Les cinq erreurs technologiques du MINI Countryman hybride rechargeable
Le groupe BMW est celui qui possède le plus de variantes électriques dans l’ensemble de sa gamme. Ça comprend quelques perles, comme le roadster BMW i8, mais aussi quelques citrons. Le MINI Cooper S E Countryman ALL4 2018 en fait la preuve cinq fois plutôt qu’une.
1. Une autonomie électrique insuffisante
Estimée à un peu moins de 20 kilomètres, l’autonomie électrique du Countryman S E ALL4 ne permet pas d’aller très loin avant de devoir lancer la cylindrée. Surtout que ces 20 kilomètres sont extrêmement variables : durant des essais consécutifs, l’autonomie offerte par le système après une pleine charge passait de 8 à 14 à 17 kilomètres, sans raison apparente. Le comportement au volant était le même lors de chaque essai.
Naturellement, cette autonomie dépend de plusieurs facteurs, dont les routes empruntées. Sur l’autoroute, elle fond comme neige au soleil. Les arrêts fréquents en ville n’aident pas non plus. Bref, on se demande encore à qui s’adresse ce véhicule.
2. Aucun contrôle sur la propulsion
Au pied de la console centrale se trouve l’allumage, et à sa gauche, un interrupteur permettant de réserver la charge électrique pour plus tard, de se fier à l’ordinateur de bord pour passer du moteur thermique au moteur électrique, ou d’un mode Max eDrive qui, se dit-on, devrait épuiser les batteries avant de passer à l’essence.
Pas de bol, ce n’est pas le cas. On ne sait pas toujours pourquoi, mais le véhicule est extrêmement capricieux lorsque vient le temps de n’utiliser que son groupe électrique. Il refuse obstinément pour des raisons que l’on soupçonne parfois météorologiques, souvent enrageantes, quand on ne souhaite que parcourir quelques kilomètres entre la maison et le bureau, chose que nombre d’autres véhicules hybrides rechargeables accomplissent sans broncher.
3. Pas de patin
Une fois les conditions idéales réunies, il est toutefois possible d’engager exclusivement le mode électrique, pour les quelques maigres kilomètres qu’il peut parcourir seul. À une condition : ne désengagez pas l’antipatinage! Celui-ci est obligatoire, ce qui est doublement fâchant.
D’abord, ce véhicule est un petit VUS à quatre roues motrices. Ça sous-entend qu’il devrait pouvoir se démener sur des routes pas toujours parfaitement adhérentes, les pneus dans la boue ou la gadoue, selon la saison. Or, son antipatinage cale le moteur beaucoup trop sévèrement pour réellement dépanner dans ces situations. Seule option : le désactiver. Ce qui allume invariablement la cylindrée.
4. Une interface inutile
Tout ça pourrait évidemment être très bien expliqué par une interface graphique détaillée. Ça ferait passer un peu mieux la pilule, même si l’on se demande à quoi bon débourser 44 000 $ pour un véhicule dont il est si difficile de jouir de sa principale caractéristique…
Mais non! Une recherche approfondie dans l’interface multimédia de cette MINI permet de découvrir une animation indiquant seulement quel moteur est en marche, ou si la batterie du véhicule est en charge. Ça manque cruellement de détails.
5. Une connectique entêtée
Étonnamment, ce MINI Countryman à la technologie motrice dernier cri n’a même pas de mode intermittent sur ses essuie-glaces avant (par contre, à l’arrière oui). Il hérite en revanche d’une sonorisation multimédia au goût du jour, avec possibilité de lancer certaines applications à même son écran tactile.
Ces applications nécessitent un jumelage avec un téléphone via Bluetooth. Une fois ce jumelage fait, il se peut que votre téléphone lance automatiquement, et bien malgré lui, une liste de lecture sur Spotify, ou un livre audio, via une version de l’application Audible d’Amazon signée du logo MINI. Allez savoir pourquoi! Pis encore : il était impossible d’empêcher l’ouverture de ces deux applications au démarrage.
En principe, la technologie est censée simplifier la vie de ses utilisateurs. Le MINI Cooper S E Countryman ALL4 2018 a clairement décidé de faire les choses autrement. Cinq fois plutôt qu’une…