Toyota Sienna 2021 : l'heure de l'électrification
C’est une année importante pour la fourgonnette Toyota Sienna. Le modèle 2021 inaugure la quatrième génération d’un véhicule populaire lancé à la fin des années 90.
La carrosserie remodelée de la Toyota Sienna 2021 adopte des traits sculptés inspirés de l’emblématique Shinkansen, le train à grande vitesse qui sillonne le Japon, nous apprend Toyota. Cette carrosserie massive habille une plate-forme nouvelle, une première en une décennie pour la Sienna. Appelée TNGA-K (Toyota New Global Architecture), elle sert également aux Toyota Camry et Avalon, à la Lexus ES, de même qu’aux utilitaires Toyota RAV4, Venza et Highlander.
- À lire aussi: En studio : assiste-t-on à la renaissance des fourgonnettes?
- À lire aussi: Balado : Antoine Joubert est « flabergasté » par la Toyota Sienna 2021
Naturellement, la grande nouveauté pour cette fourgonnette, c’est sa motorisation hybride. De série, s’il vous plaît!
Cette motorisation - qu’elle partage avec l’utilitaire hybride Highlander - combine un 4 cylindres de 2,5 L à cycle Atkinson, deux moteurs-générateurs électriques et une boîte de vitesses automatique à variation continue. La batterie au nickel-hydrure métallique de 1,9 kWh qui alimente ces moteurs électriques est logée sous les sièges baquets, à l’avant. Cela explique la présence de grilles de ventilation sur la face latérale extérieure de la base de ces sièges.
Rouage intégral disponible
Pour les versions ayant quatre roues motrices, un moteur électrique s’ à l’arrière. Cette transmission intégrale électronique offerte en option hausse le prix du véhicule de 2 000 $ à 2 400 $, selon la mouture. Elle fournit du couple instantanément et sans intervention du conducteur aux roues arrière lorsque les conditions routières l’exigent. Conçue pour fonctionner de manière transparente, cette transmission « sur demande » peut transmettre jusqu’à 80 % de la force motrice aux roues arrière de « manière préventive », affirme le constructeur.
Après tout, avec les 245 chevaux que livre cet ensemble de moteurs (51 de moins que l’ancien V6 de 3,5 L), le train avant pourrait patiner allègrement sur un revêtement mouillé ou glacé. Cette motorisation hybride, par ailleurs, répond bien aux sollicitations et livre des accélérations très satisfaisantes, compte tenu de la vocation familiale de la Sienna. En outre, quatre modes de conduite (Électrique, Normal, Éco et Sport) permettent au conducteur de personnaliser le caractère de ce véhicule également apte à remorquer une charge atteignant 1 585 kg.
Freinage perfectible
On dénote un niveau sonore important dans l’habitacle. La boîte à variation continue n’est pas aussi discrète qu’on le voudrait. De plus, le freinage est spongieux et manque de progressivité. Il faut parfois appuyer plus fort qu’on le souhaiterait sur la pédale de frein pour arriver à nos fins. Heureusement, la direction est précise et le rayon de braquage réduit facilite les manoeuvres de stationnement de ce véhicule long de 5,2 m.
Le silence étonnant dans lequel ce véhicule massif se déplace en propulsion électrique à très basse vitesse valorise d’autant plus cette motorisation hybride. Elle rend aussi ce « microbus » de 2 tonnes peu gourmand. Selon ÉnerGuide, la consommation moyenne d’une version à deux roues motrices serait de 6,5 L/100 km, alors qu’elle atteindrait 6,7 L dans le cas de l’intégrale. Cependant, l’essai que nous avons réalisé avec une version à deux roues motrices, qui s’est déroulé dans des conditions peu favorables, nous a donné une moyenne plus importante que prévu, soit 9,4 L/100 km. Ça reste tout de même beaucoup mieux que la moyenne de 11,0 L d’une Sienna 2020 comparable.
Une dizaine de variantes
Pour satisfaire les amateurs de fourgonnettes, aujourd’hui moins nombreux qu’il y a 20 ans, Toyota propose néanmoins une dizaine de variantes de la Sienna, modèle qui occupe d’ailleurs le deuxième rang au palmarès des ventes de son créneau au pays, derrière la Chrysler Grand Caravan. L’acheteur peut donc choisir entre des versions à 7 ou 8 places dont les prix s’étalent de 39 990 $ à 53 190 $.
