Les modèles hybrides de Toyota mis à l'essai dans la neige
Avant que l’hiver ne tire à sa fin, Le Guide de l’auto a été convié par Toyota au circuit de Calabogie afin de nous permettre de tester l’efficacité de ses véhicules à motorisation hybride.
Rappelons au passage que si Toyota tarde à joindre le bal des véhicules électriques en Amérique du Nord, le constructeur japonais demeure en leader dans le créneau des modèles hybrides. Ayant carrément parti le bal à la fin des années 90 avec la Prius, Toyota propose désormais neuf modèles hybrides au sein de sa gamme
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Une course de RAV4!
Sur une piste d’accélération enneigée et quelque peu verglacée, nous avons mis en confrontation quatre Toyota RAV4 dont la mécanique variait : une version LE à roues motrices avant, une version Trail à quatre roues motrices, une version XSE hybride de même qu’une version Prime XSE hybride rechargeable.
Sans grande surprise, le RAV4 d’entrée de gamme est de loin celui qui s’en est le moins bien tiré. Comme l’entièreté de la puissance est acheminée aux roues avant, l’essieu arrière ne peut venir lui prêter main forte lorsque ça patine à l’avant. Face à un RAV4 à essence à quatre roues motrices, il n’avait aucune chance.
Dans le cas du RAV4 à essence à quatre roues motrices, la puissance est acheminée aux roues arrière grâce à un traditionnel arbre de transmission. Rien de plus classique. Pour ce qui est du RAV4 hybride, la puissance acheminée aux roues arrière provient plutôt d’un moteur électrique. Deux approches totalement différentes, et pourtant le résultat était sensiblement le même. Au bout de la course, les deux véhicules arrivaient nez à nez. Pour sa convivialité au quotidien et sa faible consommation de carburant, le RAV4 à motorisation hybride demeure un choix sensé pour les consommateurs québécois.
Au terme de l’exercice, le RAV4 Prime, doté de la technologie hybride rechargeable, s’est clairement avéré le plus rapide. Grâce à l’instantanéité de son couple et à l’efficacité du système à quatre roues motrices, il était de loin le vainqueur de cette épreuve.
Il faut tout de même souligner que malgré ces nombreuses qualités, il demeure celui qui affiche le prix le plus élevé. Mais avec ses 302 chevaux et son rouage intégral, c’est décidément le RAV4 le plus rapide!
Sienna ou Supra? Prius ou 86?
À l’exception de l’écusson Toyota qu’ils arborent tous fièrement, les quatre véhicules que sont la Sienna, la Supra, la Prius et la 86 n’ont à peu près rien en commun. Pourtant, lors d’un second exercice sur le circuit de Calabogie, nous avons pu les mettre en confrontation.
Dans un premier temps, la Prius e-AWD devait affronter la 86. Identifiée comme un coupé sportif, la 86 n’est toutefois pas à son aise sur un circuit enneigé.
Continuellement en quête de traction, les roues arrière patinent sans réel répit. La Prius, elle, est dotée de la technologie e-AWD qui permet l’utilisation des quatre roues motrices jusqu’à une vitesse de 70 km/h. Bien que ça puisse paraître relativement peu élevé pour certains, force est d’admettre que c’est suffisant pour se sortir d’un banc de neige en claquant des doigts ou même pour une utilisation normale en milieu urbain ou rural.
En slalom, il était intéressant de noter l’efficacité du système d’antipatinage. Moins puissante que la Sienna, sa maniabilité épate notamment en raison de sa masse considérablement plus faible.
Quant à la Supra, modèle phare du constructeur japonais, elle n’a pas brillé autant que les fervents amateurs de ce modèle mythique auraient pu le souhaiter. Lors d’une course d’accélération contre la Sienna, c’est la fourgonnette qui a eu le dessus!
Face à la Sienna dont la gamme est entièrement hybride pour 2021, la Supra n’avait aucune chance de remporter cette course. Tout comme pour la 86, le système d’antipatinage de la Supra n’avait aucunement l’occasion de reprendre son souffle.
En bref
Il n’y a pas si longtemps, les véhicules à motorisation hybride étaient pointés du doigt comme étant lents et peu agréables à conduire.
Il a largement été démontré au fil du temps que cette pensée autrefois populaire était fausse. Des constructeurs de renom comme Porsche, Ferrari et McLaren ont même utilisé la technologie hybride pour alimenter leurs bolides les plus performants.
Qui plus est, nous avons été à même de constater grâce à ces exercices que la motorisation hybride fait bon ménage avec l’hiver québécois.