Je rêve d'une Mazda 323, mais pas n'importe laquelle

Publié le 8 mai 2020 dans Blogue par Julien Amado

En lisant le titre de ce billet de blogue, il y a probablement deux choses qui vous viennent à l’esprit. Premièrement, une vieille Mazda 323 c’est une voiture accessible. Pour moins de 3000 $, on peut en trouver une sans trop de difficultés. Jusque-là vous avez parfaitement raison.

Deuxièmement, une Mazda 323, ça ne fait pas rêver grand monde. Étrange qu’une compacte plutôt banale fasse rêver un auteur du Guide de l’auto

Et si j’ajoute que je n’aime pas particulièrement la ligne de la 323, vous vous dites probablement « cet homme est fou ». Rassurez-vous, j’ai une explication rationnelle à tout cela.

La 323 qui me fait tripper n’est pas celle à laquelle vous pensez. Il s’agit d’une version un peu particulière, beaucoup moins sage que celle que nous connaissons.

Prenez une Mazda 323 du début des années 90, ajoutez-lui un rouage intégral permanent, un moteur 4 cylindres 1,8 litre turbocompressé, une présentation plus sportive et vous obtenez la GT-R. Le modèle le plus performant de la gamme, destiné à courir en championnat du monde des Rallyes (WRC) dans la catégorie Groupe A.

Photo: Mazda

Un charme à conduire… paraît-il

Dans sa version européenne, la puissance s’élève à 185 chevaux tandis que la Familia GT-R, le modèle japonais, en propose 210! Une puissance plutôt impressionnante pour une compacte vendue entre 1992 et 1994, d’autant plus que l’auto affiche seulement 1 210 kg sur la balance!

Sans avoir pris le volant de cette voiture, difficile de dire si elle est vraiment amusante à conduire. Mais elle a reçu d’excellentes critiques à sa sortie, et un journaliste automobile européen m’a confié un jour que c’était l’une de ses autos sport préférées, toutes catégories confondues.

Et je dois dire que sur le papier, la 323 GT-R coche beaucoup de cases pour intégrer mon garage idéal. Quatre roues motrices, une puissance amplement suffisante, une conduite à l’ancienne sans aucune aide électronique et un poids contenu.

Pas vraiment célébrée en Europe

Quand Mazda a sorti cette auto en Europe, il ne visait pas vraiment les petites GTI, moins puissantes et dépourvues de la traction intégrale. Ses deux principales rivales étaient la Nissan Sunny GTi-R (la Pulsar chez nous) et la Lancia Delta Integrale. La Golf VR6 MK3 Synchro aurait pu s’inviter à la fête, mais elle est arrivée plus tard, et la vision de Volkswagen était plus bourgeoise que radicale.

Jamais vendue officiellement au Québec, la Mazda 323 GT-R est une auto rare, produite à seulement 2200 exemplaires dans le monde. Préférant les conduites à gauche, j’opterais pour une 323 plutôt qu’une une Familia en dépit de son moteur plus puissant.

En Europe, il faut compter entre 15 000 et 20 000 euros pour une auto en bon état qui n’ait pas été battue à mort ou transformée en voiture de rallye. Le problème, c’est qu’au moment d’écrire ces lignes, 20 000 euros, c’est 30 500 $ CAN… et la voiture n’a pas quitté son stationnement!

Avec le transport, les frais de douane et tout le côté administratif, on commence à arriver à un budget vraiment conséquent pour une Mazda 323… même en version GT-R!

À ma connaissance, plusieurs passionnés d’autos japonaises roulent avec des Familia GT-R importées. En revanche, je n’ai jamais vu une 323 GT-R européenne avec une conduite à gauche au Québec.

De mon côté, je vais rester avec ma vieille Peugeot pour le moment. Mais peut-être qu’une petite Mazda au moteur vitaminé la rejoindra un jour, qui sait?

En vidéo: Antoine Joubert présente la Mazda 323 1995

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