Le nouvel intérieur plus aéré se reconnaît au large écran tactile large de 9 po posé au centre du tableau de bord et à la nouvelle console centrale flottante. Cette dernière procure beaucoup d’espace de rangement, une caractéristique appréciable des grands voyageurs. Voilà pourquoi elle peut aussi avoir 7 ports USB, jusqu’à 18 porte-gobelets, un chargeur sans fil, une climatisation à quatre zones, une compatibilité avec CarPlay et Android Auto, un système de divertissement arrière, des portes latérales coulissantes et un hayon à ouverture assistée peut être déclenché par un mouvement du pied, de même qu’un système Driver Easy Speak amplifiant la voix pour faciliter les échanges dans le vaste habitacle.
Pour rendre les longs périples plus agréables, on trouve à la rangée centrale des sièges capitaine à coulissement ultralong. Ils se déplacent sur 63,5 cm pour offrir un dégagement sans précédent pour les jambes. Dans les versions LE et XLE à huit places, les plus abordables, ces deux sièges en encadrent un troisième au centre, plus petit, qui est amovible. Les XSE et Limited, plus cossues, ont droit à des sièges capitaine conçus à la façon d’un ottoman, avec des repose-jambes pliables.
De l’espace à revendre
Le coffre gargantuesque plaira naturellement aux grands voyageurs comme aux amateurs d’antiquités, qui pourront le transformer au gré de leurs besoins. On peut recroqueviller la banquette arrière de type 60/40 dans une cavité prévue à cet effet près du hayon, alors que les sièges de la rangée centrale se relèvent partiellement pour être déplacés contre les sièges avant. Les 2 840 L dont on dispose représentent un volume utile gargantuesque. Mais bien sûr, un chiffre pareil est abstrait. Alors, pour mieux l’illustrer, Toyota affirme qu’il serait possible de charger quelques feuilles de contreplaqué de 4’ x 8’ dans le coffre avec « quelques petits efforts ». Notons toutefois que le plancher que lon dégage en escamotant les sièges n’est pas parfaitement plat. Des bosses et des interstices, de même que le tapis qui recouvre le plancher peuvent compliquer le chargement de certains objets.
La polyvalence et le luxe de ce véhicule contraste avec la finition perfectible du véhicule dont nous avons fait l’essai. Assemblée en Indiana, cette Sienna avait des joints très inégaux entre certains panneaux de l’habitacle et le tissu mal ajusté des sièges laissait à désirer. Présumons que c’était un exemplaire peu représentatif assemblé un vendredi, à la toute fin d’un quart de travail exténuant...
Côté sécurité, le constructeur a prévu une quincaillerie complète de dispositifs d’aide à la conduite. Appelé Toyota Safety Sense 2.0, cet ensemble comprend, entre autres, un système précollision capable de détecter des cyclistes (de jour) et des piétons (de jour et dans la pénombre). À cela s’ajoutent un régulateur de vitesse adaptatif, des feux de route automatiques et un système d’alerte de sortie de voie avec aide au maintien dans la voie. Un moniteur d’obstacles dans les angles morts avec alerte de circulation transversale arrière font aussi partie d’une dotation de série propre à maintenir la popularité de cette fourgonnette.
En vidéo: les meilleurs achats du Guide de l'auto 2021 - catégorie des fourgonnettes
Fiche d'évaluation | |
Modèle à l'essai | Toyota Sienna 2021 |
---|---|
Version à l'essai | XSE TRACTION 7-Places |
Fourchette de prix | 39 990 $ – 58 190 $ |
Prix du modèle à l'essai | 45 690 $ |
Garantie de base | 3 ans/60 000 km |
Garantie du groupe motopropulseur | 5 ans/100 000 km |
Consommation (ville/route/observée) | 6,6 / 6,5 / 9,4 L/100km |
Options | n.d. |
Modèles concurrents | Chrysler Grand Caravan, Chrysler Pacifica, Honda Odyssey, Kia Sedona |
Points forts |
|
Points faibles |
|
Fiche d'appréciation | |
Consommation | |
Confort | |
Performances | |
Système multimédia | |
Agrément de conduite | |
Appréciation générale |