Subaru WRX Sport-tech RS 2020 : pas au top, mais pas loin
Chez Subaru, la WRX STi fait figure de halo car, le modèle qui fait la renommée de la marque, du moins pour ceux qui sont férus de conduite sportive.
Sa proche cousine, la WRX, est moins évoluée sur le plan technique et moins spectaculaire sur le plan visuel, mais elle est parfaitement adaptée à nos conditions climatiques, ce que j’ai pu apprécier au volant d’un modèle Sport-tech RS particulièrement bien équipé.
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Recaro et Brembo au programme
La variante Sport-tech RS est la plus équipée de la gamme des WRX, celle sur laquelle on retrouve des équipements spécialisés comme des freins Brembo avec étriers à quatre pistons à l’avant et deux à l’arrière, lesquels sont peints en rouge, ainsi que des sièges avant de marque Recaro, chauffants de surcroît, dont la sellerie est composée de cuir et d’ultrasuède.
Mais l’as dans la manche de la RS, c’est qu’elle est exclusivement livrable avec la boîte manuelle à six vitesses, ce qui lui permet de marquer sa différence par rapport à la simple WRX Sport-Tech, laquelle est disponible avec cette même boîte ainsi qu’avec une boîte automatique à variation continue.
Le moteur est commun avec toutes les déclinaisons de la WRX, soit le quatre cylindres de 2 litres turbocompressé développant 268 chevaux et 258 livres-pied de couple. Bref, la WRX Sport-tech RS, c’est le driver’s car de la gamme WRX, juste une coche en dessous de la plus fougueuse STI.
Le problème, c’est qu’elle coûte 39 695 $, auxquels il faut ajouter des frais de transport et de préparation de 1 650 $, pour une facture totale de 41 345 $. Comme une WRX STI de base se vend 42 258 $, l’écart entre la plus équipée des WRX et la moins équipée des STI, animée par un moteur de 310 chevaux, est plutôt mince.
Sur la route
Les voitures dynamiques équipées d’une boîte manuelle sont de plus en plus rares, au point où elles sont presque une espèce en voie de disparition, donc pas question de bouder son plaisir au volant. Le hic, c’est que la course du levier de vitesses est longue.
Heureusement, l’étagement des rapports est serré et l'accélération se montre soutenue, tant et aussi longtemps que l’on exploite la plage de couple au maximum de son potentiel. On ne le dira jamais assez, mais la conduite d’une voiture à boîte manuelle donne une sensation de contrôle plus complète et beaucoup plus satisfaisante au conducteur. Malheureusement, c’est un art qui se perd.
Là où le bât blesse, c’est vraiment du côté de la consommation de carburant qui est très élevée pour la WRX Sport-tech RS avec des cotes officielles de 11,3 L/100 km en ville, de 8,5 sur la route pour une moyenne combinée de 10,1 L/100 km.
Notre moyenne observée au cours de l’essai a été de 10,6 litres, ce qui est beaucoup. Le roulement plutôt ferme et le niveau sonore perçu dans l’habitacle sont également à classer dans le registre des points faibles. Au moins, on peut augmenter le volume de la chaîne audio Harman Kardon avec 9 haut-parleurs, caisson de graves, et amplificateur de 320 watts.
Comme une STI, mais en plus discret
La carrosserie de la WRX est moins expressive que celle de la STI, mais comme la présence de la prise d’air surmontant le capot avant ne laisse aucun doute quant à la vocation de la voiture, il faut assumer.
L’habitacle fait aussi dans le look cockpit avec un affichage paramétrable pour le petit écran trônant au sommet de la planche de bord.
En ce qui a trait à la dotation de série, précisons que le système de sécurité Eyesight de Subaru n’est pas offert dans la WRX Sport-tech RS à boîte manuelle et est optionnel pour les WRX Sport-tech équipées de la boîte CVT. Il comprend le freinage précollision, le régulateur de vitesse adaptatif, l’alerte de déviation de trajectoire, ainsi que l’assistance au maintien de voie.
Dans la boule de cristal
L’année-modèle 2022 devrait logiquement saluer une nouvelle génération de la WRX, élaborée sur la plate-forme SGP (Subaru Global Platform) développée pour servir de base aux plus récents modèles de la marque.
L’arrivée de cette WRX, et de sa variante STI, devrait donc survenir en cours d’année 2021. Selon les rumeurs actuelles, ce duo pourrait être animé par deux versions modifiées du moteur FA24, soit le quatre cylindres turbocompressé de 2,4 litres que l’on retrouve actuellement sous le capot des Legacy, Outback et Ascent.
On s’attend à ce que les composantes internes du moteur (pistons, bielles et vilebrequin) soient retravaillées et, surtout, que ces moteurs soient suralimentés par des turbocompresseurs de plus grande taille. Tout cela permettrait à la variante STi de déployer au moins 400 chevaux, histoire de soutenir la comparaison avec l’éternelle rivale Volkswagen Golf R, dont la prochaine mouture serait elle aussi animée par un moteur de 400 chevaux.
Selon toute logique, la boîte manuelle à six vitesses devrait être disponible pour les deux modèles, la WRX offrant aussi une boîte CVT. La WRX actuelle, et sa variante STI, devront donc tenir le coup jusqu’à cette date. Pour faire attendre la clientèle, il est possible que la marque propose des éditions limitées, comme ce fut d’ailleurs le cas avec les WRX et STI Raiu.
Verdict
La WRX est une machine de performance, incroyablement à l’aise lorsque les conditions d’adhérence se dégradent, et avec laquelle l’agrément de conduite répond toujours présent, quelles que soient les circonstances.
Le prix à payer est un niveau de confort plutôt aléatoire, et une consommation supérieure à ses rivales directes et comparable avec celle de certains VUS, rien de moins…
En outre, bien qu’elle ne soit pas aussi tape-à-l’œil que la STI, il faut assumer le côté sa carrosserie plutôt voyante. Toutefois, à l’heure où les voitures qui sont à la fois abordables et amusantes à conduire se font de plus en plus rares, on ne peut qu’être heureux que Subaru persiste et signe avec la WRX.
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Fiche d'évaluation | |
Modèle à l'essai | Subaru WRX 2020 |
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Version à l'essai | Sport-tech RS |
Fourchette de prix | 39 695 $ |
Prix du modèle à l'essai | 39 695 $ |
Garantie de base | 5 ans/100 000 km |
Garantie du groupe motopropulseur | 5 ans/illimité |
Consommation (ville/route/observée) | 11,3 / 8,5 / 10,6 L/100km |
Options | Aucune option |
Modèles concurrents | Honda Civic, Hyundai Elantra, MINI Clubman, Volkswagen Golf, Volkswagen Jetta |
Points forts |
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Points faibles |
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Fiche d'appréciation | |
Consommation | Moyenne observée de 10,6 L/100 kilomètres comparable avec celle de certains VUS. |
Confort | Confort plutôt relatif, le roulement est ferme et le moteur est bruyant. |
Performances | La poussée vers l'avant est assez soutenue, si l'on exploite parfaitement le couple disponible. |
Système multimédia | Efficace, la connectivité Apple CarPlay est aussi au programme. |
Agrément de conduite | Bon comportement routier dans l'ensemble. Bel équilibre du châssis. |
Appréciation générale | Le prix élevé de la variante Sport-tech RS de la WRX signifie que l'écart est mince avec le modèle de base de la STI. |