Kia Optima - Vedette aux États-Unis, has been au Canada
À cause de la popularité des VUS, certains constructeurs ont annoncé sur un ton pessimiste qu'ils abandonneraient à court ou moyen terme la production de voitures intermédiaires. Il est vrai que ce type de véhicule a connu au cours des deux dernières années une diminution des ventes partout en Amérique du Nord. Mais, ô surprise! Certains modèles ont accru leurs parts de marché durant les derniers mois. Lesquels? La Toyota Camry et la Ford Fusion.
Quant aux ventes de la Kia Optima, elles ont augmenté aux États-Unis, mais ont continué de dégringoler au Canada. À quoi faut-il attribuer cette baisse? Les explications sont nombreuses et évitons de nous perdre en conjectures. Mais une chose est sûre. C'est un fait que les berlines intermédiaires n'ont pas la faveur des acheteurs canadiens et québécois, lesquels préfèrent les compactes qui ont également perdu des parts de marché.
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En revanche, certaines voitures intermédiaires connaissent encore et toujours passablement de succès aux États-Unis, comme en font foi les ventes de Toyota Camry qui dépassent les 325 000 unités par année tandis que la Honda Accord arrive bonne deuxième avec plus de 290 000 unités vendues. Pour sa part, la Kia Optima a dépassé – durant la même période – les 100 000 unités vendues au pays de l'Oncle Sam. Au total, les marques généralistes écouleront cette année environ 1,4 million de berlines intermédiaires aux États-Unis alors que le Canada absorbera à peine 60 000 unités. Des chiffres non négligeables qui laissent supposer que le segment des voitures intermédiaires n'est pas prêt de disparaître chez nos voisins du Sud.
Allure germanique
Si la Stinger et le Soul sont devenus les principales têtes d'affiche de Kia, il fut un temps où l'Optima était le fleuron de la marque sud-coréenne. On se rappellera que l'Optima avait remplacé avec tambours et trompettes la Magentis en 2011. Sous la gouverne du designer allemand Peter Schreyer qui était auparavant chez Audi, les ventes mondiales de la marque sud-coréenne sont passées d'un million à plus de 3 millions d'unités par année.
D'autres chiffres révélateurs? Sur le marché québécois, l'élève a dépassé le maître puisque Kia vend davantage de véhicules que son mentor Hyundai. Qui plus est, les ventes de Kia dépassent également Volkswagen, Subaru et Mazda. Même chose au Canada. Toutefois, Hyundai supplante Kia aux États-Unis mais l'écart se resserre de plus en plus.
Hybride ou thermique?
Outre sa carrosserie et son habitacle bien fignolés, l'Optima met tout le paquet sur ses moteurs. Passé maître en électrification comme le démontre le Soul EV et le Niro EV, Kia offre l'hybridation dans sa berline. De base, on retrouve une motorisation hybride constituée d'un quatre cylindres de 2,0 litres et 154 chevaux, d'un moteur électrique de 37,3 kW (50 ch) et d'une batterie au lithium-ion polymère avec une capacité de 1,76 kWh. En conduisant lentement, il est possible de consommer 6,1 L/100 km en ville et 5,2 L/100 km sur l'autoroute.
Si vous avez la fibre environnementaliste et le portefeuille d'un riche capitaliste, il existe une motorisation hybride rechargeable (PHEV) pourvue d'un moteur électrique de 50 kW (67 ch) et d'une batterie de 9,8 kWh qui permet de parcourir une distance d'environ 47 km (selon le Ressources naturelles Canada) en mode tout électrique. Pour ma part, je n'ai pas été capable de dépasser 38 km.
Par rapport à la version hybride de base, la déclinaison PHEV exige cependant un déboursé additionnel de 13 000 $. C'est beaucoup d'argent. Mince consolation, l'Optima PHEV est admissible aux rabais du gouvernement provincial (4 000 $) et du gouvernement fédéral (2 500 $). Si vous circulez constamment en ville, l'achat de la version PHEV est à considérer, sinon mieux vaut jeter votre dévolu sur la version hybride. Sur la route, il va sans dire que dans l’Optima, la conduite est agrémentée par une boîte automatique conventionnelle à six rapports au lieu d'une satanée boîte à variation continue (CVT).
Du côté des moteurs thermiques, l'Optima est animée par un honnête et vaillant quatre cylindres de 2,4 litres et 185 chevaux. Pour plus de pep sous le soulier, les 245 chevaux du quatre cylindres turbo de 2,0 litres hissent l'Optima au rang d'une pseudo berline allemande. Les deux moteurs sont arrimés de série à une boîte automatique à six rapports. À ce chapitre, l'Optima traîne de la patte puisque la Honda Accord dispose d'une boîte à dix rapports.
Or, ce n'est qu'une question de temps avant que l'Optima se mette au diapason de la concurrence puisque sa cousine Hyundai Sonata étrenne en 2020 une nouvelle boîte à huit rapports. Finalement, il est dommage qu'une boîte manuelle ne soit pas offerte avec le moteur turbo de 2,0 litres pour feindre la conduite d'une BMW Série 3.
Feu vert
- Beau design
- Motorisations hybrides peu énergivores
- Garantie bienveillante
Feu rouge
- Insonorisation moyenne
- Coffre étriqué (hybride et PHEV)
- Banquette arrière non rabattable (hybride et PHEV)