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Le retour avantageux de la voiture usagée

Publié le 3 août 2021 dans Véhicules d'occasion par Agence QMI

Par Stéphane Desjardins

Avec la pandémie, certains principes économiques ne tiennent plus. Parfois, c’est plus avantageux d’acheter un véhicule neuf qu’un usagé!

Avec la COVID-19, plusieurs usines de microprocesseurs ou de pièces automobiles ont été paralysées pendant des mois. Dans une industrie qui fonctionne au juste à temps, ça s’est traduit par des stocks de véhicules neufs ayant chuté à un niveau jamais vu en 40 ans. 

Les gens de L’Association de protection des automobilistes (APA) ont fait une tournée récente des concessionnaires : l’attente pour les modèles neufs se situe entre trois et six mois. D’où l’intérêt, chez les consommateurs, pour les véhicules usagés.

De plus, comme ils achètent moins de véhicules neufs, les concessionnaires reçoivent peu de véhicules en échange. En conséquence, il y a aussi une baisse de 25% des stocks de véhicules usagés, selon JD Power.

Capitalisme 101 oblige : une diminution de l’offre a fait grimper les prix en moyenne de 8%. Car la demande augmente puisque les consommateurs ont de l’argent à dépenser, grâce aux programmes d’aide comme la PCU.

C’est flagrant avec les camionnettes, dont le prix d’échange pour certains modèles est plus élevé que l’équivalent dans le neuf ! 

Frais illégaux

« Il est plus avantageux d’acheter certains modèles neufs si vous faites financer votre véhicule sur six ans, révèle George Iny, directeur de l’APA. Vous économisez peut-être 3000 $ ou 4000 $ pour un modèle équivalent usagé, mais vous paierez plus cher que le modèle neuf à cause des intérêts si, par exemple, le taux du marchand est de 7%. » 

Une porte de sortie : utilisez votre marge de crédit. Sinon, achetez un modèle neuf avec un prêt automobile d’une institution financière, si le taux du marchand excède celui des banques.

Les gens de l’APA ont constaté que l’effervescence dans le marché des véhicules usagés a aussi entraîné des pratiques de vente douteuses.

« Plusieurs marchands facturent des frais additionnels, comme le lavage ou même l’inspection, en affirmant que c’est exigé par la Société d’assurance automobile du Québec, alors que ça devrait être inclus dans le prix », affirme M. Iny. 

De plus, selon une étude de l’APA de mars dernier, 47% des vendeurs de voitures usagées du Québec auraient contrevenu à la loi en vendant des véhicules plus chers qu’affichés. 

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