Kia Niro 2017: La Prius coréenne

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Jacques Deshaies

Depuis quelques années, Kia, proche cousin de Hyundai, présente des modèles des plus expressifs. Tout le milieu spécialisé louange le style de l’ensemble de la gamme Kia. Que ce soit la sous-compacte, la grande berline ou les utilitaires, ils sont tous, disons-le, spectaculaires. Dans le cas du nouveau Niro, c’est une toute autre histoire.

Le virage vert est devenu une priorité pour Kia. Les piles à combustible, l’hydrogène, l’électrification, toutes ces technologies écologiques sont sur la table. Mais la recherche de résultats concluants et viables demande du temps. C’est d’ailleurs en partie pour cette raison que la direction a pris la décision d’offrir une gamme de véhicules dédiés à l‘écologie. Le nouveau Niro est le premier de cette lignée. Lors de sa présentation à Séoul, il y a plus d’un an, les responsables du projet ont même déclaré que d’autres modèles uniquement hybrides feraient leur entrée sous peu.

Mauvais coup de crayon

Né en 1953, Peter Schreyer est devenu l’un des stylistes automobiles les plus célèbres du monde. Il a dessiné la première Audi TT avant de passer chez Kia, en 2006. Depuis, il nous offre des voitures et VUS des plus réussis, comme l’Optima. Dommage de constater que le Niro ait été réalisé pendant ses vacances! Soyons sérieux, ce nouveau membre de la famille n’est pas un désastre, mais disons que sa silhouette détonne du lot. À vrai dire, je me serais attendu à mieux. Heureusement pour lui, le Niro affronte la nouvelle Toyota Prius, elle aussi d’un style discutable.

Ce nouveau Kia arbore des lignes traditionnelles à la façon d’une familiale. À titre de référence, il est légèrement plus bas que le Soul, mais un brin plus long. Il porte également les traits du nouveau Sportage dans ses parties avant et arrière. Il va assurément se fondre dans le décor urbain avec son apparence très générique.

Même constat pour l’habitacle. Rien de bien exaltant. Un tableau de bord rectiligne, décoré d’aluminium quelconque, déposé sur une partie de cuirette noire, dans laquelle se logent les contrôles de la climatisation et du chauffage. Une console centrale des plus standards complète le tout. Vraiment, l’imagination n’était pas la priorité lors de l’élaboration. Les sièges offrent un confort dans la norme. Même observation pour les places arrière comme pour le dégagement de la tête et des jambes. Au fond, tout est correct, sans plus.

Pour la structure de la voiture, les ingénieurs de Kia ont, évidemment, travaillé conjointement avec ceux de Hyundai. D’ailleurs, la Hyundai Ioniq partage la même base. L’acier haute résistance est mis à contribution dans sa réalisation. De plus, le poids étant le nerf de la guerre, beaucoup d’efforts ont été apportés à sa réduction. Près de 53% du véhicule est assemblé avec cet acier ultra léger.

Hybride pour l’instant

Toujours selon les dires de Kia, des versions rechargeable et tout électrique du Niro devraient voir le jour sous peu. Pour son introduction, seule une variante hybride combinant moteur à essence et électrique prend la route. Le quatre cylindres à cycle Atkinson de 1,6 litre prend place sous le capot. Afin de maximiser son efficacité ainsi que sa consommation de carburant, ce moteur à combustion est équipé de l’injection directe et couplé à une boîte à double embrayage à six rapports. Le moteur électrique de 43 chevaux est monté sur la transmission et s’accompagne d’une batterie lithium-ion polymère d’une capacité de 1,56 kWh. La puissance combinée affiche plus de 146 chevaux et quelque 195 livres-pied de couple.

Au final, l’expérience de conduite n’a rien de comparable avec les sensations qu’on vit dans certains manèges de La Ronde. Encore une fois, c’est correct. Mais que demande le consommateur? Des performances? Non. Une consommation et des rejets polluants les plus faibles possibles? Oui. Et ce devrait être le cas avec ce Kia Niro.

Il se comporte comme toute bonne voiture que l’on utilise quotidiennement. La suspension offre un confort honnête, la direction fait le boulot et les performances sont idéales pour la circulation dense des grands centres. Au demeurant, son comportement sur la route se veut prévisible et dans le ton.

Sommairement, puisque son arrivée tardive sur notre marché ne nous a pas permis d’en profiter pleinement, le Niro s’annonce comme étant un produit s’adressant à une clientèle spécifique. Par la même occasion, Kia entre de plain-pied dans cette transformation profonde de l’industrie. Et le Niro est loin d’être le dernier membre de cette famille de voitures du futur. D’ici 2020, Kia annonce l’introduction de plus de 20 modèles à motorisation alternative. En plus de l’électrique, tout porte à croire que l’hydrogène sera également de la partie.

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