Dodge Journey 2009, une bonne idée mais...
Lors du dévoilement de ce modèle au Salon de l'auto de Francfort en 2007, Chrysler fondait beaucoup d'espoir sur ce modèle qui devait causer le même engouement que la fourgonnette Autobeaucoup au début des années 80. On ne se gênait pas pour affirmer que cette nouvelle venue allait créer une nouvelle catégorie et permettre à ce constructeur de réaliser tout un bond en avant sur le marché.
Je ne sais pas ce que la direction de Chrysler mettait dans son café à cette époque, mais nous savons maintenant que le Journey n'a rien renversé sur son passage. Ce que les dirigeants de la compagnie avaient oublié de vérifier, c'était qu'il y avait déjà des véhicules similaires sur le marché, à commercer par la Mazda 5 et même la Taurus X. Avec pour résultat que ce modèle connaît un carrière intéressante, mais on est loin de la révolution anticipée. Et aussi bien vous en donner la raison tout de suite: cette Dodge fait bien les choses, mais pas plus que plusieurs autres modèles sur le marché. Prenez la Mazda CX 7, elle est pratiquement de la même grosseur mais nettement plus agréable à conduire et l'absence d'une troisième rangée de sièges ne semble pas lui nuire. Mais il ne faut pas croire pour autant que le Journey n'est pas dépourvu de qualités, bien au contraire. Mais il ne semble pas posséder ce petit quelque chose qui fait craquer les gens.
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Un peu trop sage
La silhouette est équilibrée et d'une certaines élégance. Mais l'époque au cours de laquelle les designers de Chrysler nous surprenaient pas leur audace est révolue, du moins elle ne se manifeste pas sur ce modèle. Même la grille de calandre cruciforme chromée ne réussissait pas à donner du piquant à notre voiture d'essai. Par contre, celle-ci était d'une magnifique couleur bleue, La partie arrière me semble mieux réussie avec des feux arrière bien intégrés et une lunette arrière légèrement bombée qui sied bine. Une autre bonne note pour la fenestration latérale.
Malgré ces quelques kudos, l'effet est un peu trop générique. Heureusement que l'habitacle est mieux réussi avec des touches d'originalité comme cet éclairage verdâtre intégré dans les cadrans indicateurs et la tôle texturée de la console centrale qui viennent donner du relief à une planche de bord qui aurait sérieusement manqué de piquant sans ces petits détails. Parlant de détail, le Journey est doté de deux coffres à gants, l'un superposé à l'autre et doté d'un système visant è garder les boissons fraîches. J'évite d'utiliser l'adjectif froid car ce serait mentir.
Plusieurs de mes confrères ont souligné la piètre qualité de la finition. Sur la voiture d'essai qui m'a été confiée, c'était honnête aussi bien en fait de qualité des matériaux que d'assemblage. La position de conduite est bonne et le repose pied était potable tout au plus. Toutefois, prendre place à bord n'est pas tellement facile car il faut lever la patte assez haute. Quant à la secondes rangée de sièges, la banquette est dure mais l'espace disponible est correct sans plus. Et si les responsables du marketing de la marque s'imaginent que la troisième rangée est un argument de vente, il doivent aviser leurs représentants des ventes de tout faire pour empêcher les gens d'y prendre place faute de quoi ils risquent de voir leur vente s'envoler. Comme tous les véhicules du genre, l'espace pour les bagages est plutôt modeste une fois les trois rangées déployées et devient fort correct en mode cinq passager.
6X6
Notre véhicule d'essai était doté du moteur V6 3,5 litres de 235 chevaux couplé à une boîte automatique à six rapports. Il s'agissait de la motorisation la plus puissante disponible et elle était associée à un rouage intégral. Soulignons au passage que la version de base est équipée d'un quatre cylindres de 2,4 litres produisant 173 chevaux couplé à une transmission à quatre rapports. Cette combinaison est adéquate si vous roulez seul ou avec une autre personne sans trop de bagages. Si ces conditions ne sont pas respectées et que le véhicule est trop chargé, vous risquez de trouver le temps long.
Si le V6 est adéquat et que sa boîte manumatique à six rapports accomplit du bon boulot, sa consommation de carburant est assez élevée . J'ai enregistré une moyenne de consommation d'environ 14,1 litres au 100 km ce qui est élevé pour la catégorie et la cylindrée du moteur. Détail à souligner, notre Journey de quelques jours roulait sur des pneus Kumho Solus de 19 pouces. Et dire qu'on aimait critiquer les Goodyear, jadis omniprésents sur les produits nord-américains. Ils étaient pratiquement des pneus de Formule 1 par rapport à ces Kumho.
Correcte
Pour utiliser une expression on ne peut plus québécoise, on peut décrire le comportement routier et les performances du Journey en affirmant que ''ça fait la job !'' En effet, à des vitesses normales, le véhicule offre un comportement routier correct avec un roulis perceptible mais tout de même bien contrôlé. Appuyez un peu plus sur le champignons, abordez les courbes avec plus d'agressivité, freinez brusquement et vous allez rapidement découvrir que la plate-forme allongée et élargie de la Sebring/Avenger atteint rapidement ses limite. Mieux vaut prendre son temps, profitez du système audio passablement intéressant tandis que vos passagers arrière s'amuseront à régler leur climatisation individuelle, prendre une boisson gazeuse dans la glacière et regarder un film sur l'écran vidéo placé sur le pavillon pour les occupants des places arrière. Finalement, le gros problème du Journey à part une consommation un peu trop importante, c'est une affaire de perception. Avec un prix de base d'environ 20 000$, le véhicule est attrayant, mais handicapé par une motorisation limite et certaines carences au chapitre de l'équipement malgré la présence de la climatisation de série. Optez pour les versions plus cossues SRT et R/T et il existe alors sur le marché des véhicules concurrents plus compétitifs.
Malgré tout, le Journey a beaucoup d'éléments plaidant en sa faveur. Et il y a bien sur l'incertitude quant à l'avenir qui influence beaucoup de gens bien qu'on s'inquiète inutilement.
Fiche d'évaluation | |
Modèle à l'essai | Dodge Journey 2009 |
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Version à l'essai | R/T |
Fourchette de prix | 17 995 $ – 32 995 $ |
Prix du modèle à l'essai | 29 995 $ |
Garantie de base | 3 ans/60 000 km |
Garantie du groupe motopropulseur | 5 ans/100 000 km |
Consommation (ville/route/observée) | n.d. / n.d. / 14,1 L/100km |
Options | n.d. |
Modèles concurrents | Kia Rondo, Ford Taurus X, Suzuki XL7, Mazda Mazda5, Toyota Venza |
Points forts |
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Points faibles |
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Fiche d'appréciation | |
Consommation | |
Valeur subjective | |
Esthétique | |
Confort | |
Performances | |
Appréciation générale |