Mazda MX-5 2017: Mieux que parfaite

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Marc Lachapelle

Une nouvelle MX-5 s’est pointée l’an dernier et cette quatrième édition de la magicienne qu’on appelle encore affectueusement Miata est plus svelte, jolie, légère et agile que jamais. Elle méritait pleinement le titre de Voiture de l’année que lui a décerné l’équipe du Guide de l’auto. Douze mois plus tard, son charme intact, elle continue de nous surprendre.

La première MX-5 Miata, lancée en 1990, a carrément ressuscité la voiture sport classique. Ses créateurs s’étaient d’ailleurs fortement inspirés des sports cars britanniques, toujours charmants et rarement fiables, qui ont connu leur âge d’or durant les années soixante. Vingt-sept ans plus tard, Mazda a enfin produit le millionième exemplaire de son roadster miracle.

La Miata ne perdra donc pas de sitôt son titre de voiture sport à deux places la plus populaire de l’histoire. Elle est aussi la voiture de course la plus prisée puisqu’il en tourne au-delà de 5 000 sur les circuits de la planète. Là encore, ça ne risque pas de changer avec la série monotype Global MX-5 Cup, disputée sur quatre continents.

Une très soutenable légèreté

Si cette nouvelle MX-5 est plus légère que sa devancière d’environ 68 kilos, même avec les systèmes de sécurité modernes et plein d’équipement, c’est qu’elle a été conçue selon la philosophie SKYACTIV qui vise la réduction systématique du poids pour améliorer les performances et l’efficacité.

Les ingénieurs ont conçu une carrosserie plus légère de 20 kg en intégrant plus d’acier à haute résistance à la structure et en utilisant l’aluminium pour tous les éléments amovibles de la carrosserie sauf les portières et le cadre du pare-brise. Les sièges sont également plus légers de 8 kilos chacun et montés plus bas pour abaisser le centre de gravité.

À bord, il y a tout juste l’espace pour l’adulte moyen et une ergonomie de conduite très correcte. Le volant gainé de cuir est superbe et les cadrans sont résolument classiques avec de fines inscriptions sur fond noir. Les contrôles sont simples et l’on apprivoise vite la molette qui permet de naviguer entre les menus sur l’écran tactile de sept pouces dans les GS et GT.

Pour le rangement, on se débrouille avec un coffret verrouillable entre les dossiers des sièges et des porte-gobelets amovibles que l’on peut installer à l’avant ou, bizarrement, à l’arrière de la console. Le coffre arrière est par contre plus grand qu’avant et vraiment pratique.

Le toit souple se replie et se replace en trois secondes, d’un seul élan du bras droit, en restant bien assis. La visibilité est très correcte et la capote parfaitement étanche, même dans un lave-auto. En revanche, le bruit est assez intense sur la route lorsque la capote est en place. De toute manière, c’est à ciel ouvert qu’il faut conduire une MX-5! Le plus souvent possible.

Une équilibriste dégourdie

Le quatre cylindres de 2,0 litres et 155 chevaux est fixé plus bas et plus loin vers l’arrière, pour abaisser encore le centre de gravité et obtenir une répartition égale du poids. Sa consommation a été réduite du quart, grâce à l’injection directe, et la MX-5 exécute le 0-100 km/h en 7,0 secondes avec une boîte manuelle à six rapports merveilleusement rapide et précise ou en 7,6 secondes avec l’automatique optionnelle à six rapports qui mérite les mêmes compliments.

Pour tirer le meilleur de la MX-5, il faut choisir les GS et GT à boîte manuelle qui sont équipées d’un différentiel autobloquant, d’un jeu d’amortisseurs Bilstein et d’une barre antirapprochement pour les jambes de force avant. Mieux encore, on se paie une GS avec le groupe Sport qui ajoute des jantes BBS noires, des sièges Recaro et des freins avant Brembo. La GS est plus légère de 20 kg que la GT, plombée par ses sièges de cuir et sa kyrielle d’accessoires et de systèmes de sécurité additionnels. Les deux sont exceptionnellement agiles, avec une servodirection électrique précise et sensible, une suspension bien réglée et un freinage puissant et facile à moduler.

Alors, parfaite cette MX-5? Bien sûr que non! Elle est bruyante sur la route, ses porte-gobelets sont une blague, elle n’offre presque aucun rangement et les gens de grande taille s’y sentent à l’étroit. À vrai dire, la nouvelle Miata est mieux que parfaite puisqu’elle a du charme, du caractère et du style à revendre.

Et ce sera encore plus vrai puisque Mazda vient d’ajouter à la gamme la splendide version RF (pour Retractable Fastback), avec ses airs de coupé chic et un toit rigide électrique entièrement inédit qui se rétractera en 12 secondes jusqu’à 10 km/h. De quoi en faire une petite Grand Tourisme parfaitement unique qui lui gagnera sans doute une légion de nouveaux adeptes.

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