Retour en piste pour le pilote paraplégique Robert Wickens
Il y a près de trois ans, le jeune pilote prodige Robert Wickens, originaire de Guelph en Ontario, était impliqué dans un terrible accident alors qu'il participait à l'ABC Supply 500 à Pocono Raceway.
L'événement catastrophique a entraîné une série de blessures graves pour Wickens. Une fracture de la colonne vertébrale, des lésions à la moelle épinière, une fracture du cou et des fractures aux jambes, aux bras et aux côtes figuraient sur un bilan médical dévastateur. Cet événement l'a rendu paraplégique, et a presque mis fin à sa carrière de pilote.
- À lire aussi: La Hyundai Veloster 2021 conserve uniquement la version N
- À lire aussi: Hyundai Veloster - Au diable la normalité
Presque. Parce qu'hier, ce pilote prometteur et Recrue de l’année 2018 en Indy Car s'est présenté casque à la main dans les paddocks de l’équipe Bryan Herta Autosport à Mid-Ohio lors d'une journée d'essais pour prendre le volant de la Hyundai Veloster N TCR #54, une voiture spécialement préparée pour un autre pilote paraplégique, Michael Johnson.
L'événement a certes attiré beaucoup d'attention médiatique. Pour Wickens, cette sortie constitue une étape cruciale pour son rétablissement. L’équipe du Guide de l’auto a eu l’occasion de participer à un tête-à-tête virtuel avec cet athlète pour discuter de son retour sur piste bien mérité.
Dans l’habitacle de la Hyundai Veloster N TCR
« Alors, comment on se sent au volant d’une voiture de course? »
C'est la première question que nous avions sur les lèvres lorsque le micro s'est allumé. Alors que certains auraient pu s'attendre à une réponse vraiment émouvante, Wickens y a répondu comme un vrai coureur automobile. « Quand j'ai vu la voiture et que j’ai pris place dans le siège, je me suis dit, c'est parti! »
De toute évidence, la Hyundai Veloster N TCR #54 dans laquelle il prenait place n’est pas construite comme les autres sur la piste – et est loin derrière les voitures auxquelles Wickens est habitué sur le plan technique. En plus, la Hyundai Veloster N est à roues motrices avant!
Techniquement, tout ce qui se trouve sous la taille lui est inutile, donc tout tourne autour du volant – qui fait office d’outil multifonctionnel. Les commandes manuelles se composent de deux anneaux métalliques attachés au volant, qui sont reliés au système de freinage et à l’accélérateur par une série de tiges et d'articulations. Le conducteur peut accélérer et freiner en poussant ou en tirant sur ces anneaux. Le volant est également équipé d'un jeu de palettes de changement de vitesses.
« Il n’y a pas de manuel d’instructions avec cette voiture, il y a inévitablement eu une période d’adaptation », a déclaré Wickens à propos de sa première impression en piste. « Je salue le succès de Michael Johnson au volant de celle-ci, c’est tout un exploit a-t-il ajouté.
Or, le pilote canadien a également semblé impressionné par les performances globales de la Hyundai Veloster N TCR, allant jusqu'à mentionner que s'il n’avait pas su au préalable que c'était une voiture à traction, il lui aurait fallu un certain temps pour le comprendre.
Regard vers le futur
« J’apprécie l’opportunité offerte par Hyundai et Bryan Herta, et un grand merci à Michael Johnson pour cette collaboration. L’aventure a été ardue pour arriver ici et l’expérience d’aujourd’hui a été incroyablement enrichissante. Travailler avec l'équipe, ajuster la voiture, gagner de la vitesse et améliorer la maniabilité - c'était génial. La Veloster N TCR était un charme à conduire. Une fois que je me suis familiarisé, j'ai commencé à comprendre ce dont j'avais besoin pour aller de l’avant avec mon handicap. »
Alors, quelle est la prochaine étape pour Robert Wickens? L'entraînement, le soutien, une récupération disciplinée et quelques miracles l'ont amené là où il est aujourd’hui. Il affirme être très désireux de replonger dans la course professionnelle. Mais d’ici là, il y a de nombreux défis à relever.
Interrogé sur la façon dont il entrevoyait ce possible retour définitif, Wickens a affirmé savourer le moment présent. « C’était la première fois depuis très longtemps, je pense depuis 2010, que je pouvais passer une journée sur la piste sans la pression de performer de la part des commanditaires et spectateurs. C'était juste moi et la voiture. Et à la fin de la journée, j'ai commencé à réaliser et à apprécier à quel point c'était une étape cruciale pour mon rétablissement. »