Mercedes-AMG GLC 63 S 4MATIC+ 2018 : missile familial

Publié le 15 novembre 2017 dans Premiers contacts par Michel Deslauriers

STUTTGART (Allemagne) — Vu la popularité grandissante des produits AMG, au Canada en particulier, il n’est pas surprenant de voir Mercedes-Benz concocter des versions à hautes performances de tous ses modèles. Ou presque.

Et puisque le marché nord-américain en général s’achète des petits VUS en quantité industrielle, c’était écrit dans le ciel que le GLC compact profiterait lui aussi d’une version AMG. Ou plutôt de deux versions AMG, soit le GLC 43 à motorisation V6 de 362 chevaux, et maintenant, le GLC 63 truffé d’un V8. Ou plutôt de quatre versions, puisque le GLC est disponible en carrosseries VUS et coupé.

En fait, on a presque eu six versions du GLC à saveur AMG. Le GLC 63 4MATIC+ « ordinaire » de 469 chevaux ne sera pas disponible au Canada, alors on passe directement au GLC 63 S 4MATIC+, plus puissant.

Dans ce dernier, on a droit à un V8 biturbo de 4,0 litres qui développe 503 chevaux ainsi qu’un couple de 516 livres-pied entre 1 750 et 4 500 tr/min. Cet attroupement est livré aux quatre roues par l’entremise d’une boîte automatique AMG SPEEDSHIFT MCT à neuf rapports. Elle mise sur deux embrayages, mais l’un d’eux remplace le convertisseur de couple conventionnel au lieu d’être côte à côte pour effectuer les changements de rapport en succession. Peu importe sa configuration, cette boîte fonctionne très rapidement, comme son nom l’indique.

À l’instar des E 63 et des S 63, le rouage intégral 4MATIC+ est inclus de série. Le symbole « + » signifie que 100% de la puissance est envoyé aux roues arrière en conduite normale, et jusqu’à 50% peut être redistribué aux roues avant lors des décollages et des pertes d’adhérence. En fait, selon les gens d’AMG, grâce à l’efficacité du système, la répartition de puissance peut s’effectuer avant même que les roues arrière patinent. On a également installé un différentiel à glissement limité à l’arrière, lequel s’occupe de réduire la puissance à la roue intérieure, celle qui perd de l’adhérence dans une courbe. Avec toute cette mécanique à bord, le Mercedes-AMG GLC 63 S 4MATIC+ 2018 peut accélérer de 0 à 100 km/h en 3,8 secondes.

Photo: Mercedes-Benz Canada

Il faut dire que cette fusée AMG devra se confronter dès son lancement à l’Alfa Romeo Stelvio Quadrifoglio et au Porsche Macan Turbo avec groupe performance, leur V6 biturbo produisant 505 et 440 chevaux, respectivement. Le BMW X3 M se joindra également à ce groupe sélect très bientôt, lui qui devra miser sur au moins 450 étalons pour être dans le coup.

Mais revenons au GLC 63 S. Le conducteur peut choisir un mode de conduite parmi Comfort, Sport, Sport+, Individual et Race. En conduite normale, l’idéal est le premier qui adoucit les changements de rapport et règle la suspension pneumatique pour un roulement plus agréable. Évidemment, le mode Sport accentue la réactivité de l’accélérateur, retarde les montées en rapport et raffermit les liaisons au sol.

Le mode Sport+ apporte une touche supplémentaire de dynamisme, mais surtout, il ouvre les volets de l’échappement pour laisser le V8 s’exprimer vocalement. À plein régime, sa mélodie donne des frissons et lors des décélérations, le GLC se permet même d’émettre des pétarades qui bonifient le son. Lors de notre visite de l’usine AMG à Affalterbach, on nous a confirmé un détail que l’on savait déjà : la sonorité du moteur figure parmi les critères principaux de ses clients.

Le mode Individual permet de personnaliser les réglages selon nos goûts, alors que le mode Race maximise les performances sur piste tout en réduisant l’intervention des systèmes électroniques de stabilité et d’antipatinage.

