La Formule E en mode virtuel au profit de l'UNICEF
Il y a quelques semaines, tous les sports professionnels se sont arrêtés abruptement. Sans crier gare, nos glorieux ont rangé leurs patins, et on ne sait pas trop quand ils vont pouvoir revenir terminer cette saison de misère.
Il en va de même pour les sports automobile. Par exemple, la discipline reine de ce domaine, la Formule-1, a retardé le début de sa saison. On ne sait pas quand ça va repartir ni quand l’épreuve de Montréal aura lieu.
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De son côté, Nascar compte reprendre du service bientôt. Mais qu’en est-il de l’épreuve qui, dans le futur, risque de devenir la série la plus importante, la Formule E?
Des voitures électriques virtuelles
La Formule E a décidé d’organiser des courses virtuelles pour ses pilotes. Une fois par semaine, ceux-ci sont amenés à s’affronter à l’aide de rFactor 2, l’un des meilleurs jeux de simulation de course au monde, à partir du confort de leur foyer. Pour les regarder, vous n’aurez qu’à vous diriger sur la chaîne YouTube de la FE, sur leur page Facebook, sur la plateforme Twitch ou encore sur le compte Twitter de cette série de course de véhicules 100% électriques. Chaque samedi, une course a lieu, et la grande finale se tiendra le 13 juin.
Chaque pilote aura à sa disposition un simulateur maison comprenant un siège de course Playseat, un volant et des pédales Fanatec ainsi qu’un puissant ordinateur fourni par Asus, incluant une carte graphique RTX 2070 super, ainsi qu’un processeur Intel i7 9700k.
Un format unique, au profit de l’UNICEF
Afin de pimenter le tout, le format des courses est bien différent de celui que la FE adopte « dans le vrai monde ». Les pilotes de FE auront un tour chacun pour se qualifier, et ainsi déterminer l’ordre de la grille de départ. Par la suite, à chaque tour de la course, le pilote le plus lent est éliminé, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que 10 pilotes en piste. À ce point, il s’agit du dernier tour de la course, et le premier à franchir la ligne d’arrivée est couronné champion!
Cette initiative de la FE est au profit de l’UNICEF, l’organisme des Nations-Unies qui voit à la protection des enfants dans le monde, alors qu’ils sont plus de 1,5 milliard à avoir été impactés par les fermetures d’école dans le monde. La FE incite toutes les écuries et leurs admirateurs à donner à l’organisme.
Un bon spectacle, mais on n’est pas tout à fait là, encore
Pour avoir regardé quelques épreuves, on peut vous confirmer que le spectacle est intéressant, surtout quand on sait que ce sont de vrais pilotes professionnels qui sont derrière ces FE virtuelles, dont les propriétés ont été magnifiquement virtualisées par l’équipe de rFactor 2.
Cela dit, il manque certains éléments. Par exemple, en FE, l’un des principaux enjeux est la gestion de sa batterie. Cette particularité n’a pas encore été implantée dans le jeu.
De plus, ce ne sont pas tous les pilotes qui se pratiquent autant sur le simulateur, et ça parait. Certains sont beaucoup plus à l’aise que d’autres, alors que sur la piste, les rôles s’inversent.
En entrevue avec le Guide de l’auto, le pilote de l’écurie Nissan, Olivier Lowland, explique que « les simulateurs qu’ils ont, aussi bons soient-ils, ne renvoient pas de sensation aux pilotes». «Par moment, j’ai l’impression d’être très rapide, tandis que je pourrais encore sauver quelques secondes dans un tour, dit-il».
Au final, Olivier Lowland est convaincu qu’avec les années, les simulateurs devraient s’améliorer, mais pour l’instant, ces courses virtuelles demeurent un accomplissement technique important, considérant que les pilotes sont aux quatre coins du monde. En en attendant le retour des activités normales en FE, c'est une bonne façon de tenir les fans en haleine!