Les turbos: ce que vous devez savoir

Publié le 24 avril 2014 dans Mécanique par Autonet

De nos jours, les moteurs suralimentés par un turbocompresseur sont monnaie courante. Il faut dire que ce type de technique procure plusieurs avantages aux automobilistes dont la performance et l’économie de carburant.

Avec l’usage de la suralimentation pour leurs mécaniques, les constructeurs sont en mesure de réduire la cylindrée des moteurs tout en augmentant leur puissance. Dans l’industrie automobile, on appelle ce phénomème la réduction de la cylindrée (en anglais:downsizing). C’est donc dire que de petits moteurs à quatre cylindres peuvent développer des puissances équivalentes ou même supérieures à certains moteurs V6 ou même V8 d’anciennes générations.

Le principe de la suralimentation

Un turbo est une pièce mécanique annexée au moteur. On le retrouve sous le capot, installé sur le système d’échappement. Son but premier est d’augmenter la quantité d’air admise aux cylindres. Il s’agit ni plus ni moins d’un compresseur. Sa turbine est activée par les gaz d’échappement et sa rotation peut facilement dépasser les 150 000 tours/minute. Le turbo crée une pression positive à l’intérieur du système d’admission d’air du moteur. Ce principe de suralimentation, appelé aussiboostdans le jargon de la mécanique, augmente alors considérablement la quantité d’air disponible pour la combustion. Comme il y a plus d’air disponible, l’ordinateur de votre véhicule augmente la quantité d’essence injectée dans les cylindres. Plus d’air et plus d’essence égalent sans contredit une meilleure combustion. Il en découle alors une plus grande puissance du moteur.

Comme le turbo génère beaucoup de chaleur en raison du phénomène de compression, il n’est pas rare que le circuit d’alimentation en air du moteur soit équipé d’un refroidisseur. En plus d’abaisser la température de l’air compressé, le refroidisseur réduit les risques d’auto-allumage à l’intérieur de la chambre de combustion.

Un excellent compromis

L’utilisation d’un turbocompresseur comporte une panoplie d’avantages. Il s’agit d’un excellent compromis pour le conducteur recherchant performance et économie à la pompe.

Premièrement, l’ajout d’un turbo permet d’augmenter radicalement la performance du groupe motopropulseur tout en réduisant sa consommation de carburant. Étant de petite cylindrée, un tel moteur est très économique en conduite normale sur la route. Par contre, lorsque vient le temps d’exploiter les performances maximales de la voiture, le moteur offre une bonne puissance en raison du principe de la suralimentation.

Il en découle des moteurs d’une efficacité énergétique exemplaire dont les émissions polluantes sont toujours de plus en plus basses.

De nos jours, avec le prix de l’essence à la hausse, il n’en fallait pas moins pour que plusieurs grands manufacturiers automobiles emboîtent le pas et utilisent des mécaniques turbocompressées pour propulser leurs véhicules.

Par contre, la plupart des groupes motopropulseurs suralimentés nécessitent de l’essence super sans plomb pour leur bon fonctionnement, ce qui occasionne des frais supplémentaires.

De plus, l’utilisation d’un turbo peut, dans certains cas, altérer la fiabilité mécanique. Il ne faut pas oublier que la suralimentation nécessite l’ajout d’une foule de pièces mécaniques (en plus du turbo, la tuyauterie et un refroidisseur). En raison de la pression d’air présente à l’intérieur du système, l’étanchéité de toutes ces pièces est primordiale. Celles-ci peuvent éprouver certains ennuis après quelques années d’utilisation.

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