Nissan JUKE 2017: Fécondation in vitro!

Publié le 1er janvier 2017 dans 2017 par Sylvain Raymond

Introduit en 2011, le Nissan JUKE devenait l’un des premiers VUS sous-compacts offerts sur le marché. Nissan nous prouvait une fois de plus qu’il savait très bien maîtriser les tendances futures puisque de nos jours, ce créneau ne cesse de gagner en popularité alors que plusieurs nouveaux modèles sont venus le rejoindre.

Pas de changements majeurs cette année, le JUKE nous revient comme on le connaît depuis sa dernière refonte esthétique de 2015. « Pratique », « spacieux » et « sobre » ne sont pas des qualificatifs qui s’appliquent au véhicule. Il est extraverti, petit, sa conduite est rigide et c’est un véritable bolide sport qui semble être le résultat d’une mutation entre les imposants VUS et les voitures sportives du constructeur. Une erreur de laboratoire que l’on n’a pas euthanasiée par empathie et qui, finalement, a fini par séduire ses créateurs et surtout, les acheteurs.

Plus puissant que ses compétiteurs

De série, le JUKE propose depuis deux ans une version de seconde génération de son moteur turbocompressé et à injection directe de 1,6 litre. Sa puissance se situe toujours à 188 chevaux pour un couple de 177 lb-pi. Ce n’est pas surpuissant, mais c’est tout de même supérieur à ce qu’offre Honda, Mazda et Subaru avec leurs modèles rivaux. Il est possible d’obtenir une version du JUKE à traction, mais on serait malvenu de ne pas recommander une des livrées possédant le rouage intégral, pas pour s’aventurer en forêt, mais pour optimiser le comportement du véhicule en toutes conditions. De série, c’est la boîte manuelle qui l’accompagne alors qu’une CVT est aussi proposée.

Là où le JUKE se distingue de ses rivaux, c’est dans l’offre de versions plus bestiales. Aucun rival n’emprunte le chemin de la sportivité extrême, mais le JUKE le fait avec les versions NISMO et NISMO RS. Si votre budget le permet, le JUKE NISMO, se distingue par ses accessoires dynamisant son look, notamment sa calandre plus typée. Les améliorations ne sont que cosmétiques dans ce cas-ci, mais les performances sont tout de même rehaussées avec un appui aérodynamique supérieur et des apports supplémentaires en air frais pour le moteur et les freins.

Le JUKE NISMO RS repousse les limites avec une formule encore plus concentrée. Non seulement il peut compter sur une suspension, des freins et une direction reflétant sa personnalité, mais son moteur de 1,6 litre dispose d’un peu plus de puissance, 215 chevaux et un couple de 210 lb-pi dans le cas de la livrée à traction, et 211 chevaux pour 184 lb-pi dans le NISMO RS à rouage intégral.

Ce regain d’énergie est apporté principalement par une gestion plus agressive du moteur et par un échappement moins restrictif. C’est d’ailleurs cette version que nous avons mise à l’essai. Si le JUKE s’avère l’un des plus agréables à conduire de sa catégorie aux côtés du Mazda CX-3, la livrée NISMO RS repousse l’expérience pour quiconque favorise la sportivité.

On a intégré le meilleur du savoir-faire de Nissan dans un véhicule au format ultracompact, qui se dirige du bout des doigts. La boîte automatique à variation continue, qui équipe la majeure partie des modèles vendus, comporte moins d’irritants que celles de la concurrence. Les ingénieurs l’ont programmée afin qu’elle émule le comportement d’une boîte automatique. Concernant le RS, on aurait préféré une boîte un peu plus dynamique. Le rouage intégral est fort efficace et surtout très apprécié en hiver, ajoutant à l’impression de contrôle et au plaisir dans la neige.

Un habitacle déroutant

À l’intérieur, on apprécie l’attention portée aux détails. Aucune composante de l’habitacle et du tableau de bord n’a quelque chose de commun avec ce que l’on retrouve dans les véhicules conventionnels. C’est carrément déroutant au début, mais l’on s’y fait rapidement. Si les deux passagers avant ont suffisamment d’espace, à l’arrière, c’est plus exigu. Même si l’on a l’impression que le JUKE n’a que deux portes, car ses poignées arrière sont bien masquées, l’accès aux places est assez simple. Le volume de son coffre n’est pas très imposant, et c’est son véritable talon d’Achille. On est loin d’un modèle familial.

Lancez votre liste de musique favorite et la qualité de la chaîne audio de marque Rockford Fosgate vous surprendra alors que le système NissanConnect avec son écran tactile de 5,8 pouces facilite le contrôle des différents éléments. Le JUKE passe aussi le test au chapitre techno, un élément qui intéresse de plus en plus les acheteurs.

Malgré ses lignes peu orthodoxes et son petit gabarit, on se surprend à aimer le JUKE si l’on a le courage d’être différent…

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