Nissan Maxima 2019 : voiture de luxe pour représentants

Publié le 7 octobre 2019 dans Essais par Michel Deslauriers

La poussière commence à s’accumuler dans le segment des berlines pleine grandeur, alors que les consommateurs nord-américains délaissent leurs voitures pour des VUS. Les constructeurs automobiles ne semblent pas trop s’en plaindre, mais les gens qui préfèrent toujours les voitures ont moins de choix qu’avant, et la situation ne s’améliorera pas de sitôt.

La Nissan Maxima constitue la berline porte-étendard de la marque depuis un bon bout de temps. Et elle se cherche une identité, maintenant que les emblèmes de luxe ont envahi le marché de bagnoles plus abordables – quoique plus petites – qui sont aussi à la mode.

Le segment dans lequel se trouve la Maxima rétrécira considérablement au cours de la prochaine année. La Buick LaCrosse, la Chevrolet Impala et la Ford Taurus prendront leur retraite après 2019, et la Kia Cadenza cessera bientôt d’être vendue chez nous. Cela nous laisse la Dodge Charger, la Chrysler 300, la Toyota Avalon, la nouvelle Volkswagen Arteon… et la Maxima.

Photo: Michel Deslauriers

Outre la Charger, les ventes de toutes ces voitures sont en baisse en 2019 par rapport à 2018, tant au Canada qu’aux États-Unis. Bien sûr, l’Arteon n’est disponible que depuis quelques mois, mais son prix de 48 000 $ l’empêchera de se vendre en grosses quantités.

La Nissan Maxima 2019 est équipée d’un V6 de 3,5 litres produisant 300 chevaux et un couple de 261 livres-pied, géré par une boîte automatique à variation continue. Cette puissance est acheminée au pavé par les roues avant, comme dans l’Avalon. Entre temps, les Charger et 300 sont à propulsion ou à rouage intégral, tandis que ce dernier est de mise dans l’Arteon.

La Nissan Altima intermédiaire a été redessinée pour le millésime 2019, et au Canada, elle dispose maintenant d’un rouage intégral de série. Cela augure mal pour la Maxima qui doit partager le même plancher de vente. À l’instar de la Toyota, on doit considérer la Maxima comme une berline de conducteur plutôt qu’une voiture familiale, pas par manque d’espace, mais parce qu’elles affichent un caractère plus sportif.

Photo: Michel Deslauriers

Bon, les performances de la Nissan Maxima 2019 ne sont pas particulièrement excitantes. Évidemment, ses accélérations sont bonnes, cependant son comportement routier n’est pas très aiguisé. Il s’agit plutôt d’une berline de luxe pouvant gagner rapidement en vitesse si l’on en a envie.

Le moteur V6 de la Maxima affiche une cote mixte ville/route de 9,9 L/100 km, surpassée seulement par l’Avalon dans sa catégorie. Toutefois, l’essence super est exigée dans la Nissan, se traduisant bien sûr par une facture plus salée. On a réussi à limiter les dégâts en obtenant une moyenne de 9,0 L/100 km lors de notre essai.

Alors que l’espace à l’avant est suffisant, les passagers en arrière se plaindront du manque de dégagement pour la tête et les jambes, les pires parmi les berlines pleine grandeur. La Maxima est toujours belle, étant sur le marché depuis le millésime 2016 dans sa forme actuelle. Dommage que la ligne de toit basse réduise la surface vitrée. On se sent un peu à l’étroit dans l’habitacle, surtout considérant les dimensions de la voiture. Le volume du coffre est également le pire de sa catégorie.

Photo: Michel Deslauriers

En revanche, la finition et la qualité des matériaux s’approchent de ce que l’on retrouverait dans une voiture issue d’une marque de luxe. La variante Platinum essayée inclut ce que Nissan appelle du cuir Ascot haut de gamme, alors que la SR en milieu de gamme obtient un mélange de peau de vache et d’alcantara.

Le système multimédia NissanConnect dispose d’un écran tactile de huit pouces, présentant des graphiques un peu archaïques, mais la molette multifonction sur la console centrale aide à naviguer à travers les menus en conduisant. L’intégration Apple CarPlay et Android Auto figure également de série.

