MINI Hayon 2017: Moteurs à explosion

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Alain Morin

Depuis quelques années, la famille MINI est devenue de plus en plus grande. Pourtant, une seule demeure la « vraie » MINI, celle de base à trois portes appelée Cooper. Ceux qui ont connu la belle époque des « bébés Austin » avec des roues de 10 pouces (eh oui, ça existait!) et un moteur de 60 chevaux ne trouvent généralement pas leur compte dans les « immenses » Countryman, Clubman et autres itérations.

Une MINI Cooper, même en version de base, dégage une impression d’énergie latente, toujours sur le point d’exploser. Il n’en est rien, évidemment. Tout ce qui peut exploser, c’est le permis de conduire de celui ou celle qui ne peut rester dans les limites de la légalité.

La MINI Cooper est, on s’en doute, beaucoup plus imposante que son illustre devancière. Et un peu plus longue et lourde que celle qui était apparue en 2000 en tant que modèle 2001. Il existe trois Cooper. La « trois portes », la décapotable et une version à cinq portes. Chacun de ces modèles se décline en livrées de base, S et JCW (John Cooper Works), sauf la 5 portes (c’est vraiment son nom!) qui n’a pas goûté à la magie JCW.

De base, S ou JCW?

Peu importe le nombre de portes ou la présence d’un toit, les versions de base sont mues par un trois cylindres turbocompressé de 1,5 litre développant 134 chevaux et un couple de 162 livres-pied. Évidemment, on ne parle pas de performances à tout casser mais le 0-100 km/h s’effectue en moins de neuf secondes, ce qui est satisfaisant pour quiconque désire une MINI simplement pour son look. Et ils sont nombreux. La consommation est retenue. On peut s’en tirer avec 7 l/100 km, à moins de s’amuser à faire rugir (un bien grand mot…) le moteur et ainsi activer le turbo. Deux boîtes à six rapports — automatique et manuelle — amènent le couple aux roues avant.

Les livrées S sont nettement plus délurées avec leur quatre cylindres turbo 2,0 litres crachant 55 chevaux et, surtout, 45 livres-pied supplémentaires. Là, ça commence à être vraiment intéressant. Certes, il faut compter environ un litre de plus tous les cent kilomètres mais les performances le valent amplement. Les deux transmissions déjà mentionnées pour la version de base (automatique et manuelle à six rapports) sont mariées à ce moteur.

Les choses se corsent carrément avec les JCW. Un moteur de 228 chevaux et 236 livres-pied de couple dans une voiture de moins de 1 400 kilos, ça dépeigne… particulièrement dans le cabriolet! Il n’est pas long que l’on se prenne à changer les rapports — au volant pour l’automatique ou, pour la manuelle, avec le levier à la course précise et relativement courte — le plus tard possible, ce qui fait hurler le moteur et sourire le pilote. En n’abusant pas de l’accélérateur, ce qui n’est pas toujours évident, il est même possible de contenir la consommation (d’essence super, comme pour les deux autres versions) sous les 10 l/100 km.

Sauf que…

Sur papier, et pour un court galop d’essai, la version JCW semble donc tout indiquée. Sauf que… Tout d’abord, une MINI JCW trois portes coûte près de 35 000 $, soit environ 12 000 $ de plus que la version de base. Elle a beau être très agréable à conduire, ça demeure une toute petite voiture de près de 35 000 $. C’est des bidous, ça. En plus, une JCW, ça possède une suspension assez rigide, merci. Déjà qu’une Cooper de base n’est pas réputée pour la douceur de ses amortisseurs, imaginez quand ils sont hyper-rigides, que les pneus sont durs et à taille basse (45), et que la direction est encore plus directe… Rendu là, ce n’est plus une voiture, c’est un go-kart! Oui, c’est du plaisir à l’état brut. Néanmoins, au jour le jour, ça peut devenir un tantinet déplaisant. D’autant plus que nos routes sont rarement dans un parfait état...

Si le cabriolet ajoute une touche de romantisme à la conduite, la visibilité en prend pour son rhume, même quand la capote est baissée. De son côté, la 5 portes est, en fait, une MINI dont l’empattement a été allongé de 72 mm et la longueur totale de 161 mm, ajoutant 65 kilos par la même occasion. On peut ne pas aimer le style de cette MINI allongée mais le côté sportif a été préservé. On peut aussi déblatérer contre la véritable utilité des sièges arrière... MINI a beau dire que cette 5 portes s’adresse aux petites familles, on est en droit de se questionner sur la facilité d’installer ou enlever un siège de bébé.

On n’achète pas une MINI 3 ou 5 portes ou décapotable pour ses qualités utilitaires. Ni pour son niveau de confort. Surtout pas pour son système multimédia qui, bien qu’il se soit amélioré depuis quelques années, demande toujours une certaine période d’apprentissage. On achète une MINI souvent pour son style et la plupart du temps pour le plaisir de conduite qu’elle procure. Il faut juste savoir dans quoi on s’embarque avant l’achat!

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