Mazda CX-3 2017: Les couleurs de l’automne

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Alain Morin

L’automne, les rouges, les verts, les jaunes et les ocres se mêlent pour offrir aux baladeurs des paysages extraordinaires que tout être humain vivant sur la planète devrait avoir vu au moins une fois dans sa vie. Et puis, il y a ces odeurs si particulières, mélange de bois, de feuilles et d’humidité que les rayons de soleil encore chauds amènent à leur paroxysme. L’automne, c’est aussi des matins frisquets, enneigés même. De la pluie froide, des arbres dénudés et des piscines fermées pour l’hiver. Le Mazda CX-3, c’est un peu tout ça…

Doté d’un physique qui plaît à la plupart des gens, le CX-3 se démarque nettement dans la jungle automobile. Il ressemble à son grand frère, le CX-5, mais ses lignes sont plus délicates, ce qui lui sied bien, à cause de son format réduit. Si les dimensions de ce VUS sous-compact en font un parfait candidat pour les centres-ville bondés, son habitacle risque toutefois d’en décevoir plusieurs. Les places arrière sont réservées à des enfants, et encore, s’ils sont dans des sièges d’appoint, il faudra se faire à leurs pieds poussant à tout moment dans le dossier du siège avant.

Quant au coffre, il demande de solides habiletés au jeu Tetris dès qu’il y a le moindrement de matériel à transporter... Après tout, il mesure 186 mm de MOINS qu’une Mazda3. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le CX-3 n’est pas construit sur la plateforme de la Mazda3, mais plutôt sur celle de la Mazda2 qui, elle, est vendue au Canada sous les traits de la Toyota Yaris berline.

Heureusement, le design du tableau de bord est réussi malgré cet écran planté en son milieu, comme si on l’avait oublié lors de la conception. Dieu merci, la dynamique créée par les lignes, le jeu des couleurs et la qualité de la finition sauvent royalement la mise.

Juste devant le conducteur, en plein centre du module d’information, trône, dans la version GT, un large compte-tours, à la manière Porsche. C’est bien la seule chose qui rappelle Porsche dans un CX-3… On peut lire la vitesse dans un recoin de ce compte-tours ou sur une petite plaque en plastique placée sur le dessus du tableau de bord qui se déploie dès que l’on met le contact. Sympa. Fiable? Seul l’avenir nous le dira.

Il convient ici de mentionner que la quasi-totalité des essais menés par les journalistes le sont au volant de la livrée GT, la plus cossue. Et la plus chère. Les versions GX et GS sont moins bien nanties, tant au niveau du choix de couleurs que des accessoires, mais sont plus abordables. Le système d’infodivertissement Mazda Connect est réussi, même s’il est à peu près impossible de le gérer via la molette située sur la console centrale alors que l’appuie-bras est abaissé. Aussi, l’absence d’espaces de rangement risque d’en faire sacrer plus d’un.

Côté moteur, pas de choix possibles, toutes les versions sont mues par un quatre cylindres atmosphérique de 2,0 litres développant 146 chevaux et autant de livres-pied de couple. La boîte de vitesses est, invariablement, une automatique à six rapports, avec palettes au volant dans la livrée la plus luxueuse. Toutes les versions peuvent être dotées du rouage intégral, quelquefois en option. Cet élément ajoute à la sécurité et à la valeur de revente. Le 2 000 $ investi à l’achat en vaut la peine.

Bien que la motorisation du CX-3 soit aussi modeste que ses dimensions, il ne faut pas s’attendre à une consommation minime. Il n’est pas rare que l’on enregistre une moyenne de 8,5 l/100 km ou même davantage. Remarquez que c’est le lot de pratiquement tous les petits véhicules faiblement motorisés.

S’il est un domaine où le CX-3 se démarque de la concurrence, c’est au chapitre de la conduite (il avait d’ailleurs remporté notre match comparatif des VUS sous-compacts dans le Guide de l’auto 2016). Bien que ses 146 chevaux soient plus bruyants que puissants et qu’il faille pratiquement un vent de dos pour passer de 0 à 100 km/h en moins de 10 secondes, le secret du CX-3 réside dans sa dynamique.

Sa direction, d’une précision inhabituelle pour ce type de véhicule, et la suspension qui n’autorise qu’un roulis minime se conjuguent pour amener un sourire sur les lèvres de tout amateur de conduite inspirée. Si jamais l’enthousiasme n’était pas suffisamment contenu, les différents systèmes de contrôle s’occuperont de sauver la mise. En plus, les sièges retiennent bien en virage.

Le CX-3 possède un look d’enfer, un habitacle au design réussi et une dynamique de conduite peu commune. Cependant, il faut le voir davantage comme une grosse sous-compacte que comme un VUS. Les journées de soleil compensent toujours les premières neiges…

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