Nissan 370Zki : l’ultime motoneige
Ça doit être fantastique de travailler dans une des équipes de marketing de Nissan. Elles ont la liberté créative et le budget pour concevoir des véhicules uniques et percutants, qui finiront par attirer de l’attention envers la marque et sa gamme de produits.
Afin de prouver que ses véhicules n’ont pas peur de l’hiver, le constructeur a concocté de nombreux véhicules uniques au fil des ans, équipés de chenilles au lieu de roues, basés sur des modèles tels que le JUKE, le Rogue, le Pathfinder et le Murano. Sa dernière création, c’est une Nissan 370Z prête pour dévorer les sentiers avec des chenilles à l’arrière, des skis à l’avant, et un nouveau nom : la 370Zki.
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Bien sûr, on aurait pu utiliser un coupé pour concevoir la 370Zki, mais c’est plutôt la version décapotable qui a été choisie afin que les passagers puissent pleinement savourer le plein air. Après tout, la voiture est équipée de sièges chauffants.
Dans sa transformation de voiture sport à l’ultime motoneige, le roadster a subi quelques modifications exhaustives. La caisse a été relevée de trois pouces afin de faire de la place aux chenilles et aux skis, alors que des montures de suspension sur mesure et des entretoises ont été utilisées pour installer les chenilles et les ingénieurs ont dû modifier l’échappement et les lignes de frein. Les ailes arrière ont été élargies pour s’assurer que les chenilles ne frottent pas lors de la compression de la suspension. Des modifications similaires ont été appliquées à l’avant, tandis que des montures sur mesure pour le moteur et la boîte de vitesses ont été nécessaires. Les freins sont inchangés, mais ceux d’en avant, bien visibles, ne fonctionnent plus.
On a apporté très peu de changements à la carrosserie de la 370Zki, se limitant à apposer un wrapping très coloré et teinter les blocs optiques en jaune pour ressembler à des lunettes de ski.
Outre les modifications mentionnées plus tôt, la motorisation demeure la même. La Nissan 370Zki est donc propulsée par un V6 de 3,7 litres développant 332 chevaux et un couple de 270 livres-pied. Pour garder les choses simples, la boîte automatique optionnelle à sept rapports a été préférée par rapport à la manuelle à six rapports équipant la voiture de série.
Nissan a invité une poignée de journalistes au merveilleux Circuit Mecaglisse, à Notre-Dame-de-la-Merci, deux heures au nord de Montréal, pour prendre le volant de la 370Zki. Évidemment, monter à bord d’une décapotable en pleine tempête de neige signifie que l’on devra s’asseoir sur des sièges mouillés. Toutefois, lorsque la 370Zki est en mouvement, les chenilles moulent la surface du parcours en grêle et la projettent directement dans l’habitacle. Une pelle d’enfants en plastique permettrait aux occupants d’empêcher la cabine de devenir une machine à glace roulante, mais il semble que ce ne soit pas un accessoire de série dans cette Z unique!
Avec 332 chevaux sous le capot, la 370Zki est drôlement rapide, compte tenu de la haute friction des chenilles, bien qu’aussitôt que l’on tourne le volant, un pied droit trop enthousiaste peut instantanément faire déraper l’arrière de la voiture. Sans surprise, la voiture sous-vire quelque peu, mais un appui vif sur l’accélérateur avec un peu de contre-braquage peut la replacer sur notre trajectoire originale. Conduire la 370Zki, c’est amusant pour l’expérience qu’elle procure, mais elle n’est pas plus exhilarante que celle d’une 370Z conventionnelle.
Il n’y a aucune intention de commercialiser la Nissan 370Zki, et elle demeurera unique. Alors, pourquoi le constructeur a-t-il dépensé autant d’argent pour la bâtir? Pour que les médias en parlent, et pour donner un peu d’attention supplémentaire à la vieillissante 370Z. Par contre, il s’agit sans contredit de la motoneige la plus puissante que nous ayons conduite à ce jour.