équipementier SACHS. On retrouve aussi des barres antiroulis à l’avant comme à l’arrière.
Le résultat, c’est que le comportement routier du C-HR est très bon. Les mouvements de la caisse sont toujours bien contrôlés, que ce soit en virage ou dans les transitions latérales rapides. Le roulement est ferme, sans être pénalisant côté confort, et le C-HR fait preuve d’une belle maîtrise dans la plupart des situations. La direction est légèrement surassistée mais, dans l’ensemble, le comportement routier du C-HR est une belle surprise.
Le style décalé de la carrosserie trouve son écho dans l’habitacle avec une planche de bord au design asymétrique et les motifs de diamant parsemés un peu partout, notamment dans le pavillon du toit, produisent un certain effet. On note cependant que le design du bloc d’instruments fait un peu old school et qu’il y a beaucoup de plastiques noirs dans cet habitacle.
Le dégagement pour les jambes est compté aux places arrière, et le volume du coffre n’est que de 538 litres. C’est mieux que celui du Mazda CX-3, mais moins bon que le Honda HR-V pour ce qui est de l’espace de chargement. Cruelle lacune, le C-HR n’intègre ni Apple CarPlay, ni Android Auto. Voilà un sérieux point faible puisque la clientèle jeune, urbaine et branchée, qui est justement visée par le C-HR, est soudée à son téléphone intelligent 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Ce serait un moindre mal si un système de navigation était offert, mais il brille par son absence, tout comme la radio satellite ou le toit panoramique.
Le C-HR a un look typé sport très affirmé et il est en mesure de livrer la marchandise pour ce qui est de la dynamique, quoique les performances laissent à désirer côté motorisation. C’est un Toyota, il sera donc assurément très fiable, néanmoins, sa valeur de revente risque d’être affectée par son style éclaté.
Compte tenu de notre climat hivernal, on souhaiterait pouvoir compter sur un rouage intégral, et l’offre d’une motorisation hybride permettrait à Toyota de consolider sa réputation de chef de file dans ce domaine, mais rien de tout cela n’est sur la table, du moins pour l’instant. En outre, il est ridicule que les fonctionnalités Apple CarPlay et Android Auto ne soient tout simplement pas au programme. En conclusion, le C-HR est un diamant séduisant, certes, mais un diamant qui mériterait d’être poli un peu plus que ça.
Fiche d'évaluation | |
Modèle à l'essai | Toyota C-HR 2018 |
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Version à l'essai | XLE Premium |
Fourchette de prix | 24 690 $ – 26 290 $ |
Prix du modèle à l'essai | 26 290 $ |
Garantie de base | 3 ans/60 000 km |
Garantie du groupe motopropulseur | 5 ans/100 000 km |
Consommation (ville/route/observée) | 8,7 / 7,5 / 8,9 L/100km |
Options | n.d. |
Modèles concurrents | Chevrolet Trax, Fiat 500X, Honda HR-V, Jeep Renegade, Kia Niro, Kia Soul, Mazda CX-3, MINI Countryman, Mitsubishi RVR, Nissan JUKE, Nissan Qashqai, Subaru Crosstrek |
Points forts |
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Points faibles |
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Fiche d'appréciation | |
Consommation | Les cotes officielles sont de 8,7 litres aux 100 kilomètres en ville et de 7,5 sur la route. Nous avons obtenu une moyenne plus élevée en conduite sportive. |
Confort | Les suspensions absorbent bien les inégalités de la chaussée. Le moteur est silencieux, sauf à pleine charge, mais les bruits de roulement demeurent présents. |
Performances | Les performances sont correctes, sans plus, mais pas à la hauteur des attentes créées par la carrosserie. |
Système multimédia | Un véritable point faible du C-HR. Pas de navigation, pas de radio satellite, pas de Apple CarPlay, pas de Android Auto, pas d'images de la caméra de recul dans l'écran central. À revoir complètement. |
Agrément de conduite | Le comportement routier du C-HR est une belle surprise. Les mouvements de la caisse sont bien contrôlés grâce aux amortisseurs développés par l'équipementier SACHS et la plate-forme TNGA qui est très rigide. |
Appréciation générale | Un look d'enfer. Un très bon comportement routier. Des performances décevantes. Manque beaucoup d'équipement. |