F1: Porsche et Red Bull ne s'uniront pas
Red Bull et Porsche, le mariage n’aura pas lieu: le constructeur automobile allemand, désireux de revenir en Formule 1, a annoncé l’arrêt des négociations avec l’écurie, tout en laissant une porte ouverte pour intégrer le championnat à l’horizon 2026.
Après l’annonce en août de l’arrivée d’Audi en Formule 1 en 2026, on attendait celle de Porsche. Il faudra attendre, la marque allemande ayant mis un point final à son projet d’alliance avec Red Bull, qui semblait sur le point d’être conclu.
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« Au cours des derniers mois, la société Porsche et Red Bull ont mené des discussions sur la possibilité d’une entrée de Porsche en Formule 1. Les deux entreprises sont maintenant arrivées à la conclusion que ces discussions ne seront plus poursuivies », a communiqué Porsche.
« L’idée de départ était de créer un partenariat d’égal à égal, incluant non seulement un partenariat moteur, mais aussi une écurie. Cela n’a pas pu être réalisé », a poursuivi la marque de luxe allemande en marge du Grand Prix d’Italie ce week-end.
Red Bull, écurie « indépendante »
Les discussions portaient sur un rachat de l’écurie Red Bull, actuelle leader au Championnat du monde des constructeurs, par Porsche à hauteur de 50 %.
Mais « rien n’a jamais été signé », a confirmé vendredi à Monza (Italie) le patron de l’écurie Red Bull, Christian Horner.
« Une des forces de cette équipe est évidemment son indépendance », a-t-il expliqué dans le paddock du Grand Prix d’Italie, mettant également en avant le « processus de prise de décisions rapide, sans bureaucratie superflue » de Red Bull.
Cette « indépendance », qui fait « partie de l’ADN Red Bull », selon le Britannique, aurait donc été mise en péril par un partenariat avec Porsche.
Motorisée jusqu’en 2021 par Honda, Red Bull a ses groupes propulseurs désormais fabriqués et développés en interne, au sein de son entité dédiée « Red Bull Powertrains ». Toutefois, Red Bull bénéfice toujours, et ce jusqu’en 2025, de la technologie de pointe Honda pour développer ses moteurs.
Selon la presse spécialisée, Honda réfléchirait désormais à prolonger son accord avec l’écurie au-delà de 2025.
Ces unités de puissance ont notamment permis au Néerlandais Max Verstappen d’emporter son premier titre mondial en 2021 et d’être largement en tête du championnat 2022.
« S’ils (Honda) décident de revenir en F1, il faudra le prendre en compte », a répondu Horner, tout en confirmant que Red Bull sera en mesure de façonner son propre moteur en 2026 grâce aux « recrutements et investissements » effectués.
Porsche séduite par une F1 plus électrique
Porsche, de son côté, ne ferme pas la porte à la F1, séduite par le nouveau règlement moteur qui entrera en vigueur en 2026. À cette date, les moteurs, déjà hybrides depuis 2014, verront une augmentation de l’énergie électrique et utiliseront des carburants 100 % durables.
« Avec les changements de règles adoptés, le championnat reste un environnement attractif pour Porsche », qui « continuera à observer » les opportunités.
Ces avancées techniques sont plus en phase avec l’axe marketing du groupe Volkswagen, engagé dans un vaste virage électrique pour ses véhicules de série, et auquel appartient Porsche.
Dans ce contexte, la Formule 1 est un atout marketing considérable pour afficher technologies et ambitions « vertes ». Selon le PDG de la F1, Stefano Domenicali, « plusieurs » autres constructeurs sont d’ailleurs intéressés pour intégrer la catégorie reine.
Audi, autre marque du groupe Volkswagen, a elle déjà officialisé son arrivée, en 2026, comme motoriste. La marque aux quatre anneaux sera partenaire d’une équipe qui doit être annoncée d’ici la fin de l’année, a expliqué le PDG de la société, Markus Duesmann fin août.
Cette écurie pourrait être la suisse Sauber, qui vient d’annoncer la fin de son partenariat avec son commanditaire-titre Alfa Romeo.
Porsche, pour qui un retour en F1 est donc au point mort, a déjà participé plusieurs fois au championnat.
D’abord au tournant des années 1960 comme écurie d’usine, ensuite comme motoriste de McLaren (1983-1987) et enfin en 1991 en motorisant l’éphémère équipe Footwork.
Avec McLaren, elle a remporté trois titres de champion du monde des pilotes, en 1984 avec Niki Lauda et en 1985 et 1986 avec Alain Prost, ainsi que deux titres constructeurs (1984, 1985).