Gordon Murray Automotive T.50 : l'héritière spirituelle de la McLaren F1

Publié le 4 août 2020 dans Nouveaux modèles par Gabriel Gélinas

Gordon Murray, créateur de la légendaire supervoiture McLaren F1 à trois places et de plusieurs voitures de Formule 1 dont la révolutionnaire Brabham BT46B «Fan Car » de 1978, a présenté aujourd’hui la Gordon Murray Automotive T.50 qui reprend à la fois les concepts du poste de pilotage central de la McLaren et du ventilateur créant un effet de sol de la Brabham.

La T.50, dont la désignation évoque les 50 ans de carrière de Gordon Murray comme designer, sera produite à seulement 100 exemplaires, lesquels seront vendus au prix de 2,36 millions de livres sterling (4,1 M$ CAD).

Comme vous pouvez le voir en vidéo et en photo, la T.50 est très belle et sera assurément très performante. Moteur V12 Cosworth de 650 chevaux avec zone rouge à 12,100 tours/minute, dispositif d’hybridation légère avec système électrique de 48 volts pouvant porter la puissance à 700 chevaux avec la sélection du mode de conduite le plus extrême, boîte manuelle à six rapports, poids plume de seulement 986 kilos, soit un tiers de moins que celui d’une supervoiture conventionnelle, et ventilateur de 400 millimètres à l’arrière pour créer un effet de sol, la lecture des spécifications techniques a définitivement de quoi donner le vertige et susciter l’intérêt, voire la fascination, des amateurs de performance.

Aérodynamique très étudiée

L’aérodynamique très étudiée de la T.50 a été peaufinée dans la soufflerie de l’écurie de F1 Racing Point, laquelle est propriété du milliardaire Lawrence Stroll, et cette nouvelle supervoiture est fascinante parce qu’elle est capable de générer un appui aérodynamique important sans avoir recours à des ailerons et autres artifices propres à l’univers des supervoitures. Évidemment, le « ventilateur » intégré à l’arrière de la voiture, évoquant la Brabham BT46B de 1978 qui s’est montrée tellement rapide qu’elle a remporté son tout premier Grand Prix aux mains de Niki Lauda pour être immédiatement bannie par la FIA suite à cette victoire inattendue, y est pour beaucoup. Fait remarquable, la T.50 propose rien de moins que six modes aéro conçus pour optimiser la vitesse de pointe, la stabilité au freinage ou l’appui en virages.

Un V12 tournant à 12,100 tours/minute

Le moteur V12, conçu par Cosworth, est une pure merveille avec ses 650 chevaux et sa limite de révolutions de 12,100 tours/minute, soit la plus élevée jamais atteinte pour une voiture capable de rouler sur les routes publiques.

Ce V12, qui ne pèse que 178 kilos, est aussi gavé par un dispositif de type Ram Air localisé juste au-dessus de la tête du conducteur. Des panneaux de fibre de carbone intégrés au toit permettent d’amplifier le son du V12 dans l’habitacle en fonction de la pression exercée sur l’accélérateur. Ainsi, lorsque le conducteur n’appuie que partiellement sur la pédale, le moteur se montre plus civilisé lors de la conduite en ville pour devenir plus féroce lors d’accélérations à pleine charge.

La boîte manuelle à six vitesses, conçue par Xtrac, mise sur un étagement serré des cinq premiers rapports, bonifiant les performances, alors que la sixième est plus longue pour réduire les révolutions/moteur à vitesse de croisière.

Photo: Gordon Murray Automotive

Poste de pilotage central

La T.50 se présente aussi comme l’héritière spirituelle de la mythique McLaren F1 avec son poste de pilotage central et ses deux places décalées pour les passagers.

L’habitacle reprend le thème d’un cockpit, et la position du siège et du pédalier sera configurée sur mesure pour chacun des acheteurs. Le détail du pédalier réalisé en titane est absolument magnifique, et l’habitacle de la T.50 est vraiment minimaliste puisqu’il est dépourvu d’écrans tactiles ou de commandes traditionnelles.

Une chaîne audio de 700 watts avec 10 haut-parleurs est toutefois au programme, ainsi que la connectivité Apple CarPlay et Android Auto, et l’espace cargo est de 288 litres. Les portières de type dièdre permettent un très bon accès à bord, leurs poignées sont facilement atteintes par le conducteur pour la fermeture, alors que le moteur devient visible à leur ouverture.

Les liaisons au sol sont assurées par des doubles leviers triangulés en aluminium forgé, à l’avant comme à l’arrière, les jantes sont fixées par un seul écrou, et les freins fournis par l’équipementier Brembo sont en composite de céramique, tout cela afin de réduire le poids non suspendu. La direction présente une assistance limitée à basse vitesse afin de conserver un toucher de route aussi direct et précis que possible.

C’est donc véritablement une expérience de conduite « analogue » plutôt que « numérique » qui attend les acheteurs de la T.50 qui présente un retour aux sources pour les voitures de performance avec un rapport poids/puissance absolument stupéfiant. Apparemment, presque tous les exemplaires de la T.50 seraient presque vendus d’avance.

Le contraire nous aurait étonné…

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