De série, le Mercedes-AMG GLC 63 S 4MATIC+ 2018 est chaussé de pneus 265/45R20 à l’avant et 295/40R20 à l’arrière. En option, et sur notre VUS à l’essai, se trouvaient plutôt des pneus 265/45R21 et 295/35R21. Des flancs de pneu aussi minces gâchent normalement le confort sur la route, mais dans ce cas-ci, on n’a pas senti un tel désagrément, les amortisseurs dotés de trois chambres à air font un excellent boulot. Du moins, sur les routes peu bosselées autour de Stuttgart. On a beau rouler en AMG, il s’agit tout de même d’un véhicule pour transporter la famille.

Pour le reste, c’est du pur GLC. Par contre, on peut reconnaître la GLC 63 par sa calandre AMG Panamericana, avec sa grille bulbeuse ornée de bandes verticales chromées, d’un logo surdimensionné et d’un pare-chocs d’allure résolument agressive. Plus subtilement, on retrouve aussi des ailes avant et arrière légèrement gonflées pour accommoder les larges roues. Dans l’habitacle, les sièges sont recouverts de similicuir ARTICO et de microfibre DINAMICA, alors qu’une sellerie en cuir nappa peut être commandée en option.

Photo: Michel Deslauriers

Également disponible, l’ensemble Nuit AMG qui ajoute des garnitures noir reluisant à la carrosserie et un système d’échappement sport AMG, l’ensemble décor en fibre de carbone AMG ainsi que diverses garnitures intérieures provenant du AMG Performance Studio.

Les GLC VUS et coupé partagent le même empattement, mais le coupé est légèrement plus long et sa ligne de toit est plus basse. Dans ce dernier, l’espace aux places arrière est moins généreux, tout comme le volume de chargement. En gros, il s’agit essentiellement d’une question de préférence entre les deux, bien que le GLC VUS soit un peu moins dispendieux à l’achat. Par contre, lors de sa transformation en variante AMG, le GLC n’a rien perdu de sa polyvalence.

Les prix de ces deux nouveaux bolides utilitaires n’ont pas encore été officialisés pour le Canada, mais l’on peut s’attendre à ce qu’ils se situent au-delà des 90 000 $ lorsqu’ils seront mis en vente en avril 2018. C’est beaucoup de sous pour un VUS compact, mais Mercedes-Benz n’aura probablement aucun problème à le vendre. Avec des performances à couper le souffle, une sonorité enivrante et un look d’enfer, on devrait bientôt en voir pas mal sur nos routes.

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Mercedes-Benz GLC 2018
Version à l'essai GLC 63 S 4MATIC+
Fourchette de prix n.d.
Prix du modèle à l'essai n.d.
Garantie de base n.d.
Garantie du groupe motopropulseur n.d.
Consommation (ville/route/observée) n.d.
Options n.d.
Modèles concurrents Volvo XC60, Porsche Macan, Lincoln MKC, Lexus NX, Land Rover Range Rover Evoque, Land Rover Discovery Sport, GMC Terrain, BMW X4, BMW X3, Audi Q5, Acura RDX
Points forts
  • Puissance brutale
  • Comportement routier sportif
  • Toujours aussi polyvalent
Points faibles
  • Prix sera élevé
  • Système multimédia peu convivial
  • Espace arrière et de changement limité (coupé)
Fiche d'appréciation
Consommation 3.5/5 Une cote combinée ville/route de 10,7 L/100 km sur le cycle de consommation européen, c’est très bien pour un VUS si puissant.
Confort 3.5/5 Une qualité de roulement surprenante sur les routes de l’Allemagne. Par contre, ça devrait brasser un peu plus sur les routes cabossées du Québec.
Performances 4.5/5 Ultrarapide, avec un rugissement du V8 qui donne des frissons.
Système multimédia 2.0/5 Malgré une molette multifonction et une commande de volume bien situées sur la console centrale, l’interface à l’écran est à revoir, trop complexe. Surtout en conduisant.
Agrément de conduite 4.0/5 Un caractère résolument sportif, et une tenue de route magnifique. Toutefois, le GLC 63 peut se montrer très docile en conduite relaxe.
Appréciation générale 4.0/5 La polyvalence d’un petit utilitaire avec les performances éblouissantes d’une voiture sport. Un autre pur-sang de la division AMG.
Share on FacebookShare on TwitterShare by emailShare on Pinterest
Partager

ℹ️ En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies telle que décrite dans notre Politique de confidentialité. ×