Chevrolet Tahoe 2018: Vestiges du présent

Publié le 1er janvier 2018 dans 2018 par Alain Morin

Le quatuor Tahoe/Suburban/Yukon/Escalade est un bel exemple de la diversité automobile actuelle. Diamétralement opposé aux voitures 100% électriques, il n’en demeure pas moins qu’il a sa place. On verrait mal un entrepreneur en construction transporter quatre employés sur un chantier boueux avec une Bolt EV! N’allez cependant pas croire que les véhicules formant notre quatuor sont des dinosaures de la route. Que non!

Les petits et les grands

On pourrait classer ces mastodontes dans deux catégories. Les « petits », ceux dont l’empattement ne mesure que 2 946 mm, sont représentés par les Tahoe, Yukon et Escalade. Les autres, ces immenses objets mobiles roulant sur un empattement de 3 302 mm, sont les Suburban, Yukon XL et Escalade ESV. Grâce à ces 356 mm, les passagers de la deuxième et de la troisième rangée peuvent allonger un peu plus les jambes, mais ce sont surtout les bagages qui sont les plus heureux.

À l’avant, l’espace ne manque pas, malgré une console centrale aussi large qu’une autoroute et qui peut engloutir deux ou trois voitures.

Les places de la deuxième rangée sont correctes mais elles manquent de soutien latéral. L’espace pour les jambes et la tête n’est évidemment pas un problème! La troisième rangée, par contre, fait preuve de moins d’empathie, surtout pour le dégagement aux jambes. C’est un peu mieux dans les versions allongées, il n’en demeure pas moins qu’on ne s’y assoit que si l’on y est obligé.

Des moteurs à l’avenant. Et à l’avant, bien sûr.

Pour déplacer ces immensités, il faut un moteur à l’avenant. Celui de base est un V8 5,3 litres. Doux, silencieux et souple, il autorise des accélérations musclées. Une consommation moyenne réelle d’environ 16 l/100 km est à prévoir. L’autre moteur, qui loge dans les deux Escalade, est un V8 de 6,2 litres, plus puissant, plus silencieux et plus soyeux que le 5,3 litres. Et il consomme à peine un litre de plus aux cent kilomètres.

Le 5,3 litres est associé avec une boîte automatique dont les six rapports se font oublier tant leur passage est doux. Le 6,2 litres, lui, a droit à plus d’égards et reçoit une nouvelle boîte à dix rapports.

D’office, sauf pour l’Escalade, les roues motrices sont situées à l’arrière. Cette disposition est plutôt rare chez nous puisque la plupart des gens choisissent le rouage 4x4 qui permet d’amusantes virées hors route. Cependant, ni le Yukon, le Tahoe ou le Suburban ne peuvent prétendre suivre un Jeep Wrangler loin de toute civilisation. Le Cadillac Escalade, à cause de son rang social (mais oui, mais oui, même les voitures ont un rang social!), préfère ne pas trop se salir dans la grosse boue et n’offre qu’un rouage intégral, moins capable que le système 4x4 de ses subalternes.

Quel que soit l’écusson sur la calandre, ce quatuor, malgré une certaine vitalité lors des accélérations, n’est aucunement sportif. La direction souffre d’imprécision et d’un manque de retour d’information, mais c’est là le lot de tous ces grands VUS. La suspension procure un très haut niveau de confort sans toutefois faire de miracles. Après tout, elle est accrochée à un châssis de camion. Au fait, vous saviez que ces quatre membres de la famille GM sont dérivés des Chevrolet Silverado et GMC Sierra?

Chacun de nos grands VUS commande un prix assez substantiel, surtout s’il est bien équipé. D’ailleurs, le Cadillac Escalade serait le véhicule le plus souvent payé comptant en Amérique. Je vous laisse deviner pourquoi…

Alain Morin

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Depuis la naissance de mon troisième enfant, je conduis un Suburban 2016. Il était hors de question pour moi que je me ballade fourgonnette. Je l’ai toujours trouvé un brin ennuyantes à regarder. Je les sais très polyvalentes, mais quand ma Volvo est devenue trop petite pour trimbaler toute ma gang, la venue d’un troisième enfant a, en quelque sorte, légitimé l’achat d’un gros véhicule. Certains diront que j’ai eu un troisième enfant pour pouvoir me procurer un Suburban. Ce sont de mauvaises langues!

Le Suburban est agréable à conduire et on s’habitue relativement vite à ses proportions. Plusieurs en doutent, mais oui, il entre dans un espace de stationnement normal. Le V8 de 5,3 litres n’est pas le plus puissant, le 6,2 de l’Escalade ou du Yukon Denali est beaucoup plus performant mais le véhicule n’appelle pas ce genre de sensations.

Avec un Suburban, on a l’impression de faire partie d’un convoi diplomatique ou d’un défilé de la reine d’Angleterre. Les sièges, à cet égard, pourraient être plus confortables, la finition un peu plus léchée mais pour ce qui est de la tenue de route, de l’agrément sur de longs parcours et de la vastitude de son habitacle, il n’a pas son pareil.

Patrice Robitaille

Feu vert

Feu rouge

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