COVID-19 : l’impact sur les ventes automobiles enfin chiffré
La pandémie de COVID-19 ainsi que les mesures de prévention et de restriction qui en découlent ont un lourd impact sur la demande des consommateurs et l’achalandage chez les concessionnaires automobiles.
Maintenant, on a enfin une idée précise de l’ampleur de la baisse des ventes au Canada avec la publication des derniers résultats mensuels et pour le premier trimestre de l'année 2020, tels que rapportés par la firme DesRosiers Automotive Consultants.
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Commençons avec les constructeurs américains, qui se limitent à un rapport trimestriel. Pour General Motors, le recul est de 12,8% par rapport à la même période en 2019 (12,8% chez Buick, 24,9% chez Cadillac, 17,3% chez Chevrolet et 3,9% chez GMC).
Ford (incluant Lincoln) se situe à peu près au même niveau avec une diminution de ses ventes de 13,8% au cours du premier trimestre de 2020. Quant à FCA, on parle d’un repli de 18,8%.
Pour les trois géants de Detroit, de bonnes performances en janvier et en février ont permis de sauver les meubles.
Toyota s'en tire avec une baisse trimestrielle de 18,6%, alors que Honda glisse de 31,2%.
Les marques de luxe écopent encore plus. Par exemple, Porsche a vendu 42,1% moins de véhicules au premier trimestre que durant la même période de 2019. Du côté de BMW (incluant MINI), la glissade atteint 29,7%.
Pour l'ensemble de l'industrie automobile canadienne, l'impact en ce début d'année 2020 est de 20%.
Ça se gâche drôlement lorsqu’on regarde les chiffres du mois de mars seulement. Parmi les compagnies plus durement touchées, on note d’abord Nissan et sa division de luxe Infiniti, dont les ventes ont chuté respectivement de 66,4% et 81,1%. Mitsubishi, qui avait connu son meilleur mois de mars à vie l’an dernier, vient d’enregistrer une baisse de 52,4%.
Si l'on regarde toutes les marques, c'est une diminution de 48% en mars.
La plupart essaient de compenser en se tournant vers la vente en ligne (que l’Office de la protection du consommateur du Québec autorise temporairement) et en offrant aux acheteurs différents incitatifs, comme des paiements différés pendant trois ou quatre mois.
Toutefois, la crise de la COVID-19 est loin d’être terminée et il faut s’attendre à ce que les résultats du deuxième trimestre de 2020 soient encore plus désastreux.