Subaru Crosstrek 2021: Une vraie star, six mois par année
Subaru construit des véhicules qui semblent avoir été pensés pour les hivers québécois. Et ça parait, puisque le taux d’appréciation de cette marque est très élevé dans la province.
La Subaru Crosstrek est l’une de ces voitures tant appréciées. Cette déclinaison « utilitaire » de l’Impreza séduit par une certaine impression d’invincibilité.
- À lire aussi: Véhicules de l’année : l’AJAC dévoile ses gagnants
- À lire aussi: Quel VUS me conseillez-vous pour remplacer ma Toyota Matrix?
C’est séduisant, cette idée de vendre des autos qui survivraient sans problème au monde de Mad Max. Mais en vérité, il convient de dire que nous ne sommes pas dans Mad Max, loin de là. Oui, il y a des tempêtes de neige de temps à autre, mais ce n’est pas tous les jours, même en plein mois de février. Il est donc important qu’un véhicule comme la Crosstrek brille autant en été que pendant la froide saison! Est-ce le cas? Voyons ça de plus près…
Une tempête, quelle tempête ?
Quand on est journaliste automobile, on essaie habituellement une voiture pendant une semaine. Et on ne sait jamais quelles seront les conditions météorologiques. Pour tester la Subaru, j’ai eu de la chance car la neige était de la partie! C’était l’occasion idéale pour mettre le rouage intégral symétrique à prise constante à l’épreuve.
Contrairement à la plupart des systèmes à quatre roues motrices employés sur les VUS modernes, celui de Subaru est essentiellement toujours engagé, et est plus habile pour balancer sa puissance d’une roue à l’autre en fonction de l’adhérence individuelle de chaque roue.
On pourrait croire que c’est du marketing, surtout quand on considère comment tous les systèmes ont fait des bonds de géant en matière de qualité ces dernières années. Mais dans le cas de Subaru, on doit rendre à César ce qui revient à César, on est dans une classe à part. Même quand on se met dans des situations particulièrement difficiles pour pousser la voiture dans ses derniers retranchements, on est surpris par la manière avec laquelle elle dévore les bancs de neige, et nous procure un réel sentiment de sécurité.
Le modèle à l’essai comprenait la plus récente version du système de sécurité EyeSight, qui inclut en autres un régulateur de vitesse intelligent, une direction assistée qui fait que la voiture se conduit presque seule sur l’autoroute, un détecteur d’obstacle, etc. Ce système a déjà gagné des prix comme étant le plus efficace sur le marché, et on doit dire qu’il fonctionne effectivement très bien. Cela dit, comme son exécution repose sur des caméras, il cesse rapidement de fonctionner lorsque la voiture est sale ou couverte de neige. Au moins, les caméras principales sont où se situe le rétroviseur, et on peut techniquement les « laver » à l’aide des essuie-glace.
À bord, l’habitacle de la Crosstrek est joli, d’une belle qualité de fabrication, et les sièges sont des plus confortables. On retrouve également le système multimédia StarLink propre aux modèles Subaru.
Ce système comporte quelques faiblesses. Par exemple, s’il inclut Apple CarPlay et Android Auto, l’intégration est plus ou moins réussie. Ainsi, si j’utilise Waze pour naviguer et que j’écoute la radio, je ne peux pas changer facilement de station sans devoir quitter Apple CarPlay. Subaru devrait prendre note de ce qui se fait chez Dodge avec le système Uconnect.
La suspension de la Crosstrek est elle aussi plutôt bien, dans la mesure où elle prend bien les bosses, et procure une tenue de route dans la moyenne sans compromettre le confort des occupants.
Et en été?
Si la Subaru Crosstrek est bien préparée à nos rudes hivers, je ne considère pas qu’elle a tout ce qu’il faut pour être intéressante à longueur d’année. Son rouage intégral, aussi compétent soit-il, ne vous servira pas en été. Si vous allez sur des routes ardues, vous serez rapidement limité par la hauteur du véhicule.
En outre, la Crosstrek est plutôt ennuyante à conduire. Son principal problème, c’est sa mécanique. La voiture est maintenant disponible avec un quatre cylindres à plat de 2,5 litres, bon pour 182 chevaux, 30 de plus que le moteur de base. Même avec cette puissance additionnelle, la mécanique demeure sans âme. Est-ce que la CVT serait à blâmer? Peut-être. Pourtant, Subaru produit de bonnes transmissions : il n’y a qu’à penser à celle qu’il y a dans la WRX!
Qui plus est, peu importe le moteur choisi, la Crosstrek consomme pas mal d’essence, avec une moyenne qui dépasse facilement 10 L/100 km en conduite combinée.
Si vous aimez la conduite, la Crosstrek n’est pas le meilleur choix, mais comme elle se rattrape lorsque la chaussée est glissante, elle demeure recommandable.
Fiche d'évaluation | |
Modèle à l'essai | Subaru Crosstrek 2021 |
---|---|
Version à l'essai | Outdoor |
Fourchette de prix | n.d. |
Prix du modèle à l'essai | n.d. |
Garantie de base | n.d. |
Garantie du groupe motopropulseur | n.d. |
Consommation (ville/route/observée) | 12.0 / 8.5 / 10.0 L/100km |
Options | n.d. |
Modèles concurrents | Buick Encore, Chevrolet Trailblazer, Ford EcoSport, Honda HR-V, Hyundai Kona, Jeep Renegade, Kia Niro, Kia Seltos, Mazda CX-30, Mitsubishi Eclipse Cross, Mitsubishi RVR, Nissan Qashqai |
Points forts |
|
Points faibles |
|
Fiche d'appréciation | |
Consommation | Pas si mal pour un rouage intégral, mais vous ferrez facilement plus de 10L/100 km en conduite quotidienne. |
Confort | Relativement confortable, considérant la vocation robuste de la voiture. |
Performances | On aimerait un moteur plus vivant, mais il procure des performances correctes, tout de même. |
Système multimédia | Plutôt bien, mais certaines caractéristiques doivent être revues. |
Agrément de conduite | Le Crosstrek est plaisant lors de situations où il peut démontrer son savoir-faire, mais lorsque la route est belle, on se retrouve au volant d'une voiture plutôt ennuyante. |
Appréciation générale | Ce n'est pas la voiture la plus palpitante, mais elle fait bien lorsqu'il y a du mauvais temps. |