Toyota Prius 2019: Plus de gueule… en prime

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par Alain McKenna

La génération actuelle de l’hybride en est à sa troisième année d’existence. Toyota lui redonnera un second souffle, cette année, en s’inspirant de la Prius Prime rechargeable, visuellement du moins.

On ne peut pas dire de la Prius qu’elle manque de gueule. L’hybride, qui a historiquement fait office de vitrine technologique pour la marque japonaise, est aussi devenue une étude de style, en quelque sorte, donnant le ton en matière d’audace visuelle.

La version hybride rechargeablelégèrement plus huppée, la Prius Prime, se démarque encore plus dans le domaine. En 2019, les deux modèles risquent d’avoir un air de famille un peu plus prononcé, les stylistes de Toyota ayant décidé de retoucher l’édition de base en s’inspirant de la Prime. Les blocs optiques et la lunette arrière pourraient ainsi être plus classiques, dans leur forme, qu’ils l’étaient ces dernières années.

Ce ne sera pas une copie carbone pour autant. La Prime est particulièrement populaire chez nous, et Toyota ne voudrait pas risquer d’en réduire l’attrait en proposant une Prius aux contours identiques, coûtant 5 000 $ moins cher…

C’est sous le capot que ça se passe

Ou, devrait-on dire, sous la banquette? Car la plate-forme TNGA qui soutient l’ensemble propulseur de la petite familiale est conçue de manière à loger les batteries sous les sièges, plutôt que dans le coffre. Ça dégage l’espace à l’arrière pour plus de rangement, surtout avec la banquette rabattue. Cela dit, sa ligne de toit recourbée par un hayon éternellement long incommodera les passagers à l’arrière plus grands que le Japonais typique. Ce même hayon a une lunette divisée en deux, ce qui demande un certain ajustement pour quiconque se met en marche arrière sans se fier uniquement à la caméra, dont l’image est affichée dans la console.

À l’avant, par contre, les deux itérations de la Prius sont spacieuses à souhait. Un tableau de bord épuré au point d’en être désolant accroît cette impression. La finition à deux tons est simple et efficace, néanmoins, il faut là aussi développer l’habitude de regarder les cadrans au centre pour l’information que la plupart des autres voitures exposent derrière le volant.

Au volant, la Prime est peut-être la plus amusante des deux modèles. Pas à la façon d’une sportive, mais bien d’une électrique, d’abord, qui passe ensuite en mode thermique une fois sa pile à plat. Celle-ci est bonne pour une quarantaine de kilomètres, ce qui, avouons-le, est peu. Chevrolet, Honda et Hyundai proposent des hybrides rechargeables qui font deux fois mieux.

Quand même, accélérer tout en silence en mode strictement électrique, c’est une sensation qui ne cesse d’être agréable. Surtout quand le panneau de la station d’essence au coin de la rue affiche 1,50 $ le litre d’ordinaire… Et si jamais vous devez trancher d’un seul coup entre la Prius et la Prius Prime, ne retenez que ceci : la consommation de la première avoisine les 4,5 litres aux 100 kilomètres, celle de la Prius Prime étant moitié moins.

En théorie, car ça peut varier selon la nature de vos déplacements quotidiens. Mais entre 2 et 3 L/100 km s’avère une estimation raisonnable, quand il fait au-dessus de zéro Celsius. L’hiver, ça grimpe légèrement.

Toyota a tout de même retouché sa cylindrée de 1,8 litre, ainsi que les deux moteurs électriques qui animent son hybride pour 2019. Sa consommation s’en trouvera réduite d’un peu, toutefois, on doute que l’autonomie de la Prime ne fasse un bond remarquable vers le haut.

La personnalité de la Prius ne devrait pas changer radicalement pour autant. À l’aise sur l’autoroute comme en situation urbaine, grâce à une structure rigide et à une direction plus assurée que dans les trois générations qui la précèdent, cette Prius a sans conteste un petit côté raffiné qui est loin d’être désagréable.

Clin d’œil obligé à Tesla

L’influence de la marque californienne est grande, à tel point que l’acheteur d’une Prius Prime hérite d’une console centrale dotée d’un long écran de 11,6 pouces, manifestement inspiré de la conception, similaire, de la Model S. La comparaison s’arrête là : ça prend une bonne lecture du guide d’utilisation pour se dépêtrer dans l’interface de Toyota.

En prime, Toyota n’aime pas les plugiciels CarPlay et Android Auto d’Apple et de Google, cependant, elle pile sur son orgueil, en 2019, en introduisant CarPlay sur certains modèles. Peut-être une mise à jour logicielle les ajoutera-t-elle aux systèmes multimédia des deux Prius? C’est à suivre. Du côté d’Android Auto, notez qu’un petit socle pour téléphone intelligent qu’on pince à une buse d’aération procure la même expérience, puisque l’application existe également de façon native dans Android, ce qui fait de son absence ici un moindre mal.

Feu vert

Feu rouge

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