Les acheteurs de véhicules d’occasion s’intéressent moins aux aides à la conduite
Une nouvelle étude de l’Insurance Institute for Highway Safety (IIHS) aux États-Unis tend à démontrer que les acheteurs de véhicules d’occasion sont beaucoup moins susceptibles de s’intéresser aux différentes aides à la conduite qui sont installées que les acheteurs de véhicules neufs.
En conséquence, ils sont moins en mesure de comprendre leur fonctionnement, de leur faire confiance et de les utiliser, affirme Ian Reagan, auteur de l’étude et scientifique principal en charge de la recherche à l’IIHS.
- À lire aussi: Sondage : les aides à la conduite embêtent et dérangent les Canadiens
- À lire aussi: Balado : les systèmes d'aide à la conduite
À quoi bon tous ces dispositifs sophistiqués conçus pour réduire les collisions si les gens les ignorent et ne s’en servent pas?
Des études précédentes ont révélé que l’avertisseur de collision frontale avec freinage d’urgence automatique, par exemple, diminue de 50% les chances d’emboutir un autre véhicule ou un obstacle quelconque, si l’on se fie aux accidents signalés par la police. Toutefois, les automobilistes qui disposent d’un tel système ne l’utilisent pas toujours.
En sondant plus de 750 propriétaires de modèles 2016 à 2019 équipés d’aides à la conduite de série, l’IIHS a découvert que 84% de ceux qui ont acheté le leur neuf savaient qu’un avertisseur d’angle mort était installé, comparativement à 72% pour ceux qui ont acheté un modèle d’occasion. Autre exemple : 77% des répondants du premier groupe pouvaient décrire avec justesse le rôle et le fonctionnement de l’alerte de sortie de voie, contre seulement 66% du deuxième groupe.
Parmi ceux qui connaissaient l’existence des aides à la conduite, les acheteurs de véhicules neufs disaient leur faire davantage confiance que les acheteurs de véhicules d’occasion.
Une raison qui peut expliquer ce phénomène est que la quasi-totalité (95%) des personnes qui ont acheté neuf ont fait affaire avec un concessionnaire spécialisé dans la marque de leur véhicule. Pour celles qui ont acheté usagé, la proportion tombe à 74%
L’IIHS fait valoir qu’un bon enseignement lors de la prise de possession du véhicule – neuf ou d’occasion – est essentiel pour permettre aux gens de bien comprendre les diverses aides à la conduite, incluant leurs capacités et leurs limites, puis de leur faire confiance et d’y recourir en conduisant. Pour ce faire, le conseiller ou le spécialiste de la livraison des véhicules chez le concessionnaire doit être en mesure de fournir des informations claires, précises et utiles aux clients.