Subaru BRZ/Toyota GR86 - Des jumeaux plus vigoureux

Publié le 1er janvier 2022 dans 2022 par Luc Gagné

Des jumeaux plus vigoureux. Voilà une description simple, mais juste des nouveaux coupés sport compacts BRZ et GR 86 que partagent Subaru et Toyota. Des modèles d’exception, ce duo faisant partie d’une espèce motorisée que l’on pourrait croire menacée tant leurs ventes annuelles sont limitées. Au Canada, elles se chiffrent à quelques centaines d’unités, tout au plus. Ce qui suit s’adresse donc à un public averti.

Lancés en 2012, ces coupés 2+2 se voulaient une solution de rechange à la MX-5 avec un surcroît de chevaux et plus d’espace dans un habitacle clos. À l’instar de l’adorable roadster toutefois, leur conception était axée sur le conducteur et sur les performances, d’où le moteur à cylindres à plat assurant un centre de gravité bas et les roues arrière motrices. Des ingrédients d’un leitmotiv qui demeure : livrer du plaisir de conduire à l'état pur.

Subaru avait dirigé le développement technique (d’où le « Boxer »), alors que Toyota était le maître d’oeuvre du design. Leurs efforts avaient donné une paire de sportives que l’on affectionne aujourd’hui encore pour négocier les courbes sinueuses des routes d’arrière-pays ou simplement pour s’offrir une promenade dominicale.

Des nouveautés attendues

Néanmoins, après une décennie de constance technique, malgré des retouches esthétiques discrètes appliquées aux versions 2017, une mise à jour se faisait attendre, surtout du côté mécanique. Cette seconde génération répond à ces attentes. Le profil réussi change à peine (heureusement), tout comme les dimensions. Pour la Subaru, par exemple, l’empattement ne gagne que 5 millimètres, alors que la carrosserie s'allonge de 30 millimètres et en perd 10 en hauteur. La largeur, elle, reste la même. La Toyota, par ailleurs, s’offre un nouveau nom, GR 86, évoquant Gazoo Racing, la filiale sportive de sa marque.

C’est la partie avant qui change radicalement avec un design distinct, servant à différencier chacune de ces sportives. Les flancs plus galbés ont désormais des sorties d’air fonctionnelles pour les roues avant, ce qui rehausse le caractère fougueux de ces coupés. De plus, des roues en alliage de 17 pouces sont toujours de série, mais les versions plus cossues ont maintenant droit à des roues de 18 pouces chaussées de Michelin Pilot Sport 4 offrant plus de mordant.

La nouveauté tant attendue est une version atmosphérique (la première) du moteur de 2,4 L de l’Ascent et de l’Outback. Ce 4 cylindres se substitue au 2 litres utilisé jusqu’ici. Il livre 228 chevaux et produit ses 184 lb-pi de couple à 3 700 tours/minute. Cela représente un gain de 23 à 28 chevaux comparativement aux anciens modèles, mais surtout plus de couple à moyen régime. L’ancien moteur devait atteindre 6 400 tours/minute pour en livrer environ 20 % de moins. Si nous admettions auparavant qu’il lui manquait un petit quelque chose sous le capot, c’est désormais réglé. Certains auraient apprécié l’ajout d’un turbocompresseur sur l’ancienne motorisation. Or, assurément, le moteur de 2,4 L convient parfaitement aux BRZ et GR86. On se réjouit enfin de ne plus la trouver lente! Nous avons l’impression que le parfait équilibre a finalement été atteint.

Deux boîtes de vitesses à 6 rapports figurent au catalogue. Il y a la manuelle à rapports courts, qui se manie comme un « joystick », et l’automatique à mode manuel avec palettes fixées au volant. L’automatique ne représente qu’une infime portion des ventes des deux jumelles japonaises. Et l'on comprend pourquoi! En effet, pour profiter de l’expérience la plus totale au volant de l’une ou de l’autre, on se doit d’opter pour la manuelle, qui procure un très grand bonheur. Les rapports sont précis et rapprochés. S’en passer ne devrait même pas être possible.

Conception améliorée

Le châssis renforcé bénéficie d’une rigidité accrue de 50 et 60 % respectivement en torsion et en flexion latérale à l’avant. Pour limiter la masse, réduite d’une quinzaine de kilos, l’aluminium a été mis à contribution pour le capot, les ailes et le toit. Ces coupés, qui ont une suspension indépendante à grand débattement (favorisant le confort, un brin), conservent ainsi leur comportement prévisible en courbe. Avec le volant de petit diamètre et une direction à assistance électrique plus précise, ils sont même prêts pour des épreuves sur pistes.

D’ailleurs, comme leurs contemporaines, elles ont leur petite batterie de dispositifs d’aide à la conduite. Heureusement, le système de contrôle de la stabilité offre cinq niveaux de réglages permettant au conducteur d’ajuster la voiture à ses aptitudes. Il peut même le mettre hors tension le temps d’une virée sur piste. Malgré tout, les BRZ et GR86 ne manqueront pas de vous rappeler, lorsque la chaussée est humide, que vous conduisez une voiture à propulsion.

À l’intérieur, malgré la nouveauté, l’aménagement paraît familier. On dénote cependant des améliorations notoires, comme ce nouvel écran numérique personnalisable de 7 pouces logé derrière le volant. Toujours dominé par un compte-tours central, il donne enfin un espace décent à l’indicateur de vitesse. L’écran de 4 pouces des modèles antérieurs en faisait un chiffre lilliputien. Sur la droite, un écran tactile de 8 pouces, plutôt que 7, facilite l’emploi des fonctions d’un système d’infodivertissement incorporant CarPlay, Android Auto et Bluetooth. En outre, les nouveaux sièges baquets moulants à dossiers haut demeurent exemplaires pour le confort et le maintien qu’ils procurent. Sans oublier le coffre modulable qui constitue une prime en soi, car grâce au dossier rabattable des places arrière (toujours aussi symboliques), ces jumeaux peuvent faire miroiter un côté indéniablement pratique !

Feu vert

Feu rouge

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