Fusion PSA et FCA : c’était la seule solution
Ça y est, c’est maintenant confirmé. Les groupes FCA (Fiat-Chrysler) et PSA (Peugeot) fusionnent pour créer ce qui deviendra le quatrième groupe automobile en importance dans le monde, avec une valeur combinée de 50 milliards de dollars.
Ce n’est pas surprenant que l’on arrive à ce point. Ça fait des mois que FCA cherche à s’associer avec un autre constructeur. Il y a eu des rumeurs de mariage avec GM, et même avec Renault.
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Des problèmes de technologies
Pourquoi FCA cherchait-elle tant à s’associer à un autre joueur de l’automobile? La compagnie, il y a quelques années à peine, était déjà divisée entre Fiat et Chrysler. N’aurait-elle pas déjà dû être forte? Même si Fiat et Alfa Romeo ne fonctionnent pas comme prévu en Amérique du Nord, les produits Jeep et Ram font bonne figure! Qui plus est, à l’échelle mondiale, Fiat et Alfa Romeo ne font pas si mal.
Non, la raison qui pousse Fiat et Chrysler à chercher à tout prix à s’associer avec un autre joueur vient de la conjoncture. Nous sommes à la veille d’un grand changement dans l’industrie automobile. Les voitures deviennent électriques, beaucoup plus intelligentes, plus précises. Le modèle même de la possession d’une automobile tend à être remis en question, alors que la possibilité de créer un « Netflix de l’automobile » est sérieusement étudiée, et même expérimentée dans certains marchés.
Plusieurs aiment encore les Dodge Charger et Challenger de ce monde, disponibles avec de gros V8 suralimentés produisant des centaines de chevaux. Mais ces bolides ont atteint l’ultime limite de leurs capacités, voire de leur pertinence.
Tout le monde doit gagner
Il faut donc que les constructeurs arrivent à développer beaucoup de nouvelles technologies, et qu’elles soient efficaces, au moins autant que ce que propose Tesla, par exemple.
Atteindre ce stade nécessite des investissements importants, et FCA n’a tout simplement pas le capital ni le marché pour en faire autant.
En s’associant avec PSA - un groupe qui comprend les marques Peugeot, Citroën, DS, Opel et Vauxhall, entre autres - FCA aura accès à un bassin de technologies hybrides, électriques et de sécurité capables de moderniser rapidement ses produits, et ainsi rattraper son retard.
Mais qu’est-ce que PSA a à gagner en s’associant avec FCA?
Même si PSA a dans son inventaire des technologies intéressantes et modernes, il demeure un petit joueur à l’échelle mondiale. S’il veut perdurer, il doit être plus grand, pour rivaliser avec Toyota, Volkswagen, General Motors et l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi.
De plus, PSA est absent des États-Unis et du Canada, un marché qui compte des centaines de millions d’acheteurs fortunés, dépendants en grande partie de l’automobile pour se déplacer.
Finalement, PSA aura accès à des technologies et des plates-formes de véhicules utilitaires et camionnettes parmi les meilleures au monde, ce qui lui permettra d’accroître son offre sur certains marchés.
Ce mariage est pertinent, et viendra assurément améliorer les caractéristiques des deux compagnies. Ça ne peut qu’être bon pour les consommateurs.