Lincoln Aviator - Traitement royal

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Antoine Joubert

Depuis plus d’une décennie, le constructeur Ford nous annonce chaque année la renaissance, la nouvelle ère, la réincarnation de Lincoln qui, disons-le, vit non seulement dans l’ombre de ses rivales européennes et asiatiques, mais également dans celle de Cadillac. Il est vrai que peu à peu, des produits plus sérieux sont débarqués sur le marché, par contre ces derniers n’ont pas réellement contribué à redorer le blason d’un logo dont l’image bat de l’aile.

Le vent a toutefois changé de direction lors du retour de la Continental, un modèle qui, bien sûr, se vend au compte-gouttes, néanmoins il permet de ramener un peu de noblesse dans la famille. Puis, l’an dernier, l’arrivée du sacro-saint Navigator allait démontrer à l’Amérique tout entière que chez Lincoln, quand on veut, on peut!

MKqui, MKquoi?

L’idée d’utiliser la nomenclature MK s’est avérée un fiasco. Même pour les initiés, il était difficile d’associer un nom au bon modèle. MKC, MKX, MKZ et MKT n’allaient donc pas réussir à se distinguer puisque, de toute manière, la plupart des marques de luxe font de même. Quelqu’un chez Lincoln a alors eu la brillante idée de ressortir quelques noms du passé et d’arriver avec de nouvelles idées rafraîchissantes. C’est ainsi que pour 2020, la gamme Lincoln accueillera les Corsair et Aviator. Deux produits qui risquent fort de faire décrocher quelques mâchoires.

Au moment d’écrire ces lignes, l’équipe du Guide de l’auto n’avait pu mettre à l’essai le tout dernier Aviator, qui effectue un retour après quinze ans d’absence. Mais cela n’a pas empêché l’auteur de ces lignes d’aller à la pêche et de contempler le véhicule qui, pour une seconde fois, reprend la structure du Ford Explorer. Parce qu’il faut se rappeler que le précédent Aviator, vendu de 2003 à 2005, était en quelque sorte un clone du Ford Explorer de cette même époque.

Comme vous pouvez le constater, le nouvel Aviator n’a toutefois rien d’un Explorer endimanché. On ne lui a emprunté que quelques éléments mécaniques ainsi que sa structure. Autrement, vous constaterez la beauté des lignes, fougueuses et complètement distinctes, qui donnent l’impression d’un véhicule filant à vive à l’allure, même lorsqu’immobilisé. Esthétiquement, l’Aviator propose des jantes dont le diamètre varie de 20 à 22 pouces, ainsi qu’un choix de calandre. La grille de la version Ultra est garnie d’une multiplicité de logos Lincoln sous forme d’orifices, alors que l’ultime version Grand Touring soumet une calandre ornée de 56 petits emblèmes flottants, de tailles distinctes.

Grand luxe

À sa façon, l’Aviator rivalise avec l’Acura MDX, l’Audi Q7 et le nouveau Cadillac XT6. Exhibant une robe qui ne joue pas la carte du gros méchant camion, il nous accueille à son bord avec un éclairage feutré, qui met en lumière la beauté du design de son habitacle et la grande richesse de ses matériaux. De quoi raviver les cinq sens, parce que l’odeur des cuirs, l’expérience tactile des différentes commandes et la grande noblesse des matériaux donnent envie de prendre la route sans jamais s’arrêter. Et cela, sans compter la présence d’une chaîne audio Revel optionnelle, à 28 haut-parleurs, permettant ainsi de transformer l’habitacle en véritable salle de concert.

Disposant, à la base, de six assises, l’Aviator peut voir ses baquets centraux remplacés par une banquette à trois places, convenant souvent mieux aux familles. Cela dit, pour le confort, ce sont les sièges avant comptant 30 possibilités d’ajustement qui sont à prendre en exemple. Maintenant, sachez-le, vous passerez sans doute de longues minutes à tester tous ces ajustements pour enfin trouver le confort suprême. Et bonne nouvelle, le système multimédia est l’un des plus ergonomiques et des plus complets qui soient.

L’Aviator propose évidemment le rouage intégral de série, ainsi qu’une boîte automatique à dix rapports. Sous le capot, la version Ultra hérite du V6 de 400 chevaux, utilisé dans la Continental ainsi que dans l’Explorer ST. Un moteur puissant, nerveux, et qui permet un 0-100 km/h sous les six secondes. En option, on a droit à un ensemble de conduite dynamique comportant une suspension pneumatique adaptative. L’Aviator promet de belles prouesses sur la route.

La surprise se situe cependant du côté de la version Grand Touring, qui fait appel à une motorisation hybride rechargeable. Au menu, 450 chevaux et un couple dépassant les 600 lb-pi grâce à la combinaison d’un V6 biturbo et d’un moteur électrique, lequel est alimenté par un bloc d’alimentation logé sous le plancher. Une conduite 100% électrique à la carte figure également parmi les caractéristiques de ce modèle, qui fera son apparition plus tard dans l’année. Chose certaine, l’Aviator semble prendre la même direction que son grand frère, le Navigator, en offrant un niveau de luxe exceptionnel, une grande technologie mécanique et surtout, une personnalité bien distincte.

Feu vert

Feu rouge

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