Mitsubishi Outlander 2018: Il a tout de même d’excellents arguments!
Afin d’assurer une meilleure rentabilité en Amérique du Nord, le constructeur japonais Mitsubishi a décidé de miser sur les VUS en délaissant de plus en plus les voitures, une décision que l’on peut comprendre vu la popularité grandissante de ce type de véhicule. Lancé en 2003, l’Outlander est arrivé au moment où la marque faisait son apparition au Canada et l'on doit avouer que ce modèle a connu un succès considérable depuis ce temps, notamment en raison de ses qualités globales.
Si, ces dernières années, vous avez de la difficulté à distinguer l’année-modèle de l’Outlander, sachez que vous n’avez pas la berlue. En effet, depuis sa dernière refonte, en 2014, les designers n’ont cessé de jouer un jeu d’essais et erreurs. La partie avant avait été très mal accueillie par la clientèle et depuis ce temps, la marque remanie sa grille chaque année. Elle semble s’être fixée, l’an passé, avec un style plus homogène.
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Si vous disposez d’un budget plus important et que vous recherchez un modèle au design un peu plus sophistiqué, n’hésitez pas à vous tourner vers le plus cossu des Outlander, le GT, qui se démarque grâce, entre autres, à ses contours de bouclier chromé, ses phares DEL et des jantes de 18 pouces. À près de 40 000$, il faut tout de même être assez motivé pour en faire l’achat!
Le premier choix que vous aurez à faire concerne le moteur. Quatre cylindres ou V6? Si vous favorisez l’économie de carburant et que la puissance n’est pas une de vos priorités, le quatre cylindres fera sans doute l’affaire, lui qui développe une puissance de 166 chevaux et un couple de 162 livres-pied. Ce n’est pas de la surpuissance, mais c’est en ligne avec ce que la concurrence propose de série, notamment dans les Mazda CX-5, Ford Escape et Kia Sportage. Seul le Honda CR-V en offre davantage. Ce moteur est jumelé à une automatique à variation continue, type de boîte que l’on apprécie rarement puisqu’elle fait dramatiquement augmenter le nombre de décibels dans l’habitacle lors des accélérations, mais dans le cas de l’Outlander, il faut avouer qu’elle n’est pas si désagréable.
Des deux versions qui reçoivent cette mécanique, il vaut mieux opter pour la ES AWC, qui dispose du rouage intégral, sans quoi on perd le principal attrait d’un VUS s’il est à deux roues motrices. Depuis l’an passé, les versions équipées du moteur quatre cylindres peuvent obtenir, en option, la troisième banquette qui était jadis réservée au V6, ce qui peut s’avérer pratique si vous avez une famille élargie. Elle n’est pas des plus confortables et spacieuses, mais elle demeure pratique.
Vous avez besoin de remorquer?
Étonnamment populaires, les deux livrées les mieux équipées, les SE et GT, abritent, quant à elles, un bon vieux V6 de 3,0 litres développant une puissance de 224 chevaux et un couple de 215 livres-pied déployé dès les 3 750 tr/min. Sans être réellement plus énergivore en carburant, cette mécanique apporte plusieurs avantages, dont une boîte automatique conventionnelle à six rapports, très efficace. Ce V6 attire aussi les acheteurs à la recherche d’un petit VUS offrant une bonne capacité de remorquage, 3 500 livres (1 588 kilos), soit plus que tous ses rivaux, exception faite du Escape EcoBoost 2,0 litres et du Jeep Cherokee V6.
Dans le cas du plus huppé des Outlander, le GT, on a droit au système S-AWC (super contrôle intégral) qui optimise l’adhérence en distribuant d’une manière optimale le couple aux roues avant et arrière, tout en faisant appel aux freins lorsqu‘on atteint les limites de l’adhérence. Son sélecteur de modes comprend également un réglage supplémentaire, soit Snow.
Un petit VUS efficace
Sur la route, on apprécie la verve du V6, surtout lorsque le véhicule est fortement chargé et que l’on sollicite fréquemment le rouage intégral. En configuration sept passagers, il est difficile de ne pas recommander ce moteur qui offre un peu plus de souplesse par rapport au quatre cylindres.
La direction offre une bonne précision et l’on est rapidement emballé par son court diamètre de braquage, ce qui rend le véhicule plus agréable en ville et lors de manœuvres de stationnement. L’habitacle est bien insonorisé et la conduite est plaisante, mais quand on pousse davantage, on perçoit un effet de roulis un peu plus marqué, comme si la suspension n’absorbait pas suffisamment le transfert de poids. L’Outlander est confortable, mais pas très dynamique, moins qu’un Mazda CX-5 ou un Honda CR-V.
Longuement attendu, l’Outlander hybride rechargeable (PHEV) devrait finalement arriver cette année, lui qui pourrait apporter un argument de vente supplémentaire au modèle. Mitsubishi promet une autonomie d’environ 50 kilomètres en mode 100% électrique.
L’Outlander compte aussi sur la meilleure garantie de l’industrie, cinq ans ou 100 000 kilomètres générale et 10 ans ou 160 000 km pour le groupe motopropulseur, un gage de tranquillité pour plusieurs années.
Feu vert
- Version hybride rechargeable maintenant offerte
- Bon choix de modèles et de moteurs
- Excellente garantie
- Fiabilité encourageante
Feu rouge
- Qualité des matériaux de l'habitacle
- Troisième banquette peu confortable
- Dépréciation élevée
- Version deux roues motrices moins intéressante