Mercedes-Benz EQC 400 2020 : à bord du VUS électrique
LAS VEGAS, Nevada – Mercedes-Benz a une très forte présence au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas en 2019 et le nouveau VUS électrique EQC, qui sera commercialisé en Europe dès l’été 2019 et en Amérique du Nord au début de 2020, en est la grande vedette. En marge du CES, Le Guide de l’auto a eu l’occasion de monter à bord du nouveau VUS électrique du constructeur allemand pour rouler sur les routes de la région de Las Vegas, tout juste avant la première nord-américaine du EQC le lendemain au CES.
Au cours des récentes années, plusieurs constructeurs automobiles ont choisi le CES pour introduire de nouvelles technologies ou de nouveaux véhicules. À ce chapitre, la marque Audi fait figure de pionnière puisqu’elle est présente au CES chaque année depuis 2011. En 2016, Chevrolet a exposé la Bolt EV à motorisation électrique au CES et Volkswagen y dévoilait le concept BUDD-e à motorisation électrique qui répond aujourd’hui au nom de I.D. BUZZ. L’an dernier, Mercedes-Benz a choisi le CES pour présenter son interface MBUX, et cette année c’est le EQC qui est le centre d’attention.
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À propos du nom
Mercedes-Benz a décidé que tous les véhicules à motorisation électrique de la marque seraient désignés comme des modèles de la gamme EQ et, étant donné que le EQC sera assemblé sur la même chaîne de montage que le VUS GLC, ça explique pourquoi il a reçu cette appellation.
Le chiffre 400 fait référence à l’autonomie estimée à 400 kilomètres annoncée initialement par le constructeur. Le design extérieur est en tous points conforme à celui d’un VUS à motorisation conventionnelle et le EQC est animé par deux moteurs électriques refroidis au liquide qui développent une puissance combinée de 408 chevaux et un couple chiffré à 564 livres-pied. Les moteurs électriques sont alimentés par une batterie de 80 kWh, conçue et construite par Deutsche Accumotive, qui pèse presque 650 kilos à elle seule, et le poids du véhicule est de 2 450 kilos. Si vous avez consulté nos récents articles sur les essais du Audi e-tron quattro à motorisation électrique, vous avez remarqué que les données précitées sont similaires, exception faite de la capacité de la batterie, le VUS Audi étant doté d’une batterie de 95 kWh.
Au sujet de l’autonomie
Le EQC est capable d’une autonomie de 400 kilomètres, selon les normes du protocole d’évaluation WLTP (World Light-Vehicle Test Procedure) en Europe. Toutefois, il convient de préciser que ce protocole est plutôt optimiste, et que l’autonomie réelle en conduite de tous les jours sera probablement moindre, particulièrement en Amérique du Nord où l’on roule plus souvent et plus longtemps à vitesse d’autoroute. En ce qui a trait à la recharge, la batterie du EQC peut atteindre une capacité de 80% en 40 minutes si le véhicule est branché à une borne de recharge à haute vitesse de 110 kilowatts. La recharge complète sur une borne conventionnelle de 220 volts prend entre 10 et 11 heures.
Sur la route
Nous n’avons pas eu l’occasion de conduire le EQC, mais simplement de monter à son bord en tant que passager alors qu’il était conduit par Bastian Schult, ingénieur responsable des essais du EQC chez Mercedes-Benz. Totuefois, même assis du côté passager, les sensations étaient très semblables à celles ressenties au volant lors de nos essais récents du Audi e-tron quattro. Le EQC décolle avec autorité lors de l’accélération grâce à son généreux couple chiffré à 564 livres-pied, et au fait que le moteur électrique agissant sur les roues arrière est plus puissant que celui qui entraîne les roues avant. En conduite plus relaxe, seul le moteur avant fonctionne pour faire avancer le véhicule. Le chrono avancé par Mercedes-Benz pour le sprint 0-100 km/h est de 5,1 secondes.
Le EQC est très, très silencieux, beaucoup plus que le Jaguar I-PACE et la quiétude à bord m’a semblé égale à celle ressentie à bord du VUS électrique d’Audi. On ne perçoit pas vraiment le bruit des moteurs électriques, et seuls les bruits de vent et de roulement filtrent dans l’habitacle. Lorsque j’ai demandé à Bastian Schult comment les ingénieurs avaient réussi l’exploit de rendre l’habitacle aussi serein, il m’a expliqué que le moteur électrique avant est monté sur des coussinets en caoutchouc qui lient ce moteur à un sous-châssis qui est lui-même monté sur des coussinets en caoutchouc le reliant au châssis du véhicule. C’est cette double isolation qui explique en partie pourquoi la conduite du EQC est aussi silencieuse, le moteur électrique arrière étant recouvert d’un couvercle atténuant le bruit et les vibrations.
Il est plus difficile d’évaluer correctement le comportement routier quand on est passager que lorsque l’on conduit, mais même du côté passager, on sent bien que le EQC est un véhicule très lourd qui fait preuve d’un certain sous-virage en conduite plus animée, tout comme le Jaguar I-PACE et l’Audi e-tron quattro. À l’instar des autres VUS à motorisation électrique, le EQC est rapide en ligne droite, mais son poids très élevé affectera inévitablement sa dynamique. Bien évidemment, le freinage régénératif fait partie de l’arsenal des technologies déployées sur le EQC qui propose quatre modes distincts dont l’un, appelé Auto Regen, calibre automatiquement le dosage du freinage régénératif en fonction du type de route sur laquelle circule le véhicule.
L’habitacle du EQC est similaire à celui des autres véhicules de la marque qui sont dotés de la nouvelle interface MBUX. Un premier écran de 10,25 pouces reproduit l’affichage des cadrans et le second sert d’interface avec le système multimédia en plus de renseigner le conducteur sur la consommation d’énergie, l’autonomie du véhicule et la localisation des points de recharge avoisinants. Les sièges avant sont très confortables et la deuxième rangée offre assez de dégagement pour les jambes des passagers de taille adulte.
Au final, le Mercedes-Benz EQC se comporte comme un VUS à motorisation conventionnelle, sauf qu’il est remarquablement plus silencieux. Sa structure est très rigide, son comportement routier est à la fois rassurant et prévisible et il est doté du plus récent arsenal de technologies du constructeur. Nous aurons plus d’informations et d’impressions à vous transmettre au sujet du Mercedes-Benz EQC lorsque nous aurons l’occasion de le conduire, ce qui devrait se produire au cours de l’année 2019. Aussi, Mercedes-Benz compte introduire un total de dix véhicules à motorisation électrique d’ici la fin de 2022. Nous vous tiendrons au courant de l’évolution de ce dossier.