McLaren 570S - Supercar au quotidien

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Mathieu St-Pierre

Comme certains d’entre vous, je l’assume, je flambe un petit 5 $ sur un Lotto Max ou des 6/49 une fois par mois. J’ai évidemment une liste de voitures de rêve, mais seulement quelques véhicules neufs ou très récents y sont inscrits. Parmi ceux-ci, il n’y a que trois sportives neuves dont une Porsche 911, une Koenigsegg et une McLaren 570S.

Comme choix, la Porsche 911 ne nécessite aucune explication. La Koenigsegg non plus, toutefois il est possible que la McLaren réclame une justification. Il est vrai qu’elle œuvre dans une catégorie qui inclut des voitures bien établies comme les Lamborghini Huracán et Mercedes-AMG GT. Les McLaren de la Sport Series sont, contrairement à ces bolides, capables de bien plus que de rouler à des vitesses folles.

La philosophie de Bruce McLaren

Le légendaire Bruce McLaren a dit (traduit de l’anglais) : « Bien faire quelque chose est si digne d’intérêt que mourir en tentant de mieux faire ne peut pas être considéré comme téméraire. Ce serait gaspiller une vie de ne pas exploiter ses capacités, car je considère que la vie se mesure à ses réalisations, et non pas en années seulement ». En gros, la compagnie McLaren dispose d’une banque de talents et d’expérience inépuisable, alors tout doit être mis en œuvre pour produire les meilleures voitures au monde.

Nous avons fait l’essai d’un bon nombre de produits modernes de McLaren et ce qui épate toujours est l’agrément de l’ensemble de la voiture. Peu importe la déclinaison, on se sent bien à bord d’une McLaren. Notamment au poste de pilotage d’une variante de la Sport Series ou, si vous voulez, la « petite » gamme. Dans l’esprit où « tout a sa raison d’être », un autre aspect se situant derrière la philosophie de McLaren : les 540C, 570S et 600LT (ainsi que les versions Spider) traitent bien leurs occupants.

Même si la majorité de ces bolides ne seront jamais exploités à leur plein potentiel, les sièges de série sont accueillants. De même que les baquets fixes de course, si confortables que notre corps épouse parfaitement leur courbure. Le spacieux habitacle, pour deux occupants, dispose de suffisamment de rangement pour tous nos effets personnels. De plus, il semblerait que McLaren équipe ses voitures de systèmes audio – je n’en ai par contre jamais fait l’essai…

La plus récente Sport Series essayée n’était nulle autre qu’une 600LT Spider. Bien qu’honnêtement, j’étais un peu déçu d’apprendre qu’il ne s’agissait pas d’un coupé, j’ai rapidement changé mon fusil d’épaule. Il suffit de rétracter le toit rigide une seule fois pour apprécier le concept et le design de la voiture. Les 600LT Spider invoquent l’ultime expression du potentiel de performances des véhicules de la Sport Series. Connue sous le nom de MonoCell II, la coque est si rigide qu’aucun ajout structural n’a été nécessaire pour résister à la performance poussée de la 600LT.

En gros, qu’est-ce qu’une LT ou « Long Tail »? Il s’agit d’une McLaren conçue pour la performance à son état le plus inaltéré. Une LT est rapide, viscérale, agile, légère et inoubliable. Historiquement, LT signifiait aussi que la voiture gagnait quelques centimètres en longueur pour une stabilité accrue à grande vitesse.

Une puissance exploitable

Tous les membres de la Sport Series ont recours au V8 turbocompressé de 3,8 litres. Celui-ci produit 533 chevaux (540C), 562 chevaux (570S) ou 592 chevaux (600LT). La plus lente d’entre elles atteint les 100 km/h en 3,5 secondes et la plus rapide, en seulement 2,9 secondes. Elles font toutes appel à une boîte de vitesses automatique à sept rapports avec double embrayage, à un différentiel arrière ouvert et à la vectorisation du couple via le système de freinage.

Peu importe la déclinaison, la Sport Series démarre comme un coup de canon. Si le V8 laisse présager que les forces de la nature ne s’appliqueront pas au volant de la voiture, la suspension adaptative livrée de série le confirme.

En mode « Normal », même l’exaltante 600LT se conduit sans compromis, exception faite des sérieux nids-de-poule qui risquent d’arracher plusieurs dizaines de milliers de dollars de fibre de carbone plutôt que d’offusquer les passagers. La direction, quant à elle, ne souffre d’aucun délai, de moment d’inertie, seulement d’une réponse télépathique et immédiate sans variation en ce qui a trait à l’assistance. L’unique défaut relevé revient à la pédale de frein spongieuse au début de sa trajectoire. Les freins sont évidemment hyperpuissants une fois engagés, bien entendu.

Nous en sommes finalement arrivés à la raison définitive qui justifie la présence d’une McLaren Sport Series sur ma liste de voitures de rêve : elle peut se conduire tous les jours sans nous épuiser. À vrai dire, elle s’avère si plaisante au quotidien qu’on pourrait presque oublier sa vraie nature. Du moins, jusqu’à ce qu’on ouvre les portes dièdres.

Feu vert

Feu rouge

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