La Nissan Maxima SL affiche un PDSF de base de 40 790 $ avant les frais de transport et de préparation et propose une longue liste de caractéristiques. Parmi elles, on trouve des phares et des feux à DEL, un toit ouvrant à deux panneaux vitrés, un système de navigation, un sonar de stationnement avant et arrière, un climatiseur automatique bizone, un régulateur de vitesse adaptatif, un démarreur à distance, du cuir, des sièges avant et arrière chauffants, un volant chauffant, une chaîne Bose à 11 haut-parleurs, un avertisseur de précollision avec freinage autonome d’urgence et une surveillance des angles morts. Aucune autre rivale en offre autant à ce prix.

Photo: Michel Deslauriers

On aime particulièrement la version SR à 43 190 $, qui ajoute des sélecteurs de rapport au volant, des jantes noires de 19 pouces, une suspension sport, des sièges avant ventilés, un plafonnier charbon et plus. La Platinum est la plus cossue des trois avec un système de caméras à vue périphérique, une colonne de direction à réglage électrique, un pare-soleil de lunette arrière et une mémoire de position du siège du conducteur. Encore une bonne affaire à 45 650 $.

L’Avalon est sa rivale directe, et on l’aime mieux pour quelques raisons. Notamment, elle repose sur une plate-forme plus rigide et consomme moins d’essence – ordinaire en plus – tout en étant plus accommodante. L’Arteon est magnifique et son hayon la rend plus pratique. Les Charger et 300 sont également attirantes, surtout grâce à la disponibilité d’un V8 HEMI de 5,7 litres. Ouais, on aime les chevaux additionnels et le rugissement de celui-ci, même si la consommation en souffrira.

Photo: Michel Deslauriers

Coincé entre l’Altima plus rationnelle et l’Infiniti Q50 plus petite et plus sportive, le futur de la Maxima n’est pas garanti. Par contre, s’il y a une chose qu’elle fait bien, c’est d’offrir l’expérience d’une voiture de luxe... avec l’écusson d’une marque populaire.

Pour des représentants sur la route qui visitent leurs clients, la Maxima est tout indiquée : elle est assez haut de gamme pour démontrer un certain succès, mais pas assez chère pour donner l’impression que l’on surfacture nos produits et nos services. Tout ce qu’il lui reste à faire, c’est de convaincre les consommateurs qu’elle est aussi désirable qu’un VUS.

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Nissan Maxima 2019
Version à l'essai Platinum
Fourchette de prix 40 790 $ – 45 650 $
Prix du modèle à l'essai CA$45,650
Garantie de base 3 ans/60 000 km
Garantie du groupe motopropulseur 5 ans/100 000 km
Consommation (ville/route/observée) 11.6 / 7.9 / 9.0 L/100km
Options n.d.
Modèles concurrents Buick LaCrosse, Chevrolet Impala, Chrysler 300, Dodge Charger, Ford Taurus, Kia Cadenza, Toyota Avalon, Volkswagen Arteon
Points forts
  • Moteur V6 musclé
  • Beaucoup d’équipements pour le prix
  • Caractère sportif
Points faibles
  • Peu d’espace pour les passagers arrière
  • Essence super requise
  • Rouage intégral non disponible
Fiche d'appréciation
Consommation 3.5/5 Relativement peu énergivore, mais nécessite de l’essence super.
Confort 3.5/5 Sièges avant magnifiques. Par contre, les occupants aux places arrière souhaiteront plus d’espace pour la tête et les jambes.
Performances 3.5/5 Une grande puissance disponible sous le pied droit, grâce au V6 de 3,5 litres. Un rouage intégral rendrait la Maxima plus agréable, surtout en hiver.
Système multimédia 3.5/5 L’interface NissanConnect date un peu, mais fonctionne. L’intégration Apple CarPlay et Android Auto figure toutefois de série.
Agrément de conduite 3.5/5 Une conduite sportive, mais pas aussi dynamique que l’Avalon et l’Arteon.
Appréciation générale 3.5/5 Une berline pour conducteurs, mais certaines rivales sont plus attirantes.
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